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lundi 23 novembre 2020

Mont Valérien - Mémorial de la France combattante

 Sixième article consacré par Paris-Bise-Art au Mont-Valérien (Clic !), c'est dire si cette colline a des choses à raconter !

Nous entrons aujourd'hui dans le mémorial; cet endroit est habituellement fermé au public.

Rappelons qu'à l'origine, la colline du Mont-Valérien était dominée par un calvaire auquel on accédait  par une sorte de chemin de croix matérialisé par sept chapelles.


La visite (guidée) commence par une des portes en bronze sous l'impressionnante croix de Lorraine.


Sur ce plan, l'itinéraire de notre visite:


Au vu de l'immense esplanade, on s'attendrait à ce que l'intérieur du monument soit en rapport, pas du tout. Rien à voir avec Douaumont par exemple, nous sommes ici dans une crypte semi-circulaire où reposent les seize corps de combattants français choisis dans tous les corps et dans tous les coins de France (celle de l'époque).




Au milieu de ces seize cercueils, une place a été de tout temps réservée au dernier Compagnon de la Libération. 


Nous savons désormais que c'est à Hubert Germain que reviendra l'honneur de siéger ici pour l'éternité.


Deux petites pièces attenantes présentent l'histoire du lieu. À droite, sous la mention latine signifiant "En servant son pays, il remporta la victoire", on voit la porte de l'écritoire contenant le livre d'or:



Un austère escalier nous appelle, allons-y !


Cet escalier débouche au-dessus du monument, sur un chemin invisible d'en bas:


Ce chemin mène à une des entrées du vieux fort:



N'écoutant que notre courage, nous traversons cette massive fortification.


Et nous nous retrouvons sans transition dans la sinistre clairière des fusillés.


Au centre, cette plaque parle de 4500 fusillés. Après recherches, il s'avèrera que ce nombre macabre était sans doute plus proche de mille, mais il y a des décomptes qu'on voudrait ne pas faire... 


Même s'il ne s'agit que d'une clairière au milieu des arbres, je vous assure que ce lieu est glaçant.


C'est ici entre autre que le groupe de Missak Manouchian (l'affiche rouge) fut exécuté le 21 février 1944


Nous poursuivons notre ascension sous le regard des "grandes oreilles" de l'Armée de l'air et de l'espace...


Arrivée devant ce monument en forme de cloche, sans doute pour rappeler le glas qui sonna trop souvent...


J'ai volontairement pris cette photo avec une personne adulte pour vous montrer la taille de la chose:


Innombrables, comme une litanie, des noms d'anonymes parmi lesquels de plus connus sont mêlés. Il n'y a pas de vedettariat ici...


En face de notre monument, la seule chapelle subsistante des sept d'origine.
Cette chapelle est, avec les deux cimetières abandonnés, tout ce qui reste du passé religieux du Mont-Valérien. Désaffectée en 1877, elle a été remise en service entre 1939 et 1940 sous le nom de Notre-Dame de Lourdes.



 l'intérieur, on a conservé en partie la couleur bleue d'origine.


Au sol, ces macabres morceaux de bois sont les derniers poteaux d'exécution utilisés par les occupants; on y voit encore des éclats de balles.
Quelques pauvres cercueils qui servaient au transport...


Des morceaux de murs ont été préservés en l'état; on y déchiffre des graffiti réalisés par des condamnés quelques minutes avant leur exécution. 


Voilà, après une telle visite, cette lente descente vers la paix n'est pas de trop...


Je ne saurais trop vous conseiller de consulter le site du Mont-Valérien pour connaître les possibilités de visite, car nul ne sait quand interviendra la fin de cette pandémie !

 Esplanade du Mont-Valérien, Suresnes (Hauts de Seine).


mercredi 28 octobre 2020

Mémorial de la France combattante - Mont-Valérien

Mine de rien, ceci est le cinquième article consacré au Mont-Valérien et ce n'est qu'aujourd'hui que nous voyons l'impressionnant Mémorial de la France combattante...

Pour mémoire, nous avons déjà vu:

1 - Forteresse du Mont-Valérien - Le premier mémorial - Le cimetière abandonné 

2 - Forteresse du Mont-Valérien - Le colombier militaire

3 - Forteresse du Mont-Valérien - Le musée des transmissions

4 - Le cimetière américain de Suresnes

 En 1958, le général de Gaulle charge l'architecte des bâtiments civils et palais nationaux Félix Brunau d'édifier un véritable monument appelé à remplacer celui - provisoire - placé dans une casemate.

Le général inaugurera ce mémorial le 18 juin 1960:


Au fond d'une esplanade artificielle de plus de mille mètres carrés, un mur en grès des Vosges de 150 mètres de long porte deux groupes de huit hauts-reliefs en bronze. An centre s'élève une croix de Lorraine de 12 mètres de haut au pied de laquelle brûle en continu la flamme de la France combattante.


Je vous laisse observer et décrypter la symbolique de chaque sculpture.















Sur le pied de la croix, on peut lire cette phrase extraite de l'appel du 18 juin: 

"QUOI QU'IL ARRIVE LA FLAMME DE LA RESISTANCE NE S'ETEINDRA PAS."

18 juin 1940      Charles DE GAULLE



La flamme de la France combattante:

















N'allez pas croire que vous en avez fini avec le Mont-Valérien; il nous reste des choses à voir !

Esplanade du Mont-Valérien, Suresnes (Hauts de Seine).