vendredi 31 octobre 2014

Hôpital Bretonneau

Construit en 1900 sur une partie désaffectée du cimetière de Montmartre, l'hôpital Bretonneau fut, jusqu'à sa fermeture en 1988, consacré à la pédiatrie.


 Aujourd'hui, seuls les bâtiments donnant sur la rue Carpeaux ont été conservés. les autres pavillons ont été remplacés par des immeubles bien cubiques, où même les angles sont droits...
 La vocation actuelle de cet hôpital est la gériatrie.


 Près de l'entrée, une sculpture illustrant probablement l'amour à l'hôpital... Et pourquoi pas ?


Entre les anciens et les nouveaux bâtiments, un espace agréable a été ménagé autour d'une fontaine datant de la construction de l'hôpital :
 



 Si l'on regarde un peu plus loin dans le jardin, on découvre des vignes. On connaissait la vocation vitivinicole de Montmartre, voici désormais la deuxième vigne ! Celle-ci est plantée de cépage Malbec venant de la région de Cahors, et elle produit un vin rare : le "clos Bretonneau".





 Vous noterez le logo de l'Assistance publique-Hôpitaux de paris sur l'étiquette, ce qui fait que ce vin ne peut être vendu !


23 rue Joseph-de Maistre, Paris XVIII°.

mercredi 29 octobre 2014

L'hôtel de ville de Boulogne-Billancourt

Hors Paris

Quand on évoque Tony Garnier, on pense à la ville de Lyon et à toutes les réalisations de l'architecte attitré d'Edouard Herriot. Mais saviez-vous qu'en région parisienne, l'apôtre de la fonctionnalité moderniste a également travaillé ? C'est le cas de l'hôtel de ville de Boulogne édifié en 1931-34 pour le compte d'André Morizet, maire de 1919 à 1942 et arrière-grand-père d'une certaine NKM.
A l'extérieur, rien de bien remarquable si ce n'est la simplicité du dessin :


 Une grande toile d'Olivier Debré illumine l'escalier d'honneur :


 C'est en pénétrant dans le grand hall que la hardiesse de la conception apparaît

 La totalité des services sont regroupés autour de cette immense nef éclairée par une verrière



 Des escaliers certes, mais pas de couloirs...


 Quelques œuvres d'art posées ça et là, comme ces plâtres de Max Blondat :


 Quelques aphorismes ancrés dans le sol. Vous noterez l'allusion au "grand architecte"... car André Morizet était franc-maçon.


 Difficile pour les employés d'avoir une quelconque intimité dans un tel lieu !


 C'est d'en haut - troisième niveau - que l'impression est la plus saisissante : un vrai paquebot !


26 avenue André Morizet, Boulogne-Billancourt ( Hauts de Seine ).

lundi 27 octobre 2014

Cité Lemercier

On peut passer cent fois devant le 28 rue Lemercier sans remarquer ce porche vert muni d'un digicode.


 Et pourtant, si l'on est invité à entrer, on découvre une longue allée tranquille pleine de verdure :



Tout au bout, notre passage vient buter sur des immeubles donnant avenue de Clichy
 


 Entendez-vous les oiseaux ?



 Ici, une plaque discrète nous indique que Jacques Brel avait élu domicile dans ce petit paradis.




C'est quand même plus beau que des tours, non ?
 


Cité Lemercier, 28 rue Lemercier, Paris XVII°.

dimanche 26 octobre 2014

Commission du vieux Paris - Enfin !

Après bien des atermoiements, le maire de Paris Anne Hidalgo a enfin dévoilé la nouvelle composition de la Commission du vieux Paris.
Vous la trouverez ici ---> Clic !
Pourquoi ne pas penser que la pétition à laquelle nous avons participé a aidé le maire à prendre cette sage décision ? 


Ne nous réjouissons pas trop vite, de nombreux périls menacent encore le patrimoine parisien ; restons vigilants !

samedi 25 octobre 2014

Plan de Paris dit Plan de Turgot 1734 - 1739

par Louis Bretez
Éditions Feuilles Images

Ce livre n'en est pas un ! C'est un plan, celui de Turgot, commencé en 1734 et achevé en 1739, dans une rare version colorisée.
Découpé selon les vingt planches de l'édition originale, chaque quartier est "zoomé" jusqu'à voir des personnages déchargeant des péniches, reconnaître un hôtel particulier ou voir la dentelle des jardins à la française.
Pour chaque planche, les rues, monuments ou points remarquables sont signalés.
C'est typiquement le livre que l'on garde "sous la main" et que l'on parcourt sans but défini, mais parfois avec une loupe !



vendredi 24 octobre 2014

La cloche de Sceaux - L'obus Marie-Rose

Le parc de Montsouris recèle décidément bien des mystères !
Observez ce tampon au milieu d'une pelouse jouxtant les voies du RER B. Serait-ce une plaque d'égout ?



 Jetons un œil...


Si vous étiez accompagnés et si vous en aviez l'autorisation, voici ce que vous verriez :

Photo Rémy Teppaz

Un cylindre surmonté d'une coupole ( en forme d'obus ) d'une hauteur de 16 mètres ( cinq étages ) et de neuf mètres de diamètre. Un pilier central est relié par des arches qui équilibrent les forces.

Photo Rémy Teppaz



Photo Rémy Teppaz

Cette "cloche" est assise sur la voûte du tunnel ferroviaire de la Petite ceinture comme le montre ce plan de coupe :

Coupe provenant de l’article « Le tunnel de Montrouge sur la PC et les carrières » (réalisée d’après un document de la BHVP) extrait de Liaison SEHDACS n°21 (paru en 2014).

Sur cette ancienne carte, notre cloche est indiquée avec précision (croix rouge dans un cercle), à proximité immédiate de la ligne de Sceaux.

Planche 26-54

Sur cette photographie prise en 1864, on voit le début des travaux de percement du tunnel de Montrouge. Cette photo est prise là où se trouve notre cloche.
Observez que les voies de la ligne de Sceaux sont au niveau du sol. Ce n'est qu'entre 1928 et 1932 que d'importants travaux furent entrepris pour supprimer les passages à niveau de la ligne de Sceaux ; la partie de ligne traversant le parc de Montsouris fut abaissée et un tunnel de 520 mètres de long fut construit sous la Cité universitaire.

Bibliothèque historique de la ville de Paris
Notes :
 - Cloche de Sceaux : dénomination purement SNCF relative à l'infrastructure de la Petite ceinture. Tire son nom du croisement avec la "ligne de Sceaux".
 - Obus Marie-Rose : dénomination donnée à ce "gouffre" par les cataphiles.
 - La ligne de Sceaux est l'ancienne appellation du RER B sud
 -  Le tunnel de Montrouge deviendra le tunnel de Montsouris après l'ouverture du parc ( 1878 ).

jeudi 23 octobre 2014

Une cour, place des Vosges

Lorsqu'en 1605, Henri IV décida de remplacer l'ancien marché aux chevaux par une place prestigieuse, il convoqua les meilleurs : Androuet, le Vau, Le Brun, Mignard.
Mais seuls les pavillons donnant sur la place furent normés : matériaux, hauteur, ouvertures, etc... Ce qui se passait dans l'arrière-cour était laissé à l'initiative de chaque propriétaire.
Poussons la porte ( Merci madame ! ) du numéro 24 par exemple.


 Loin des classiques hôtels particuliers, nous voici dans une cour typique du Paris pré-haussmannien, qui pourrait se situer n'importe où :


D'anciens ateliers au rez-de-chaussée, un grand arbre au milieu...
 

 ... et un vieux puits dans un coin.


 Oups, les habitants ont une drôle de tête !


 Dommage que vous ne puissiez pas entendre le bruit des oiseaux !


24 place des Vosges, Paris III°.