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jeudi 25 août 2016

Château de Fontainebleau (15) - Théâtre et clap de fin

Hors Paris

Suite et fin de notre visite du château de Fontainebleau

Nous voici de retour dans la cour d'honneur, face à l'aile Louis XV où se situe l'entrée du public. C'est dans l'extrémité de cette aile (à droite sur la photo) qu'un théâtre va être construit en 1857 par l'architecte Hector Lefuel. Cette salle va remplacer l'ancienne comédie (Aile de la belle cheminée) en s'inspirant de l'Opéra royal de Versailles.

Le théâtre impérial s'appelle désormais "Théâtre Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan", du nom du sultan d'Abou Dabi qui a financé à hauteur de 5 millions d'Euros (2 ans de budget Paris-plage) la restauration de la salle.
Même si je suis infiniment reconnaissant à cet homme de goût pour ce beau geste, je désapprouve cette coutume en vigueur aux USA de nommer une salle du nom de son mécène; en France, on appose une plaque. Il eut été bon de le faire savoir au ministre de la culture de l'époque...
Vous me pardonnerez donc de continuer à parler du "théâtre impérial".


Cette visite s'effectuera guidée et sur réservation préalable uniquement, le nombre de visiteurs admis étant restreint.
C'est par un escalier (encore un, je ne sais plus son nom !) que nous accédons à l'étage noble où nous pénétrons dans le vestibule impérial.



Napoléon III et son épouse avaient en effet un accès direct qui leur évitait d'avoir à se mélanger au populaire... (j'aurais adoré ça !).


Le couple impérial bénéficiait d'un petit salon d'où il accédait directement à la loge impériale...



... Nous voici dans la loge des souverains, avec une vue sur ce petit bijou de théâtre



Les deux fauteuils centraux étaient réservés à l'empereur et à l'impératrice; les autres sièges étaient attribués en fonction du rang protocolaire de chacun.


Les récents travaux de rénovation n'ont pas concerné la scène qui est encore "dans son jus".



Notez les oculi au-dessus du lustre; pendant les représentations, ils abritaient des policiers chargés de surveiller l'assistance.




Un détail du plafond:


Le théâtre est volontairement plongé dans la pénombre pour ne pas endommager les tissus.
Les visiteurs sont cantonnés dans un petit espace de la loge impériale permettant certes une vue d'ensemble, mais très frustrant pour les curieux !


Cette vidéo made in "Château de Fontainebleau" vous montrera les différentes étapes de la restauration du théâtre impérial:


Après cette dernière visite intérieure, nous ressortons dans la cour d'honneur



Au passage, nous remarquons un éclairage à huile - comme à Paris - encore intact:


C'est par le célèbre escalier en fer-à-cheval que nous terminons cette visite. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'a semblé que c'était le bon endroit pour faire ses adieux !


On me dit dans l'oreillette que je ne serais pas le premier... Admettons !

Photo Bruno Barral

La visite que nous venons d'effectuer - intérieur et extérieur - a duré à peu près six heures, de 9h30 à 17h00 sans perdre de temps, mais avec une pause-déjeuner en ville.
Il est donc illusoire d'espérer tout voir en quelques heures.
Nous n'avons pas vu l'appartement du pape, la salle de bal, la galerie des cerfs, la galerie des colonnes, l'appartement des chasses, l'appartement de madame de Maintenon, la double chapelle (haute et basse) Saint-Saturnin, et j'en oublie !
Bref, une visite de Fontainebleau se programme sur deux jours, pas moins !

Je ne saurais trop vous conseiller de consulter le site du château.

 Comme tout château, comme tout musée, certaines salles peuvent être fermées au gré des travaux, des manques de personnel et au gré des réceptions privées en préparation (Bah oui, il faut bien se financer !). C'est souvent frustrant, mais c'est aussi un bon prétexte pour revenir !

Tout ça pour vous dire que le château et le domaine de Fontainebleau doivent figurer en tête de liste de vos prochaines visites. Consacrez-y deux jours, en semaine de préférence, et vous comprendrez pourquoi Napoléon disait en parlant de Fontainebleau que c'était
"La vraie demeure des rois, la maison des siècles." 


Fin

lundi 4 mai 2015

Lumière de l’œil - Musée des éclairages anciens

Une petite boutique bleue dans une petite rue coudée, la Lumière de l’œil se mérite !


De l'extérieur déjà, des éclairages chaleureux vous attirent, nous sommes à des années-lumière des  blafardes ampoules actuelles. Entrons !


Nous sommes au milieu de centaines de luminaires anciens fonctionnant au gaz, au pétrole, à l'alcool, voire à l'électricité ! 


Il y en a de tous les styles et de toutes les époques: Art nouveau, Jugendstil, Arts and crafts,  Modern style, Art déco, bref tous les styles, toutes les époques et toutes les provenances.


Au centre de ces trésors, le maître des lieux vous accueillera avec amabilité et, pour peu que vous soyez curieux, se fera un plaisir de tout vous expliquer. Monsieur Ara Kebapcioglu est sans conteste LE spécialiste de l'éclairage ancien ; on passerait des heures à l'écouter. 


Plus d'info : Clic !



La maison répare et restaure vos éclairages, mais vend également ses luminaires. Avouez que c'est quand même plus original qu'une lampe Ikea...


Ça, ce sont des chauffages électriques du début du XX° siècle :


Derrière la boutique, se trouve une autre pièce qui constitue un petit musée de l'éclairage ancien. Monsieur Ara se fera un plaisir de vous le faire visiter et de vous montrer comment fonctionnent les différents modèles de luminaires.


Une petite vidéo vaut mieux qu'un long discours :


Un grand merci à Marc S. qui m'a mis sur la piste de cette caverne d'Aladin !

4 rue Flatters, Paris V°.

lundi 22 septembre 2014

Eclairage public à huile derrière l'Institut


 A l'angle de la rue de Seine et de la rue Mazarine, sur la face arrière de l'Institut, on peut encore voir la trace de l'ancien éclairage public à huile. Rappelons que ce mode d'éclairage utilisant de l'huile de tripe fut utilisé entre 1745 et 1830 et remplacé ensuite par les becs de gaz.





 Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons de tels vestiges ---> Clic !


Angle rue de Seine et rue Mazarine, Paris VI°.

mercredi 11 juin 2014

Eclairage public à huile - Place des Vosges

C'est à partir de 1745 que les premiers réverbères à huile arrivèrent dans les rues de Paris. Ils remplaçaient avantageusement les chandelles qui dispensaient auparavant un éclairage chiche et vacillant.
Nous avions déjà vu des vestiges de cet éclairage qui sera supplanté par les becs de gaz à partir des années 1830 (Clic !).
La prestigieuse place Royale (qui ne deviendra place des Vosges qu'en 1800) fut une des premières à bénéficier de ce progrès, même si l'huile de tripe utilisée dégageait des relents nauséabonds.


Si l'on y prête attention, on voit encore aujourd'hui dans la pierre les cicatrices de cet ancien éclairage public. 
Ici, au n° 1 place des Vosges:

n° 4:

n° 6:

n° 10:

n° 11:

n° 14:

n° 15:

n° 24:

n° 26:

Hélas, certains piliers ont été trop rénovés, des pierres ont été remplacées et les traces du passé ont disparu.

Place des Vosges, Paris III° et IV°.

mercredi 19 juin 2013

Eclairage public à huile (2)

Si vous passez rue des trois portes, prenez le temps de regarder la cavité creusée dans la pierre sous le numéro quatorze...


Il s'agit d'un vestige miraculeusement préservé de l'éclairage public à huile qui précéda les becs-de-gaz.


Nous avions déjà vu un semblable vestige dans le VI°. 


14 rue des trois portes, Paris V°.