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vendredi 16 octobre 2020

Place Baudoyer

 Notre envoyé spécial Claude P a bien de la chance: il peut aller à pied jusqu'à la place Baudoyer ! Il faut dire que cette place étant située le long de la rue de Rivoli, elle est devenu interdite à la plupart des parisiens...

Rappelons que cette place s'appelait au XIII° siècle la "place de l'ancien cimetière" car il y avait là le cimetière de l'église Saint-Jean-en-grève. Elle est donc bien antérieure à la rue de Rivoli (1854).

Lorsque la ville de Paris décida de créer un parking sous cette place, des fouilles archéologiques furent entreprises; une vitrine se trouve dans l'escalier du parking, mais les lecteurs de Paris-Bise-Art la connaissent déjà (Clic !) !

La caserne Napoléon - dont la construction fut décidée par le président Louis-Napoléon Bonaparte - était destinée à protéger l'hôtel de ville voisin. La Garde républicaine ne quittera les lieux qu'en 2010.


Elle abrite aujourd'hui des services de la mairie de Paris.




Faisant face à la caserne Napoléon, cette façade plus ouvragée est celle de l'ancienne mairie du IV° arrondissement. 

Construite en 1866-1868 par Bailly, elle sera incendiée par la Commune en 1871 et reconstruite en 1884.


À l'heure où nous mettons sous presse, on ne connaît pas encore le devenir de ce bâtiment. Souhaitons que ses décors somptueux soient préservés !



La salle des mariages:









La salle des fêtes est décorée par un magnifique ensemble de toiles provenant de l'Exposition universelle de 1889, et dont certaines sont l'œuvre de Léon Comerre. Mais les lecteurs de Paris-Bise-Art savent déjà tout ça (Clic !).


Enfin, last but not least, l'ancienne mairie du IV° recèle dans ses entrailles un abri de défense passive que les lecteurs de Paris-Bise-Art ont déjà visité (Clic !).


Merci à Claude P pour cette visite !

Place Baudoyer, Paris IV°.


lundi 31 août 2020

Du goupillon au glaive et aux logements sociaux.

Construit au début du XVII° siècle sur une partie des anciens jardins royaux de l'hôtel des Tournelles, le couvent des Minimes abrita des moines jusqu'à la Révolution.
L'église du couvent (façade de François Mansart) sera détruite en 1798.


Les bâtiments conventuels survivront jusqu'en 1911, servant tour à tour de caserne de Gendarmerie Royale puis Nationale.


Un cloître dans une gendarmerie, avouez que ce n'est pas banal !


L'irremplaçable Eugène Atget ne pouvait pas rater ça:



Le porche de l'ancien couvent, sur lequel on avait pris soin de graver "Gendarmerie nationale" fut même immortalisé en carte postale:


Entre 1911 et 1924, démolition des anciens bâtiments conventuels et reconstruction de la caserne de Gendarmerie telle que nos la connaissons encore aujourd'hui.
Mais la démolition ne fut pas complète: si l'on se place face au numéro 12 rue des Minimes, on voit un pavillon du XVII° siècle orné de doubles pilastres qui est le dernier vestige du couvent des Minimes:



La "nouvelle" caserne de Gendarmerie trouva vite sa place dans la vie du quartier



Dernièrement, elle abritait les services de l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, qui est à la Gendarmerie ce que l'IGPN est à la Police.



Mais il semble que Paris n'ait plus besoin de gendarmes puisqu'on ferme les casernes intra muros.
À leur place, on aménage des logements pour SDF (caserne Exelmans) ou des logements sociaux comme ici.

Alors, aujourd'hui, où en sommes-nous ?
Connaissant le vent de folie destructrice qui souffle sur la mairie de Paris en ce moment, j'avoue que j'était plutôt inquiet de voir le résultat...



Et bien, bonne surprise, c'est une réussite !
La cour intérieure est désormais ouverte au public et quelques arbres ont été plantés:


Heureusement, on a échappé aux "créatifs"; les beaux bâtiments en pierre et brique ont été respectés. L'ensemble est harmonieux et à taille humaine.




Ce "jardin" a été baptisé du nom d'un gendarme dont l'héroïsme est encore dans toutes les mémoires, Arnaud Beltrame.





Si l'on regarde bien, la Gendarmerie Nationale n'est pas tout à fait partie:


12, 16 rue de Béarn, Paris III°.


mercredi 18 septembre 2019

Un bureau... d'octroi ?

C'est le nom de cette rue qui d'abord attira mon attention: "passage du bureau".
Un bureau ? Mais quel bureau ?


La plaque de rue nous indique la présence d'un bureau des barrières d'octroi sous l'ancien régime.
Pas une barrière, un bureau des barrières.


Mon fougueux destrier et moi-même nous enfonçons dans la ruelle


Le seul bâtiment susceptible de remonter à l'ancien régime, c'est cet immeuble bleu:


En plus, son dessin rappelle les casernes de gendarmerie que l'on voit de place en place sur les boulevards des maréchaux.


Pas grand chose à voir, l'immeuble a été transformé en appartements et la grille est fermée.




Par chance, un habitant de l'immeuble veut bien me laisser entrer. J'en profite pour lui poser quelques questions sur l'immeuble.
Il me raconte que nous sommes bien dans un bureau des services de l'octroi de Paris; ce bureau gérait plusieurs barrières.
Mais auparavant, nous étions dans une caserne où les mousquetaires du roi venaient s'entraîner; il y a d'ailleurs toujours à l'arrière du bâtiment l'emplacement des écuries !




Vous ai-je dit que j'aimais les escaliers ?



Nous ressortons de l'immeuble pour passer après le coin du passage, à l'emplacement des écuries.


Ces fortes bornes en pierre dénotent une voie utilisée au temps des voitures hippomobiles.


Voilà le bâtiment qui, jadis, abritait les écuries; c'est aujourd'hui une école de design ! 


Vous trouverez ci-dessous la carte des barrières d'octroi de l'ancien régime. Ne les confondez pas avec l'enceinte des Fermiers généraux dont quelques barrières de Ledoux ont survécu.



Un grand merci à mon interlocuteur anonyme !

Passage du bureau, au niveau du 46 rue Alexandre Dumas, Paris XI°.