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vendredi 12 janvier 2024

Les Halles, Paris 1931.

Superbe petit film donnant à voir et à entendre les anciennes halles en pleine activité !

Allez, sautez de la plateforme du bus et mettez le son.




vendredi 14 octobre 2022

1971 : Les bouchers des Halles de Paris (on les appelait les louchebems)

Ce long film (52') vous fera revivre la fin des anciennes halles - avec une visite exceptionnelle des sous-sols et de la centrale électrique - et le virage vers ce que nous connaissons aujourd'hui.



vendredi 24 juin 2022

1969 : Les Halles, mémoires du ventre de Paris

Mémoires d'un quartier à jamais disparu: les halles. Une formidable galerie de portraits dans ce film de plus d'une heure. Mettez-vous en grand écran et savourez !




vendredi 6 mai 2022

LES HALLES DE PARIS EN 1950

Une suite d'images en noir et blanc, prises sur le vif, qui nous montrent ce qu'était la vie des halles avant !



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mardi 21 septembre 2021

Un terrain vague...

C'est notre lectrice Laurence D-J qui aurait espéré qu'avec l'ouverture de la Fondation Pinault dans l'ex-Bourse du Commerce voisine, un effort serait porté sur l'entretien; il n'en est rien comme le prouve cette photo: 


Cette vague étendue plus ou moins herbeuse qui fut jadis le jardin des halles ressemble de plus en plus à ce qu'il est, un terrain vague !

Merci Laurence pour la photo.

Jardin des halles, Paris I°.


samedi 26 décembre 2020

Ciné-club - 1969 : Les Halles, mémoires du ventre de Paris.

Pendant la période des fêtes, Paris-Bise-Art vous propose un assortiment de petits films anciens en relation avec Paris, bien sûr. C'est le Ciné-club de Paris-Bise-Art.
Mettez-vous en plein écran et n'oubliez pas le son !




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1969 : Les Halles, mémoires du ventre de Paris.
Noir et blanc - 1h05.
Ce film de plus d'une heure paraîtra peut-être un peu bavard à certains, mais c'est justement dans ces conversations avec des personnages ayant vécu les halles que se tient tout le sel de ce récit.
Des trognes, des caractères, toute une époque !




Si le format "grand écran" ne fonctionne pas, cliquez sur "Youtube" et cliquez sur le petit carré en bas à droite de l'écran.

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lundi 29 juin 2020

Les halles de Baltard en activité

Les halles centrales de Baltard, créées à partir de 1854 sur une décision de Napoléon III, apportèrent une amélioration énorme à l'approvisionnement des parisiens. 


Vivant la nuit, les halles présentaient au matin un visage fatigué: 


Cette photo date de 1865 (ce n'est pas moi qui l'ai prise !) et nous montre dans une jolie perspective la rue des prouvaires, l'entrée d'un pavillon des halles et l'église Saint-Eustache en arrière-plan:



On peut dire que pendant cinquante ans au moins, les halles ont fonctionné grâce aux chevaux principalement, ainsi que grâce au train de l'Arpajonnais.


En 1870, Charles Marville prenait cette photo de l'intérieur des halles. Le bas de la photo est flou car à l'époque, le temps de pose était long... 




Regardez bien le camion à droite, il appartient aux magasins F. Luce, sorte de Fauchon avant l'heure dont le magasin principal se trouvait place de Clichy (Clic !).


Les halles ont toujours généré un important volume de déchets que les services municipaux mettaient un point d'honneur à prendre en charge dès potron-minet !


Les ordures étaient disposées dans des petites remorques-tombereaux qui étaient collectées régulièrement.


Des petites remorques à la grosse benne...



Vous noterez qu'à une époque où l'on ne parlait pas d'écologie, les petits trains de bennes à ordures étaient tractées par des véhicules électriques...


Il est des enseignes qui ont survécu aux halles, comme "Le chien qui fume", "Le pied de cochon" ou "Le Louchebem".




Typiques des années soixante, ces chariots électriques où le conducteur se tenait debout !


Sur cette photo prise depuis la rue des prouvaires, on aperçoit la cheminée de la centrale électrique des halles.
Cette photo, prise de la porte de "Chez Denise - La tour de Montlhéry", nous montre à droite ce qui est aujourd'hui un restaurant où votre serviteur taquine volontiers l'onglet, la poire ou le merlan, j'ai nommé "Le Louchebem".
Publicité gratuite, mais si monsieur Etienne veut m'offrir l'apéro, je suis volontaire !



Ces curieux pavillons portent les numéros un et deux; c'est normal, ils ont été construits en dernier, dans les années trente. 



Leur courbure épouse la rue de Viarmes, autour de la Bourse de Commerce.



à suivre...

vendredi 5 juin 2020

L'Arpajonnais.

Non les trains de banlieue n'ont pas tous été pensés pour transporter des voyageurs !
 À la fin du XIX° siècle, les municipalités situées au sud de Paris - grosses pourvoyeuses en maraîchage - réclament une solution "moderne" pour transporter leurs légumes vers les halles centrales récemment reconstruites par Baltard.

La solution du "vrai" chemin de fer ayant été refusée (quelle idée de faire venir des trains aux halles !), c'est la création d'un tramway sur route qui prévalut, entre Arpajon et la Porte d'Orléans où l'on rejoignait le réseau des tramways parisiens.
On construisit donc une ligne à écartement normal (1435 mm) de Paris à Arpajon avec un embranchement vers Marcoussis.

Cette ligne dont les trains faisaient terminus à l'Odéon transportait des voyageurs ainsi que la poste. Le temps de parcours total était d'environ deux heures.
Mais qu'en est-il de nos légumes ? Parce que n'oublions pas que c'est pour eux que la ligne fut construite initialement.
Et bien les trains de marchandises empruntaient les mêmes voies, mais de nuit !  

Cette affiche publicitaire pour les services voyageurs de Paris à Arpajon promouvait le tourisme en Île de France. Au centre, la célèbre tour de Montlhéry qui a donné son nom à un fameux restaurant des halles... qui existe toujours (pour combien de temps ?).


Tout commence à Arpajon, à 35 km de Paris environ.
Vous voyez ici à gauche les installations voyageurs avec un train en attente tandis qu'à droite, on prépare le train de marchandise qui ne partira qu'à la nuit tombée.


Les rails (voie unique) étaient la plupart du temps posés en accotement de la route nationale 20. Des voies d'évitement étaient disposés aux principales stations afin de permettre le croisement des trains.


Nous voilà déjà à Antony où nous découvrons la caténaire ! Celle-ci a été mise en place dans les années vingt entre Paris et le Pont d'Antony. Le reste de la ligne étant exploité en vapeur.


Croisement d'un tramway et d'un train de marchandises à Antony.
Question: Le train de marchandises se dirige-t-il vers Paris ou l'inverse ?
Réponse: L'inverse, il fait jour donc il revient à vide vers Arpajon !


Pendant que nous sommes à Antony, allez visiter la Maison des Arts où le sous-sol expose cette impressionnante maquette d'une locomotive Tubize de type 030 fabriquée par monsieur Juishomme.





On bavarde, on bavarde, mais nous voilà arrivés à la porte d'Orléans !


Deux époques: la vapeur croise le tram !


C'est à la porte d'Orléans que s'embranchait l'accès au dépôt du Paris-Arpajon.
Les cheminées au fond sont celles de l'usine qui produisait l'électricité pour le tramway.


L'emplacement des vastes installations était à cheval sur Paris et Montrouge.
Ici, la première vue aérienne date de 1949; j'y ai reproduit en jaune l'étendue du dépôt et des installations annexes. Il n'en reste rien.


Mais au fait, nous ne sommes qu'à la porte d'Orléans ! Or, nos légumes doivent aller aux halles ainsi qu'il est indiqué sur l'affiche:


De la porte d'Orléans, notre train de marchandises, toujours en traction vapeur, empruntait les rails de la CGO (Compagnie Générale des Omnibus) jusqu'aux halles selon l'itinéraire suivant:
Avenue d'Orléans, Denfert-Rochereau, avenue de l'observatoire, boulevard Saint-Michel, pont Saint-Michel, boulevard du Palais, pont au change, place du Châtelet, rue Saint-Denis, rue des halles et rue Baltard, son terminus (à côté de Saint-Eustache).


Le train était alors déchargé par les "forts des halles" et réparti entre les grossistes. Et voila comment les parisiens mangeaient des légumes et des fruits frais produits localement un siècle avant que le mot "locavore" ne soit inventé !  



Je sens que ce voyage vous a donné soif; rendez-vous au Cochon à l'oreille et admirez les faïences décoratives. L'une d'elles représente l'arrivée de l'Arpajonnais aux halles !


Je n'aurais pas pu faire cet article sans l'aide précieuse du livre de Jacques Peyrafitte paru aux éditions Amatteis. 


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lundi 1 juin 2020

Les halles avant Baltard.

Nous connaissons tous les halles de Baltard détruites au début des années soixante-dix et remplacées par le marché de Rungis; mais avant Baltard, comment alimentait-on Paris ?
C'est d'abord Napoléon I° qui lança l'idée de nouvelles halles centrales au cœur de la capitale ainsi qu'un réseau de marchés couverts dans tous les quartiers. Hélas, l'empereur n'eut pas le temps de concrétiser ce projet et ce fut son neveu Napoléon III qui chargea Victor Baltard du projet.

Donc, avant Baltard, une centralisation des fournisseurs de denrées s'était déjà mise en place. 
C'est d'abord Louis VI qui, en 1137, décide la création d'un marché de plein air au lieu-dit "les Champaux" (qui laissera "petits champs").
Philippe-Auguste transfère aux Champaux la foire de Saint-Lazare en 1181, et deux ans plus tard il ajoute deux halles pour les drapiers et une pour les bouchers. D'autres bâtiments seront construits tout au long du XIII° siècle; c'est de cette époque que les noms de rues nous rappellent leur vocation (rue de la ferronnerie, de la poterie, de la fromagerie, de la tonnellerie, de la lingerie).
Ce n'est qu'en 1818 qu'est construit le "marché des prouvaires", ensemble de halles en bois destinés au marché de la viande. D'autres bâtiments semblables seront adjoints pour le poisson et pour le beurre.
Ces halles de bois seront remplacées par les halles de Baltard à partir de 1854.


Sur ce plan de Jacoubet (1836), on voit les différents halles et leurs destinations.


Ce tableau de Giuseppe Canella peint en 1828 rend fidèlement l'ambiance des "halles d'avant":


Ces photos des halles de bois devant l'église Saint-Eustache date de 1852 ou 53, soit un ou deux ans avant leur destruction.




Après la fermeture et le vidage du cimetière des Innocents (1786), on installa à sa place le marché des innocents qui disparut en 1856.



Puis vint Baltard, mais ceci est une autre histoire...

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