mardi 30 mai 2023

Portail de l'hôtel Raoul - La fête.

 Ce ne sont pas moins de cinq articles que Paris-Bise-Art a consacré au portail de l'hôtel Raoul... En voilà un sixième !

Et cette fois-ci pour vous annoncer une bonne nouvelle que vous lirez ici



Cette bonne nouvelle nous a été communiquée par Gaspard Landau dont les lecteurs de Paris-Bise-Art connaissent bien  le blog Rue Beautreillis.

Que cette fête à laquelle nous sommes tous conviés soit l'occasion de saluer les efforts et l'opiniâtreté de Michel Cribier !

J'espère que Paris-Bise-Art y sera dignement représenté ! 


Ma'me Maguy !

 Dans les milieux prétendument bien informés, on s'autorise à penser que notre envoyé spécial Claude P. est à la recherche de ses anciennes amours...

C'est place Dauphine, en plein cœur de Paris, qu'il nous emmène aujourd'hui.



Notre cible est le numéro 16.


"Le meilleur moment dans l'amour, c'est la montée des escaliers"
Cette citation, souvent attribuée à Sacha Guitry, est en fait de Clemenceau (je le sais, j'étais présent quand il l'a dite).




Derrière ce verre dépoli, l'objet de la convoitise de Claude...


Rosy Varte !


16 place Dauphine, Paris I°.


mercredi 24 mai 2023

Une porte en bronze et en titane, bien cachée...

Sur la place des abbesses l'église Saint-Jean de Montmartre est surnommée par les vrais montmartrois "Notre Dame des briques".


Cette construction en ciment armé - précurseur du béton armé - donne un aspect art nouveau qui détonna dans le village de Montmartre à l'époque de son érection.


L'intérieur assez sombre fait penser qu'un peu de ménage ne serait pas superflu... Dirigeons-nous au fond à droite vers une petite pièce servant de chapelle annexe, sans grand intérêt... 


Sans intérêt ?
Quoi que...
Regardez derrière la porte:
Oui, une porte ! 


Cette sculpture en bronze et en titane mérite notre attention: si j'ai bien compris, elle représente les sept péchés capitaux (ou capiteux...).
Que les spécialistes me pardonnent, je suis plutôt étranger aux péchés...




Cette porte est l'œuvre du sculpteur Olivier Descamps. Elle était initialement destinée à la chapelle Sainte-Anne, rue de Clignancourt, que nos lecteurs connaissent déjà (Clic !).


Alors, pourquoi se trouve-t-elle reléguée dans un "placard" de l'église Saint-Jean ? Est-elle venue ici par l'opération du saint esprit ? S'il y a un coupable, qu'il se dénonce !


Je tiens à remercier notre lecteur Elias Portolu qui a attiré mon attention sur cette bizarrerie.

Eglise Saint-Jean de Montmartre, place des abbesses, Paris XVIII°.


lundi 22 mai 2023

La faïence de Rubelles

 


"D'or à une assiette de faïence de Rubelles de sinople décorée en abîme d'une grappe de raisin du même, accompagnée en chef à dextre et à senestre de deux grappes de raisin pourpre tigées et vrillées de sinople, au chef d'azur à trois grenades d'or tigées et feuillées du même, ouvertes de gueule."

Tel est le blason de la petite ville de Rubelles que Marc S. nous emmène visiter aujourd'hui.

Située à 3 km au nord de Melun, Rubelles est encore presque un village rural et déjà presque une commune de banlieue !

Mais ce qui nous intéresse, et ce qui donne tout son intérêt au blason, c'est la faïence de Rubelles, dont l'unique fabrique ne fonctionna que de 1836 à 1858.

Depuis 2019, un local abrite la Maison de la Faïence, petit musée-atelier que nous nous empressons de visiter !







Quand Colette parle de Rubelles:


Ces modèles d'assiettes ont été produites par un artiste local, R Fappani:


Plus petit qu'à Sèvres, le four de cuisson:






Ce sympathique petit musée, pour vivre, n'attend plus que vous, allez-y !  


Vous trouverez sur le site de la ville de Rubelles toutes les informations utiles.

Mille mercis à Marc qui, encore une fois, nous a déniché cette perle !

32 rue de la faïencerie, Rubelles (Seine et Marne).

11 boulevard de Clichy

 Il cache bien son jeu l'immeuble du 11 boulevard de Clichy !

Il semble tassé sur lui-même, mais regardez la hauteur sous plafond de l'étage noble... C'est ici qu'habitait Théophile Delcassé, homme politique qui sera ministre des Affaires Etrangères dans six gouvernements successifs de 1898 à 1905 et qui à ce titre sera l’un des principaux artisans de l’entente cordiale.


Une plaque nous rappelle la présence du grand homme:


Il est rare que la porte soit ouverte !


Avant d'entrer, jetons un oeil sur l'immeuble mitoyen dont la façade orientée au nord est idéale pour les ateliers d'artistes.


À l'arrière de l'immeuble, une cour pavée et les anciennes écuries:


Et puis ce jardin secret bien protégé du tumulte...






Bravo et merci à Marc S. qui, encore une fois, nous fait découvrir un coin de Paris bien sympathique !


11 boulevard de Clichy, Paris IX°.



lundi 15 mai 2023

Château d'Ivry-sur-Seine

 Marc S. nous a depuis longtemps habitué à partager ses nombreuses trouvailles, mais là, je dois dire qu'il m'a assis. Dans une commune plus réputée pour ses barres de béton que pour ses hôtels particuliers, il a réussi à dénicher LA pépite cachée... Et il a poussé le vice jusqu'à y passer le weekend !

Je vous propose de lui céder le micro et de le suivre dans sa visite; je reviendrai pour quelques images complémentaires à la fin de cet article.

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Il y a bien longtemps (fin du XXème siècle) j'avais cherché des restes de ce magnifique château d'Ivry-sur-Seine construit au 17é s par Bosc prévôt des marchands, seigneur d'Ivry (seigneurie du 14è s) et admirateur de Louis XIV dont il fit mettre une statue équestre par Coysevox dans son parc.

Le château fut démoli en 1840 et il ne restait que des communs autour de la place Parmentier. La propriétaire Jeanne Baechler (professeur et artiste à ses heures) faisait de son mieux pour entretenir (avec l'aide des VMF dont elle était membre). La municipalité communiste lui a fait des misères (il faut voir les horreurs construites autour).

Elle est morte en 2009: c'est son jardinier qui a hérité.

Par hasard, il y a 2 ans j'ai vu que c'était devenu un hôtel (Villa Raspail).

Je viens d'y passer le week-end (passer un we à Ivry...). Le travail est remarquable . Outre l'hôtel (cf son site web très bien fait), le propriétaire (qui a racheté il y a 14 ans le domaine au jardinier) en a fait un paradis et me l'a fait visiter en détails.

Les must, c'est l'ancienne orangerie en fait une ancienne grange (salon, salle à manger escalier) avec son passage souterrain qui conduisait à Vincennes (Là, j'ai un gros doute), la maison du jardinier avec une chambre dans une cave voûtée (original) un parc avec vignes (celle de Mme Baechler), pelouse, arbres remarquables, fleurs...deux puits en eau inscrits aux MH comme les bâtiments (orangerie, conciergerie, remises). Les nombreuses sources ont donné une végétation magnifique qui fait que l'on ne voit pas les horreurs construites autour.

Le propriétaire a mis dans les salons les œuvres de Madame Baechler qui serait fière de voir son domaine.

Une partie est toujours en travaux pour extension de l'hôtel.

Si le château était 17eme, les communs sont plutôt 18éme (et souvent très refait depuis).

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Pour vous repérer, nous sommes place Parmentier:




De la rue, on peine à reconnaître les communs du château. Ici,  l'arrière des remises:


Qui m'a mis ce fond blanc ?



Que fait dans ce jardin cette antique Rover P4 ?

 

L'entrée donnant 2 rue Fouilloux:


Ce n'est pas son meilleur profil, mais c'est (c'était) l'orangerie:



Dans l'ancienne orangerie, l'escalier menant à une suite:


Nous sommes dans une des suites:






Pour une ancienne grange, elle a de l'allure !




C'est l'hôtel qui a aménagé ces jardins.


La maison du jardinier:



Une impression moderne d'un pont japonais !


Derrière les vignes (oui, oui, des vignes), on aperçoit l'hôpital Charles Foix qui avait reçu la visite de PBA en 2015 (Clic !).




Le bâtiment des remises avec un puits (classé MH).



Oui, oui, le puits est en eau:



Le logement de concierge aujourd'hui:

Le même avant travaux:


Un très grand merci à Marc pour cette visite exclusive qui fait revivre un château disparu.
En furetant sur le net, j'ai trouvé quelques images que je reproduis ici.

D'abord cet extrait de la carte de Cassini (1736):


Ces reconstitutions de Franck Devedjian donnent une bonne idée du domaine:






On trouve aussi sur le net ces plans du château, toujours un excellent travail de Franck Devedjian: 




Cette photo prise en 1901 par Eugène Atget nous montre qu'à l'époque, la mairie d'Ivry était installée dans une partie du château encore debout:


Cette autre photographie d'Eugène Atget nous montre cette autre partie des communs aménagée en "pension Pompée":




Un dernier point: il existe à Ivry un superbe moulin à vent (qui se visite). Paris-Bise-Art en avait parlé en 2010 (Clic !). 
C'est un des derniers vestiges du château d'Ivry.


Encore merci à Marc pour cette découverte qui - à ma connaissance - est une exclusivité sur le net.
Faites comme lui, envoyez-moi vos découvertes !

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