Nous connaissons tous la charmante église Saint-Médard au pied de la rue Mouffetard, avec ses danseurs du dimanche... Mais connaissez-vous l'histoire des convulsionnaires ?
Contournons d'abord l'église; le petit square a pris la place de l'ancien cimetière paroissial.
Ici, la chapelle des catéchismes où il est écrit: "Et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera".
Nous arrivons rue Daubenton, avec un mur aujourd'hui aveugle qui fait l'angle:
Avant la construction de la chapelle des catéchismes, le cimetière entourait l'église. Cette petite partie est aujourd'hui un jardin de curé...
Mais il n'en a pas toujours été de même...
Car c'est ici que, le 1° mai 1727, fut enterré François Pâris, un diacre mort à 36 ans des privations que son zèle religieux lui imposait. Lors de son enterrement, une femme hémiplégique voit son bras remuer, elle crie donc au miracle, la foule crie de même, et bientôt ce fut tout le quartier qui parla de miracle sans trop savoir pourquoi...
Très vite, tous les infirmes, les aveugles, les sourds, et les paralytiques affluent vers la tombe du diacre. Il s'ensuit des scènes de folie collective et des bacchanales virant vite à l'orgie.
Cette hystérie collective durera cinq ans avant que Louis XV ordonne la fermeture du cimetière
Sur le mur de la rue Daubenton, on voit les traces de deux portes ayant toutes deux donné accès à l'ancien cimetière:
Celle de droite - la plus ancienne - fut condamnée par un curé qui voulait agrandir le jardin de son presbytère au détriment du cimetière...
Et celle de gauche est la dernière porte, celle que le roi fit fermer pour mettre un terme au désordre.
On raconte qu'à l'époque, un petit rigolo afficha ces deux lignes:
De par le roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lieu.
Rue Daubenton, Paris V°.
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