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mercredi 20 juillet 2022

Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés (2)

 Nous continuons notre visite de ce qui reste de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés.


Au XIX° siècle, de grands propriétaires comme Edouard Bourrères ou Adolphe Maujan réaménagent le site et transforment à leur fantaisie la chapelle ND des miracles et d'autres vestiges. 


C'est ainsi que cet ensemble plutôt impressionnant est en fait une fantaisie.



L'un des propriétaires se fit construire une villa à laquelle il laissa son nom, la villa Bourières. Elle a été restaurée pour ses parties extérieures, mais l'intérieur est inutilisable en l'état.


Une amusante copie de bas-relief sur la villa Bourières:



Amusante cette photo: on croirait que la villa est posée sur les murs anciens !


Mais il n'en est rien !




Que faire de ces rajouts qui n'ont rien à voir avec l'histoire de l'abbaye ?




Retournons vers l'authentique avec cette descente dans les souterrains obscurs de l'abbaye:


Si vous saviez comme cette visite est plaisante avec ses 13 degrés !



Un petit trou !








Voilà, nous remontons à la surface !
Il nous faut remercier chaleureusement Tristan, notre guide passionnant et passionné, lui-même membre éminent de la Société d'histoire et d'archéologie de Saint-Maur.


Je ne saurais trop vous encourager à visiter leur site.
Des visites comme celle-ci sont organisées par Tourisme Val de Marne, mais rien ne vous empêche d'aller vous promener librement dans le square de l'abbaye.


Square de l'Abbaye, 4 rue de l'abbaye, Saint-Maur-des-fossés (Val de Marne).


lundi 18 juillet 2022

Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés (1)

 Je vous propose aujourd'hui une rare visite: celle de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, ou plutôt de ses vestiges...

Nous commençons par la tour Rabelais, qui faisait partie des fortifications protégeant l'abbaye des envahisseurs.



Même si le niveau su sol s'est exhaussé, on distingue bien une archère sur cette fraction de muraille:


Nous avons la chance d'avoir un guide qui possède les clefs; entrons !


Un peu de respect pour ces pierres qui ont connu la guerre de cent ans !



Gravées dans la pierre, les armes de l'abbaye:



On retrouve gravée dans la pierre l'illustration du pèlerinage qui avait lieu ici:





Une grande allée majestueuse mène à une impressionnante grille provenant de l'hôtel du Petit Condé aujourd'hui disparu.



C'est triste à dire, mais à Paris, un tel arbre aurait toutes les chances d'être abattu...



Ce vaste espace planté de grands arbres figure - avec un peu d'imagination - l'emplacement où s'élevait l'église abbatiale; un pilier nous la rappelle.



Voici une rare vue aérienne du moyen-âge nous montrant l'église abbatiale et le château (disparu).


à suivre...


mercredi 26 juin 2019

La tour crénelée - L'épilogue

Nous étions restés à l'extérieur du château de Longchamp, devant des ruches, et personne n'avait relevé mon erreur: les guêpes ne faisant pas de miel, on ne les voit pas dans des ruches; il fallait donc lire: "suivons les abeilles" !

Alors d'abord, où sommes-nous ?
Sur cette capture d'écran Google earth, vous reconnaissez le château (étoile rouge).
Les trois cercles indiquent les trois tours.
En jaune, la première tour non crénelée (Clic !).
En bleu, le moulin à vent de l'hippodrome (Clic !).
En orange enfin, près du château, la tour crénelée dont nous nous approchons.


Regardez, on la voit !




Nous nous approchons sur la pointe des pieds



Ah bah oui, c'est du costaud !


Nous entrons dans la tour parfaitement cylindrique; un escalier de pierre monte en colimaçon. On se croirait dans un phare.
Au centre de la tour, une curieuse structure de section carrée recouverte de plaques de plexiglas alvéolé imitant la structure des nids d'abeilles.
C'est d'ailleurs la thématique de cette "attraction" baptisée "La ruche". L'éclairage de la structure verticale varie sur le rythme d'une musique et de bourdonnements d'abeilles...





Cet escalier...


Cet escalier défendu par une frêle barrière...


Cette barrière dont le loquet est resté ouvert, m'autorisant à grimper !



Dans la lumière changeante alternant avec la pénombre, je monte prudemment vers les cimes !



Nous arrivons à la plate-forme sommitale: 


Et là, plus de plexiglas marron, plus d'abeilles. 
Nous sommes devant une structure métallique rivetée, dans l'esprit des constructions d'Eiffel à la même époque.


Ce que nous avons sous les yeux est un ascenseur électrique, c'est même probablement le premier ascenseur privé de France !
C'est Alfred Chauchard, le créateur des Grands magasins du Louvre et occupant du château au tournant du siècle, qui fera installer cet ascenseur électrique en 1899.


On imagine les invités se pressant sur la terrasse pour observer les courses de chevaux sur l'hippodrome de Longchamp voisin.


Vous comprenez que la structure en plexiglas que nous avons vue a été fixée sur la structure de l'ascenseur. Et la cabine en bois est toujours là, elle se cache sous le décor des abeilles !


Je ne vous raconterai pas ma descente, ce fut épique !


J'emprunte au site Derelicta ces photographies de la cabine de l'ascenseur:





Alors, cette tour, qu'était-ce ?
Et bien, là encore, c'est dans l'ouvrage de Gabrielle Joudiou "Isabelle de France et l'abbaye de Longchamp" (éditions franciscaines) que je scanne cette image représentant l'abbaye au temps de sa splendeur; on y voit à gauche de la chapelle notre tour surmontée alors par un toit pointu (cercle rouge). Il s'agissait du pigeonnier de l'abbaye. 


1 carrefour de Longchamp, Paris XVI°.