Vingt ans déjà que l'hôpital Laennec a fermé ses portes; l'occasion pour Paris-Bise-Art de dresser le bilan de sa reconversion.
Rappelons au passage que nous nous y étions arrêtés par deux fois (Clic !).
C'est à l'occasion des Journées européennes du patrimoine en septembre dernier que la maison Kering avait ouvert les portes de son majestueux siège social.
Dans la lumière brutale de ce matin de septembre, la silhouette du vieil hôpital est toujours là; quelques visiteurs attendent déjà devant l'entrée.
La cour d'honneur est toujours magnifique.
La visite - guidée avec grand talent - commence par la chapelle.
L'ancienne chapelle a certes conservé son aspect de chapelle - y compris des pierres tombales - mais elle abrite aujourd'hui des œuvres de la collection Pinault.
Nous sortons de la chapelle par l'arrière, dans le jardin aménagé au nord.
Un peu surréaliste, une exposition Balenciaga - une des marques du groupe Kering - nous montre "la toile", qui sert à mettre en volume le dessin du couturier. C'est la première ébauche du futur vêtement.
Vous n'aimeriez pas pouvoir jouir d'un tel jardin en plein Paris ?
Dans ce mur, une porte ouverte m'intrigue, mais elle est gardée par des gorilles trop nombreux pour moi... elle donne sur les bureaux de la direction.
Par -dessus les toits, ce bidule doré qui dépasse, vous l'aurez reconnu, ce sont les Invalides.
Dans la cour Saint-Louis, des cadres de Kering saucissonnent joyeusement.
Avez-vous remarqué que bien souvent, les gens qui se pensent importants posent un ordinateur portable près de leur assiette pour faire croire qu'ils travaillent ?
Retour dans les murs du vénérable hôpital où l'on a astucieusement mêlé bureaux high-tech et vieilles pierres
Une porte malencontreusement laissée ouverte permet à votre serviteur de glisser son objectif (pardon monsieur Pinault) vers un ancien escalier en bois.
Nous ne visiterons pas les autres locaux où des gens travaillent; seuls les locaux de l'accueil nous permettent d'avoir un aperçu.
L'emblème du groupe Kering est une tête de chouette stylisée; au détour d'un couloir, nous découvrons cette ébauche en plâtre.
La chouette était l"animal préféré du père de François Pinault;
Vous n'avez pas vu sur ces images le magnifique cadran solaire de l'hôpital Laennec car il se trouve dans une cour interdite au public même pendant les visites. Heureusement, Paris-Bise-Art - qui n'est jamais pris au dépourvu - avait présenté cette merveille dans son article de décembre 2014 (Clic !).
Ce lieu magnifique est avant tout un siège social où les gens travaillent; on ne peut donc pas le visiter comme un musée. Guettez les visites ou expositions programmées ou les journées du patrimoine, en septembre.
40 rue de Sèvres, Paris VII°.
2 commentaires:
Comme on parle d'hôpital, une petite polémique
1- A l'hiver 1970, 17 000 français sont morts de la "grippe de Hong Kong"
- En 1957/1858, 13 000 français sont morts de la "grippe asiatique"....Toujours les canards et poulets chinois...
Ma maman ne s'en souvenait pas (cf wiki). A l'époque on parlait de grippes saisonnières
2- Comme on a listé les musées fermées depuis 10 ans, on peut faire la même chose pour les ostos
Claude bernard transféré à Bichat
Hérold et Bretonneau transférés à Robert Debré
Boucicaut, Broussais et LAENNEC transférés à Pompidou
Léopold Bellan transféré à St Joseph
St Lazare fermé en 1998
St Vincent de Paul transféré à Cochin et Necker
Que de places supprimées pour des lits
Je n'y connais rien mais je m'interroge tout comme le chiffre des décès covid 19 qui semble ne pas prendre en compte les morts dans les EPADH, la consigne étant que les malades des maisons de retraite doivent y rester et ne pas aller dans les centres de réanimation. Nombreux anciens abandonnés à des bénévoles car beaucoup de professionnels touchés.
Ce n'est pas nécessairement une polémique, mais c'est incontestablement un changement.
- Quand j'étais gosse, pour enlever les amygdales on restait 15 jours hospitalisé, aujourd'hui on entre le matin et on sort le soir.
La chirurgie ambulatoire a fait d'énormes progrès et - hormis pour des cas très graves - elle devient la norme. (et nous sommes en retard sur nos voisins).
- Second volet: le grand age: auparavant, on mourait chez soi ou à l'hôpital; aujourd'hui, le développement des EHPAD a retiré du circuit hospitalier des milliers de patients.
La fermeture de lits est la conséquence de ces progrès.
Mais ce n'est que mon avis !
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