lundi 31 octobre 2022

Une porte de la prison de la Roquette (grande ou petite ?)

 Quand super-Matthieu va s'oxygéner les poumons dans les caves champenoises, il n'oublie pas Paris-Bise-Art ! 

C'est à la limite de la Marne et de l'Aisne, dans le village de Vallées-en-Champagne (anciennement Baulne-en-Brie) que nous nous posons devant une porte de belle allure:

Mais cette porte n'a pas toujours eu une telle prestance; si nous étions venus il y a dix ans, voici ce que nous aurions vu:


Bon, d'accord, c'est une belle porte, mais elle n'a rien de très exceptionnel, vous dites-vous...

Mais que cache-t-elle cette porte ?


C'est ici qu'intervient un certain monsieur Faye - mémoire vivante du village - qui indique "qu'il s'agit d'une porte de prison provenant de la Petite-Roquette, à Paris".

Et voilà l'histoire:

Au 19e siècle, dans nos campagnes, les bonnes mœurs étaient bien définies et on ne badinait pas avec la morale religieuse.
A Baulne, en 1880, un jeune homme fut incarcéré à la prison de la Petite Roquette.
Le délit retenu à son encontre : homosexualité.
Il purgea pour ce fait, une peine d’un an d’emprisonnement.
Dix ans plus tard, suite à la mise en vente des matériaux issus de la démolition de la prison où il avait séjourné, il tint à récupérer ce portail, symbole de sa condamnation.

Et c'est ainsi que notre portail atterrit à Baulne.

Rappelons que les prisons de la grande et de la petite Roquette se faisaient face, chacune d'un côté de la rue de la Roquette.

La prison de la Grande Roquette était le "dépôt des condamnés" qui étaient en attente de déportation ou pire... la guillotine était installée devant la porte de la prison (Clic !).


La prison de la petite Roquette, elle, était une prison conventionnelle. Elle ne sera fermée qu'en 1974.



Et voilà l'os:

Comment le jeune homme incarcéré en 1880 et libéré l'année suivante a-t-il pu rapporter dans son village la porte d'une prison démolie en1974 ?

Mon hypothèse est que l'historien local s'est emmêlé les pinceaux entre le petite et la grande Roquette, mais ce n'est qu'une hypothèse !

N'importe, l'histoire est belle, car si un jeune baulnois n'avait pas aimé les garçons, son village ne pourrait pas aujourd'hui se prévaloir de conserver le vestige d'un monument parisien disparu !

Dernier chapitre: ce sont les élèves du lycée Jules Verne de Château Thierry qui ont restauré notre portail; bravo à eux !


Vous pouvez consulter le site de la mairie: Clic !
Vous pouvez aussi visiter le site de La Roquette: Clic !

Merci super-Matthieu de nous avoir emmené si loin !


jeudi 27 octobre 2022

Miroir, mon beau miroir...

 Puisque le Louvre des antiquaires est mort, il fallait bien combler le vide laissé par cet ensemble qui, rappelons-le, avait en son temps pris la place des Grands Magasins du Louvre.

C'est la Fondation Cartier, trop à l'étroit dans ses locaux du XIV° arrondissement, qui va s'installer ici en 2024.

Qui dit travaux dit Algeco, vous savez ces modules de vie qui accompagnent tous les chantiers.

Et bien c'est sur la place du Palais-Royal que se sont implantés ces "baraquements" mais, eu égard à l'environnement - entre le Louvre et le Palais Royal - un effort tout particulier a été porté à la décoration.

Voulez-vous mon avis ? Non, mais vous l'aurez quand même: je trouve ça très réussi ! 






Place du Palais Royal, Paris I°.

Merci à Claude P pour ces photos !

Hôtel Cornuel aka hôtel de Tourolle

 Construit par un financier (Charles Margonne), vendu à un financier (Nicolas de Villantrois), revendu à un financier (Claude Cornuel) qui lui laissera son nom, cet hôtel particulier bâti en 1614 a survécu aux vicissitudes du temps.


Cette photographie de Charles Lansiaux nous montre l'hôtel au tout début du vingtième siècle, alors que le quartier du Marais n'est plus qu'une zone industrielle...



Il faut imaginer l'hôtel sans sa surélévation de trois étages qui dénature complètement la grâce initiale.


L'hôtel Cornuel est désormais divisé en appartements; il nous sera donc impossible d'admirer les plafonds peints qui subsistent au premier étage.




7 rue Charlot, Paris III°.


Courette 56 rue Charlot

 Il suffit parfois qu'une porte s'ouvre pour que la rue sourit !


Ce porche bleu habituellement clos laisse aujourd'hui entrevoir des touches de couleurs...
Vite, attachons le fougueux destrier et allons voir !



Cette ancienne cour tout en longueur a conservé les anciens ateliers datant de l'époque du Marais industrieux.


C'est aujourd'hui plus calme; les souris d'ordinateurs font moins de bruit que les machines-outils !


On déplorera cependant que le sol ait été traité façon zone industrielle; je mets ma main à couper qu'il y avait là au moins une pierre à bois !



56 rue Charlot, Paris III°.


lundi 24 octobre 2022

La Concorde verte...

 C'était ce matin, dimanche, place de la Concorde...


À l'heure où nous mettons sous presse, aucune explication n'est avancée pour expliquer ce phénomène.


Mon hypothèse: une poignée d'abrutis qui a versé du colorant dans les fontaines.


Un souhait: que le produit utilisé n'endommage pas les fontaines qui n'ont pas besoin de ça !


Merci à Claude P qui est toujours sur la brèche !


On se moque...

 


Collection Lalanne (pas le chanteur)...

 C'est dans le cadre somptueux de l'ancien hôpital Laennec - désormais siège de Kering - que s'est tenue cette exposition d'avant-première de la collection de Marie Lalanne.

Il va sans dire que notre envoyé spécial était sur place !















N'est-ce pas ce qu'on appelle des pattes à chou ?





























Un requin sous les fenêtres de monsieur Pinault ? Non mais quelle idée !


Merci à Claude pour ces images !