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mardi 20 septembre 2022

La nouvelle Poste du Louvre

 Depuis 2013 et la signature trop rapide d'un permis de construire par la mairie, des gens se sont battus pour que vive cette poste, ou ce qui allait en rester.

Vous lirez avec intérêt - j'espère - l'article publié sur Paris-Bise-Art le 21 janvier 2014: Clic !

Bon, alors voyons ce que la fameuse Poste du Louvre est devenue.

L'extérieur, la façade est magnifique.


Au rez-de-chaussée, plusieurs entrées dont les grilles sont ouvertes.



Au centre du bâtiment, un patio:





Regardez bien ces fines poutrelles métalliques croisillonnées:


Ce sont celles qui dominaient la salle de tri et qui ont bien failli disparaître.


Une curiosité que vous ne trouverez qu'ici: une boîte à lettres propre !


Au fond du bureau de poste, une camionnette Type H Citroën joue les starlettes:



Le bureau de poste quant à lui n'a plus que la portion congrue le long de la rue du Louvre:


Une bonne nouvelle cependant: en démontant les affreux faux-plafonds, les ouvriers ont mis au jour les anciennes peintures d'ornement. Il ne restait plus qu'à les rafraichir et voilà un décor qui a de l'allure !





Côté rue du Louvre, les deux superbes horloges sont comme moi: elles ne vieillissent pas !


Dans cet établissement sévit parfois un redoutable pététiste montreuillois !😈



52 rue du Louvre, Paris I°.


lundi 1 novembre 2021

Les dames de la Poste

Lorsque Juliette Gréco reprend cette chanson coquine de Dominus, les dames de la Poste ont disparu depuis fort longtemps. Les quinze-cents jeunes filles qui, chaque soir, sortaient de la grande Poste de la rue du Louvre, et qui provoquaient des encombrements de voitures toutes occupées par de dignes messieurs, ne sont plus qu'un souvenir... Le téléphone est entré dans les mœurs.
Mais au début du vingtième siècle, qu'on pût mettre en cause la vertu des dames de la Poste était impensable, il fallait faire quelque-chose !


C'est ainsi que la Société Coopérative d’Habitations à Bon Marché "La Maison
des Dames des Postes, Télégraphe et Téléphones", est fondée
en 1905 afin de procurer un logement décent aux employées
célibataires des postes.
Avec l'aide de Gaston Menier (oui, oui, le chocolat), la société achète en 1906 un terrain rue de Lille où elle fait construire par l'architecte Emile Bliault un immeuble de six étages comprenant cent-dix chambres destinées aux demoiselles du téléphone.


On le voit, la décoration des parties communes (ici le rez-de-chaussée) était soignée, typiquement dans le style Art nouveau.



Faisons un saut en avant (en français flashforward) d'un siècle... L'immeuble des dames de la Poste est toujours là !






L'intérieur a l'air sympa...


Entrons !

Aujourd'hui, le lieu est un restaurant, et quel restaurant ! Les Climats est une ode au bien-manger et au bien boire. Il faut entendre le mot "Climat" dans l'acception viticole bourguignonne, c'est à dire une parcelle de vigne soigneusement délimitée... Vous dire que la cave est particulièrement riche en bourgognes serait un euphémisme !
Vous choisirez le menu "Initiation" avec un accord - parfait - mets et vins, et vous vous laisserez guider par la patronne Carole Colin...
Mais allez plutôt voir le site du restaurant !


Le décor respecte totalement l'esprit du lieu; on croirait que rien n'a changé.


Je ne suis pas sûr cependant que cette photo eût pu être prise du temps des demoiselles de la Poste...


Toujours inspecter les petits coins !


Un luxe dans le VII° arrondissement, ce petit jardin ouvert quand il fait beau !



Il va sans dire que cet article est libre de toute publicité; il ne fait que refléter la satisfaction de tous les convives et merci à Ingrid et à Matthieu !


41 rue de Lille, Paris VII°.

vendredi 13 novembre 2020

La faïence de la rue d'Amsterdam

 Ce petit bâtiment fait partie de ceux qu'on ne remarque pas, perdu derrière la gare Saint-Lazare, place de Budapest, le long de la rue d'Amsterdam.

Au milieu de la folie bétonneuse et densificatrice qui sévit à Paris en ce moment, c'est à peine si l'on voit le Permis de construire - et de démolir - à peine lisible sur la façade...

Oh, bien sûr, ce n'était pas le Louvre ou l'Opéra, ce n'était qu'un petit immeuble sans étage... On y avait tout de même fixé un tableau en faïence représentant un canal et une église Amstellodamoise:

Nous savons grâce à Nina, notre spécialiste des Pays-Bas, que cette vue représente la " Westerkerk" (église de l'ouest) dans le "Centrum" d'Amsterdam.


Mais ce que je viens de découvrir, c'est que cet immeuble était une ancienne poste comme en témoigne cette carte postale:


17 bis rue d'Amsterdam, Paris IX°.

lundi 8 juin 2020

La Poste de la rue du Louvre après l'incendie.

Mardi 2 juin, vers 16 heures, une fuite de gaz a provoqué un incendie rue Etienne Marcel, le long de l'ancienne Poste de la rue du Louvre, près du croisement avec la rue Jean-Jacques Rousseau.
Aucune victime n'est à déplorer.
Deux jours après, voici ce qui était visible:



Ce sont les pierres d'angle qui ont le plus souffert.




De nombreuses pierres ont éclaté sous l'effet de la chaleur.



La tranchée par laquelle le drame est arrivé:



Angle rue Etienne Marcel et rue Jean-Jacques Rousseau, Paris I°.

vendredi 22 mai 2020

Retour sur les colonnes Dufayel.

Nous avions découvert la semaine dernière ce qu'étaient les colonnes Dufayel (Clic !), et si nous y revenons aujourd'hui, c'est parce que j'ai reçu deux documents d'un grand intérêt.

Premièrement, envoyée par Christian Ch., une photo de colonne devant la brasserie des deux Magots:


Et deuxièmement, envoyé par Tilia, cet extrait de film où l'on voit clairement l'usage qui en était fait.


 Il s'agit d'un film écrit et réalisé en 1915 par Louis Feuillade "Les Vampires". 
On peut retrouver le film en cliquant ici puis en positionnant le curseur sur 43:10.

Vous noterez que ce film ayant été tourné en 1915 soit deux ans après la fin du contrat de Dufayel, notre colonne ne porte plus son nom ni ses publicités, mais est toujours en usage pour la Poste.

Enfin, toujours de Tilia, cette gouache de Eugène Galien-Laloue représentant le boulevard des capucines et où une colonne Dufayel voisine avec une colonne Morris:



Un grand merci à Tilia et à Christian; je suis toujours admiratif de voir le talent de chercheurs (et de trouveurs) de certains !