jeudi 28 avril 2016

Escalier rue Vieille du temple

Comment découvrir Paris et ses secrets ?
Notre lecteur belge Renaud G. se promenait dans le quartier du Marais quand l'envie lui vint de pousser une porte... et voici ce qu'il découvrit :



Un premier escalier :


et un deuxième :



Quel talent avaient ces artisans qui surent confectionner une telle oeuvre d'art !



Un grand merci à Renaud G. qui est un authentique amoureux de Paris !
Faites comme lui, envoyez-moi vos découvertes et elles seront (peut-être) publiées.

23 rue Vieille du temple, Paris IV°.

mercredi 27 avril 2016

Bornes anciennes à Charenton

Hors Paris

Alors que, lancé au grand galop, je regagnais Paris par l'ancienne route nationale 5, mon œil de faucon nota une présence insolite sur le trottoir... Freinant des quatre fers, je découvris ce duo de bornes anciennes :



La grosse borne en pierre indiquait une distance de trois lieues de Notre-Dame de Paris.
Cette borne a été déplacée de son emplacement original, près de la mairie.


La borne en fonte indique une distance de 6,5 km de Notre-Dame.


A l'heure où, à Paris, des bornes anciennes disparaissent (Clic !), il est rassurant de voir que dans d'autres communes, on prend soin du patrimoine...


Face au 108 rue de Paris, Charenton-le-pont (Val de Marne).

mardi 26 avril 2016

Boîte à sable - avenue de Saxe

A l'angle de l'avenue de Saxe et de l'avenue de Ségur, sur le terre-plein central, on voit encore une ancienne boîte à sable de la ville de Paris.


Cette boîte à sable est le vestige d'une époque révolue ; si elle a survécu, c'est grâce à sa réutilisation astucieuse en conduit d'aération d'un local des services du nettoiement (d'où la grille à son sommet).



Le clapet inférieur a disparu...



Sur cette vue qu'on croirait extraite du sketch "Les municipaux" des Chevaliers du fiel, on voit à droite notre boîte à sable et à gauche l'escalier d'accès au local d'appel/vestiaire/cuisine des services du nettoiement. 

capture d'écran Google maps

Pour voir d'autres boîtes à sable ainsi que leur histoire, cliquez sur le libellé "boîte à sable" ci-dessous.

Angle avenue de Saxe et avenue de Ségur, Paris VII°.

lundi 25 avril 2016

Enceinte de Philippe Auguste : une tour de plus ?

 De l'Institut de France, on ne connait généralement que l'admirable façade de Le Vau. Ce n'est ni plus ni moins que le Collège des Quatre-Nations, voulu par Mazarin et édifié au XVII° siècle.


Mais seuls la Coupole, la bibliothèque Mazarine et le musée de Caen occupent ce bâtiment. La plupart des bureaux se trouvent dans l'aile Lebas - du nom de son architecte - qui prend place dans une longue et étroite parcelle de terrain longeant la rue Mazarine. Ces bâtiments datent du XIX° siècle.

capture d'écran Google earth

Mettez votre habit vert et suivez moi !
Après avoir franchi la cour d'honneur, nous voici dans la deuxième cour. La rue Mazarine est derrière les bâtiments de droite.
Tout au fond, près d'une fontaine, une arche laisse deviner la troisième cour ; allons-y !


Nous sommes dans la troisième cour, au fond, un accès carrossable donne sur la rue Mazarine.


Demi-tour, nous sommes face à l'arche déjà vue.
La rue Mazarine est maintenant à notre gauche.
C'est le mur de droite - avec les croisillons - qui séparait depuis la Révolution la "parcelle de l'an IV" de l'Institut. Ce petit morceau de terrain avait en effet été prêté "à titre provisoire" à la Monnaie de Paris en 1796 (an IV du calendrier révolutionnaire). Il vient d'être restitué à l'Institut en 2014.


Sur cette vue aérienne, j'ai entouré de vert la parcelle de l'an IV où un auditorium doit voir le jour :

capture d'écran Google earth


Cette vue d'artiste nous montre le projet, invisible de l'extérieur et parfaitement inséré dans le site :
À la place du mur portant les croisillons, cette paroi vitrée :



L'auditorium :


Le foyer de l'auditorium conservera les structures métalliques et la verrière de la halle existante, inaugurée en 1896 par le bouillant président Félix Faure et le tsar Nicolas II.  


Comme on le voit sur le plan ci-dessous, les bâtiments de l'Institut de France, comme bien d'autres immeubles voisins, ont été construits en  ados ou sur les restes de l'enceinte de Philippe Auguste.
Il n'est donc pas surprenant de retrouver ici une partie de l'enceinte (assez mal conservée) ainsi que le soubassement d'une tour en excellent état.


Voici les photos de cette tour, telle que dégagée par les archéologues de l'Inrap et publiées par l'hebdomadaire Le Point.

photo Inrap - Le Point

photo Inrap - Le Point

Le donneur d'ordre étant l'Institut de France, il serait surprenant que ces vestiges ne soient pas préservés d'une façon ou d'une autre.
Wait and see !

Institut de France, quai Conti, Paris VI°.

vendredi 22 avril 2016

Un château pour le gaz !

Alors que la rue de Maubeuge n'existait pas et que la rue Lafayette n'avait pas terminé sa croissance, une "usine pour le gaz" existait ici ainsi qu'en atteste ce plan de 1839 :



Le premier contact avec cette "usine à gaz" est une magnifique grille en fer forgé où l'on voit encore les initiales SGP pour Société du gaz de Paris.
C'est aujourd'hui le siège de GRDF, filiale du groupe ENGIE et opérateur du plus long réseau de gaz naturel en Europe.


Après avoir franchi le premier immeuble, nous découvrons un somptueux bâtiment de style Louis XIII qui n'a rien à envier à certains châteaux.
Il a été édifié en 1864 par l'architecte Léon-Armand Darru à l'emplacement de l'ancienne usine à gaz.


Notez le flambeau (de gaz !) surmontant l'horloge.


L'entrée...  Un château vous dis-je !


Dans des niches, les déesses du confort moderne symbolisant l'éclairage et le chauffage au gaz.


Nous montons dans les étages en empruntant ce superbe escalier :


Le premier étage - celui de la direction - a conservé ses torchères d'époque, de même que les verres à l'acide signés par le maître-verrier Paul Bitterlin.


Dans les bureaux, on trouve encore ces calorifères d'époque :


Ne faites pas de bruit, nous sommes dans le couloir de la direction !


La salle Sophie Germain - salle du conseil - a été équipée des écrans, éclairages, etc, qui conviennent à son utilisation actuelle, mais si l'on cherche bien...


... on voit encore le plafond,


... Et dans les angles, des médaillons qui sont autant d'hommages à de grands scientifiques : Lavoisier, Arago, Billaut et Lebon.


Notre déambulation continue et, par une fenêtre, nous apercevons cette rue intérieure avec à gauche, les anciennes écuries.


Un dédale...


Des passerelles...


Sur un des toits, surveillées par une caméra, des ruches ont été installées. La récolte a lieu chaque année au mois de juin (Clic !).


Cette immense structure m'intrigue... Ça ressemble à une verrière, non ?


Gagné !
Nous nous trouvons dans le grand hall...


Les appliques ne fonctionnent plus au gaz, mais les lettres SGP (Société du gaz de Paris) sont toujours là.



Avouez que ça avait de l'allure !


---> Cette visite n'aurait pas été possible sans l'invitation de notre lecteur Yves F. que je remercie très chaleureusement.

Sans y être conviés, vous ne pourrez pas entrer dans ces bâtiments. Cependant, les portes sont parfois ouvertes lors des journées du patrimoine (en septembre).

GrdF, 6 rue Condorcet, Paris IX°.