mercredi 28 juin 2023

Des escaliers comme s'il en pleuvait !

 La rue Jean-Jacques Rousseau est riche en hôtels particuliers. Notre ami Marc, toujours à l'affut, est passé devant le numéro 64. La porte était ouverte, voilà cee qu'il a vu:

Un vieil escalier de bois: 


Un vieil escalier de pierre:


Et une queue de cochon !


Bravo Marc et merci !

64 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris I¨.


lundi 26 juin 2023

La gay-pride à Montmartre !

 Ce weekend, le marché aveyronnais s'était installé à Montmartre à l'occasion de "Mont-Aveyron 2023". 


La place des abbesses était noire de monde. C'est simple, les dealers n'avaient plus de place pour faire fonctionner leur petit commerce !




9 heures du matin, c'est un peu tôt pour une saucisse-aligot !


La bonne nouvelle: le roquefort Carles avait un stand où j'ai pu faire mes courses pour la semaine !
Goûtez-y et vous n'achèterez plus de roquefort venant de Société multinationales... (Publicité gratuite).


La ville de Paris avait aussi un stand qui présentait un lombric géant et des sceaux de compost... Bon appétit...



Fouchtra, musique !




Les extatiques à la Défense.

 C'est notre envoyé spécial qui a capturé ces images à La Défense. Certaines œuvres sont surprenantes, d'autres sont extramidables ! Regardez:


Ne croirait-on pas un Arcimboldo ?




















Merci à Claude pour ces images !


Une pierre détronchée rue Tronchet.

 Dans une rue qui fut naguère très commerçante et qui aujourd'hui sombre doucement vers l'assoupissement (qui est la nouvelle règle parisienne), un office notarial assure l'animation au numéro 29.




Une fois la porte franchie, une courette un peu tristounette nous accueille et qu'y trouve-t-on ?
Une superbe pierre à bois en état de marche !

Voyez ces petites marques dans la pierre, ce sont des coups de haches ! 


Merci Super-Matthieu !

29 rue Tronchet, Paris VIII°.


lundi 19 juin 2023

L'abri conique de Villenoy.

 C'est vers la Seine et Marne, dans la banlieue de Meaux, que Marc S. nous entraîne aujourd'hui, à la découverte d'un vestige unique en France, l'abri conique de Villenoy.

Cet abri se situe au sein de l'ancienne sucrerie (91 rue Aristide Briand) ouverte en 1871 et quasi démolie vers la fin du XX° siècle. Il ne reste que 3 bâtiments et la grille d'entrée dont l'écurie que M Daveau souhaite transformer en musée des abris de défense (et ainsi y installer toute sa documentation et les objets qu'il entrepose actuellement dans les souterrains du musée Bossuet, souterrains que la ville de Meaux souhaite récupérer).

Le sucre est encore présent à Villenoy avec les silos de Begin Say qui, après avoir racheté l'ancienne sucrerie, conditionne ici les sacs de sucre. Fini en revanche le traitement de la betterave de Seine et Marne.




Les anciennes écuries : 

Peut-être un jour ici le musée des abris de défense.



Avouez que la silhouette est inhabituelle !


Et le plan:



L'entrée de l'abri équipée d'un système de contrepoids pour faciliter la manœuvre:






L'infirmerie disposait d'une douche:


De semblables plaques anti-souffle protégeaient les réfugiés des explosions:


Dans les étages, de petites ouvertures triangulaires permettaient l'aération; elles pouvaient être obturées par des plaques de même dimensions.




Je vous laisse deviner ce dont il s'agit !




Différents types de portes anti-souffle.



À partir du troisième étage, l'escalier devient échelle :


Et voici François Daveau, l'homme grâce à qui cet abri unique a pu être sauvé. Il est ici installé sur le vélo permettant de pallier une panne du système électrique.



En crapahutant jusqu'au sommet, on trouve une prise d'air...


En redescendant, on observe au sous-sol une bombinette 😱


ainsi qu'un puisard:


Cet abri (et ses 18 mètres de haut) se voit au fond du très beau parc de l'hôtel de ville de Villenoy

Il a été construit entre 1938 et 1940 dans le cadre des lois sur la défense passive obligeant la construction d'abris. La direction de la sucrerie devait répondre à cette obligation pour ses ouvriers (100 personnes peuvent être accueillies) 

C'est le seul abri "extérieur" existant en France. Il est vrai que le sous-sol de Villenoy, gorgé d'eau (la Marne, l'Ourcq, les rus divers) rendait difficile un abri classique et a incité cette création originale beaucoup plus coûteuse en béton ou ferrailles. 

Certains ingénieurs considéraient aussi que ce système était plus efficace, les bombes "devant glisser comme la pluie le long des parois", n'oublions pas que pour exploser, la bombe doit tomber "verticalement" . Cette forme conique rappelle le pain de sucre, ce qui s'impose. 😂😂

La raison la plus pertinente semble cependant être de pouvoir "briser l'effet de souffle d'une bombe explosant à sa base". Il est vrai que les photos de champs de ruines d'Allemagne montrent que les 130 "spitz bunker" (abris coniques) avaient une certaine résistance. (murs de 50 cm de béton).

Les différentes photos montrent l'importance de la lutte contre le souffle des bombes (portes anti souffle, plafond anti-souffle avec plaques de compression se soulevant, fenêtres triangulaires avec protection anti-souffle...), les différentes entrées avec poulies pour la fermeture automatique, murs de protection, tranchées en zigzag.

La visite montre aussi les différents étages reliés par un escalier en colimaçon, le moteur de ventilation et le vélo en cas de panne, ainsi que la prise d'air du sommet, l'infirmerie du rdc et les différentes pièces. M Daveau a installé une bombe originale dans le sous-sol

Cet abri ne servira que deux fois en 1944


Le travail de François Daveau a été remarquable, tout a été restauré. Il l'a fait inscrire à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques au titre de 2022. 

Médaillé d'honneur de la Villenoy, M Daveau attend néanmoins toujours des subventions.

Les visites sont gratuites sur inscription: le 8 mai, le 11 novembre , les  JEP et en juin pour les fêtes de l'Ourcq.

***

Je crois que Marc mérite nos applaudissements pour cette découverte unique et pour ce reportage passionnant.

***