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vendredi 7 octobre 2016

Ambassade d'Italie - Hôtel de Boisgelin

L'hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville, appelé également hôtel de Boisgelin, abrite depuis 1937 l'ambassade d'Italie. Ce somptueux hôtel "entre cour et jardin" voisin de l'hôtel de Matignon, représente la quintessence de l'hôtel particulier à la française, ce qui est bien le moins lorsqu'on sait qu'en échange, le Palais Farnèse fut cédé à la France pour son ambassade romaine.


C'est à l'occasion d'une exposition consacrée à "Leonardo da Vinci in Francia" que nous avons la chance de pénétrer dans l'ambassade.


Un salut amical au drapeau des Fratelli d'Italia !


Dès l'entrée, c'est un festival de marbres polychromes:



Nous pénétrons dans la salle de la mappemonde, avec en son centre un magnifique globe terrestre du XVII° siècle italien.



Une surprise: les lambris proviennent du château de Bercy.




Le salon chinois:


Ce sont des artisans piémontais qui ont réalisé ce décor de chinoiseries:


L'hôtel est tellement beau qu'on en oublie ce pauvre Léonard ! Pourtant, il fait de jolis tableaux...
Soyons précis, ce Christ (huile sur bois) n'est pas du maître mais de Gian Giacomo Caprotti, dit Salai'.



Le grand salon est dans son décor d'origine, de style Louis XV.


Regardez bien au-dessus de la cheminée; une glace sans tain permet de voir le salon contigu, comme à l'hôtel de la Marine.


Les dessus de portes sont des copies; je m'en contenterais...



Nous visons les deux portes situées derrière le bébé peint


Une sorte de petit vestibule circulaire ménage le suspens


Et nous voici dans le "Petit théâtre sicilien" !
Le "Teatrino siciliano" (XVIII° siècle) provient du Palais Butera de Palerme. Il est utilisé aujourd'hui comme salon de réception.



Au plafond, les branches et les feuilles sont en tôle, imitant le décor de l'ancien hôpital de Palerme.


Des personnages de la Commedia dell'arte entourent la scène



Prise à contre-jour et derrière une vitre, cette photo vous donne une idée du jardin de l'ambassade au centre duquel on peut voir une oeuvre de Michelangelo Pistoletto, "Il terzo Paradiso".
En surimpression, une vue de la façade sur jardin de l'hôtel et surtout l'escalier d'honneur inspiré de l'escalier de la reine à Versailles, malheureusement inaccessible lors de ma visite.


Un grand merci à nos amis italiens pour cette exposition qui nous a permis de visiter un des plus beaux hôtels particuliers de Paris !

L'exposition "Leonardo in Francia" est ouverte jusqu'au 20 novembre 2016 (entrée gratuite).

47 rue de Varenne, Paris VII°.

mardi 11 novembre 2014

Aux combattants étrangers morts pour la France

Si vous visitez le cimetière du Père-Lachaise, vous trouverez près de l'entrée donnant sur l'avenue du Père-Lachaise, une avenue bordée de monuments aux morts. C'est l'avenue des combattants morts pour la France.
Régulièrement fleuris, ces monuments nous rappellent le sacrifice de ces soldats venus de loin...

L'Arménie :



La Belgique :


La Grèce :


L'Italie :

La Pologne :

La Russie :

La Tchécoslovaquie :

Avenue des combattants étrangers morts pour la France, Cimetière du Père-Lachaise, avenue du Père-Lachaise, Paris XX°.

vendredi 3 octobre 2014

Des lions à la gueule en cul-de-poule ?

Pourquoi tant de lions parisiens ont-ils une gueule en cul-de-poule ?
Tout simplement parce-que les sculpteurs de l'époque ( premier empire ) n'avaient jamais vu de lion !
Un peu d'histoire : 
Le lion de Nectanebo I, pharaon égyptien du IVe siècle avant notre ère, est le "père" des premiers lions sculptés, d'abord à Rome puis à Paris. La sculpture originale se trouve au musée du Vatican : 


 On le retrouve sur deux fontaines romaines, la fontaine de Moïse (ou de l'acqua felice) :


 et en deux exemplaires au pied de l'obélisque de la Piazza del popolo :


 Lorsqu'en 1806, Napoléon ordonne la création de quinze fontaines à Paris, l'architecte Vaudoyer se voit chargé de celle de l'Institut, quai Conti.
Le sculpteur ornera sa fontaine de quatre lions couchés crachant de l'eau. Il prendra pour modèle le lion de Nectanebo, déjà vu à Rome et dont deux exemplaires analogues se trouvent au Louvre.
La forme de la gueule reprendra exactement celle des fontaines romaines, donnant l'impression d'une forme en "cul de poule".

Gallica.bnf
 La fontaine de l'Institut a disparu depuis longtemps, mais on peut encore voir ses lions à Boulogne-Billancourt --> Clic !


 Lorsque l'architecte Chalgrin réaménagea le Palais du Luxembourg, il chargea Jean-Antoine Talamona de décorer l'escalier d'honneur avec six lions de Nubie.
Le sculpteur n'ayant jamais vu de lion, il s'inspira des seuls lions visibles à Paris à cette époque : ceux de la fontaine de l'Institut.
C'est pourquoi les lions du Sénat ont l'air de sucer une tétine !


 Derniers avatars du lion de Nectanebo, ces ornements d'immeuble, ici boulevard du temple, près du théâtre Dejazet. Toujours la bouche en cul-de-poule !



vendredi 15 novembre 2013

Bar Le Royal - Faïences de Sarreguemines

Si vous allez vous promener rue Saint-Denis, allez boire un café au Royal ! Ce petit bistrot n'a pas changé depuis des lustres.


Quatre grands panneaux symbolisent les régions d'Italie du Nord:


Ne croyez pas les sites qui vous parlent de "sublimes Azulejos". Il s'agit sans aucun doute de faïence de Sarreguemines datant du début du XX° siècle.



Pas de signature apparente; interrogé, le serveur nous indique qu'elle est cachée derrière la caisse enregistreuse (non déplaçable).



Le plafond ne me semble pas être de la même provenance.


On reconnaît les armes de la maison de Savoie qui régna sur l'Italie jusqu'en 1946.


Bar Le Royal, 143 rue Saint-Denis, Paris II°.