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mercredi 13 juillet 2022

Exposition universelle de 1889: le pavillon du Chili.

 Les Expositions Universelles parisiennes sont un des fils rouges de Paris-Bise-Art. Elles ont fait l'objet de 71 articles jusqu'à aujourd'hui.

Certains des pavillons de ces Expositions ont été reconstruits, la plupart en région parisienne; nous en avons vu plusieurs. 

Mais si l'on m'avait dit qu'il faudrait parcourir près de 12000 kilomètres pour découvrir le pavillon du Chili... Et puis pensez un peu à mon fougueux destrier ! 

Je laisse donc la parole à notre amie Fati à qui nous devons ces images.



Cette fois-ci je vous propose une visite du petit Pavillon chilien qui avait été installé dans les jardins avoisinant la Tour Eiffel lors de l’Exposition Universelle de 1889 pour présenter une importante collection de minerais. Les clauses du concours pour son édification étaient plutôt strictes : il fallait concevoir « un bâtiment original, ne reproduisant aucune construction existante, contenant un rez-de-chaussée, et une galerie au premier étage, bâti en fer et panneaux de matériaux divers, le tout pouvant se démonter facilement et se transporter au Chili après l’Exposition. »



Bien que le pavillon ait été une commande du gouvernement chilien, c’est un architecte français, Henry Picq (1833-1909), qui avait remporté le concours. En plus du fait qu’il fallait que le pavillon puisse être démontable, il devait en prime pouvoir résister à un tremblement de terre. C’est compréhensible pour un bâtiment qui allait au final être remonté au Chili. Apparemment Henry Picq a réussi à honorer toutes ces contraintes.



Après la clôture de la manifestation, le bâtiment a bien été démonté et envoyé à Santiago où il se trouve encore aujourd’hui. D’autres pavillons n’eurent pas cette chance. Celui de l’Argentine, l’un des plus vastes et des plus réussis de l’exposition, selon les écrits de l’époque, fut lui aussi réédifié à Buenos Aires, mais détruit en 1933. En revanche le pavillon du Mexique n’a apparemment jamais fait le voyage qui devait l’amener à Mexico. Son architecture n’avait réussi à convaincre ni visiteurs ni chroniqueurs.






Remonté trois années après son arrivée à Santiago, le pavillon du Chili a commencé par héberger une exposition consacrée au travail de la mine et à la métallurgie. Le fer avait le vent en poupe à l’époque, on sait comment il a été célébré en 1889 à Paris et pas uniquement par la Tour Eiffel.  



Mais en traversant l’Océan notre pavillon a changé de nationalité. De Chilien à Paris il s’est mué en Parisien au Chili où il est actuellement connu comme étant le « Pavillon de Paris ». Amusant.





Depuis 1992 y a pris place le musée Artequín, un musée à visée pédagogique destiné à sensibiliser grands mais surtout petits à l’art et aux principaux courants artistiques depuis le XVe siècle grâce à des reproductions photographiques de peintures, pas obligatoirement à l’échelle, et à des copies d’œuvres sculptées. Il propose diverses activités éducatives, des ateliers créatifs ainsi que des visites interactives.  






Même transformé en musée, le bâtiment laisse voir dans ses entrailles la structure rivetée digne de la tour Eiffel !















La coupole centrale qui éclaire le musée:





Un immense merci à Fati pour ces images rares !

Musée Artequin, Quartier Yungay, Santiago du Chili.


vendredi 11 décembre 2015

Square de l'Amérique latine

On passe devant sans y prêter attention et pourtant, le square de l'Amérique latine, créé en 1931, est une curiosité.


Neuf statues disposées en arc de cercle sont autant d'hommages de leurs pays respectifs à la ville de Paris.
Au centre, la plus grande statue est celle de Francisco Miranda (1750-1816) ; ce patriote vénézuélien, officier de l'armée espagnole, fut aussi général de l'armée française sous Dumouriez !



Autour de lui, de gauche à droite, huit bustes :
Andres Bello (1781-1864), poète et philosophe vénézuélien, Juan Montalvo (1832-1889), essayiste et polémiste équatorien, Ruben Dario (1867-1916), poète nicaraguayen, Benjamen Vicuna Mackenna (1831-1886), historien chilien, Ricardo Palma (1833-1919), conteur folkloriste péruvien, José E. Rodo (1871-1917), prosateur uruguayen, José E. Marti (1853-1895),  écrivain cubain et Just Sierra (1848-1912), écrivain mexicain.



Faisant face à cet aréopage, la dernière arrivée : Une statue de Jimenez Deredia, "Poème mythique", représentant une femme couchée. Elle fut offerte par le Costa-Rica à la Ville de Paris en 1992.



Square de l'Amérique latine, place de la porte de Champerret, Paris XVII°.