jeudi 16 avril 2020

Palais du Luxembourg (3).

Nous sommes maintenant dans l'hémicycle qui est le coeur battant du Sénat.
Cet hémicycle achevé en 1841 par l'architecte Alphonse de Gisors, remplace la première salle construite par Chalgrin, devenue trop petite.


Dans le "petit hémicycle", derrière le président, se tiennent sept statues de grands législateurs et hommes d'état: Turgot, Molé, d'Aguesseau, L'Hospital, Colbert, Malesherbes et Portalis


Dans les deux grandes niches de part et d'autre de la tribune, deux statues de grande taille: Saint-Louis et Charlemagne.







Les secrétaires de séance n'ont droit qu'à un tout petit bureau !


En 1879, les tribunes du public ont été agrandies afin d'accueillir cinq cents personnes.





Chaque sénateur a droit au même espace, mais certaines places conservent la trace de leurs glorieux occupants (ici, Victor Hugo et Clemenceau).


Un de ces petits détails qui me ravissent:
Quand on regarde la salle, on a l'impression que tous les fauteuils sont identiques. Mais quand on regarde mieux, on s'aperçoit que la largeur du fauteuil varie en fonction de la largeur du popotin sénatorial. Il y a trois tailles de fauteuils, L, XL et XXL !



Passons à présent dans la grande galerie, ou plutôt puisque c'est son nom, la "salle des conférences".
 57 mètres de long, 10,60 mètres de large, 11 mètres de hauteur, 650 mètres carrés de superficie, cette galerie a la même taille que la galerie d'Apollon du Louvre.


C'est dans cette salle que, bien souvent, les sénateurs sont interviewés.


C'est Napoléon III qui, en 1852, demande à Alphonse de Gisors de réaliser une galerie du Trône pour le "Sénat impérial.


De multiples emplacements permettent les conversations... discrètes.




Quatre trônes furent construits pour Napoléon I° par l’ébéniste Jacob-Desmalter (Saint-Cloud, Tuileries, les deux chambres du Parlement).
Celui-ci est le seul qui n'ait jamais déménagé ! 




Le décor, réalisé entre 1852 et 1854, est un des plus riches du Second Empire; il comporte de nombreuses œuvres : coupole de Jean Alaux (1786-1804) et culs-de-four d'Henri Lehmann (1814-1882).







Nous ne quitterons pas le Palais du Luxembourg sans descendre dans les sous-sols, non pour visiter la cave du président hélas, mais pour voir le bunker (on dit abri de défense passive) encore intact.
Cette vidéo a été réalisée par la chaîne Public Sénat.
Mettez-vous en position grand écran et regardez !


On n'entre pas au Sénat comme dans un moulin et c'est heureux !
Vous pouvez y avoir accès de deux façons:
Soit vous assistez à une séance du Sénat (pendant la session parlementaire), soit vous participez à une visite guidée (hors session parlementaire).
Ces visites sont gratuites.
Je ne saurais trop vous conseiller de consulter le site du Sénat qui vous dira tout.

Voilà, j'espère que cette visite vous a plu. Si vous en avez l'occasion, organisez votre visite un jour de beau temps car les jardins du Luxembourg - qui appartiennent au Sénat - sont un des plus agréables parcs de Paris.

Palais du Luxembourg, 15 rue de Vaugirard, Paris VI°.

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3 commentaires:

marc a dit…

les photos sont vraiment d'une qualité rare . Très beau reportage
sauf erreur le bunker ne se visite pas

marc a dit…

abri du sénat qui a donné lieu à un article sur PBA confirmant son aspect plus que "confidentielé

JPD a dit…

Merci Marc.
En effet, le bunker ne se visite pas mais j'ai voulu l'ajouter à mon article car il fait aussi partie de l'histoire du palais.