Après la visite de ce charmant petit passage, tentons de remonter le temps.
Sur cette photo prise au tout début du XX° siècle, nous découvrons avec surprise que le "Moon City" n'existait pas; c'était le "Cabaret du Néant" qui occupait les lieux.
Même si l'immeuble a perdu ses modénatures, on reconnaît bien la porte cochère.
Le Néant ouvrit en 1892. C'était une époque où l'on se sentait libre de "blasphémer" puisque le créateur du Néant, un certain Antonin, ouvrit peu après deux autres cabarets: "Le ciel" et "L'enfer".
Qui n'a pas rêvé d'une décoration à base d'ossements ?
Et regardez bien les tables... Commanderez-vous une bière ?
Au sous-sol, un caveau, quoi de plus naturel ?
Vous croyez qu'ils servaient la viande saignante ?
Alors aujourd'hui bien sûr, changement d'ambiance, le Néant n'est plus, place au Moon City !
Alors déjà rien que le nom - la cité de la lune - évoque les grands espaces...
Mais ces images que j'emprunte au site dudit sauna prouvent bien que l'ambiance a changé...
Voila, fin de la visite, n'oubliez pas le guide svp !
34 boulevard de Clichy, Paris XVIII°.
4 commentaires:
Entre le "Néant" et le "Moon City", à noter que le lieu fut un cinéma, ouvert le 8 février 1938 sous le nom de "Ciné-Vox-Pigalle", puis rebaptisé "Scarlett" le 19 décembre 1951. Spécialisé dans l'horreur, puis l'érotisme et enfin la pornographie, il a cessé son activité de cinéma traditionnel le 22 décembre 1981, pour se muer en un grand sex-shop avec projections vidéos, un petit frère du "Sexodrome", en somme...
Une photo du Scarlett en 1988 :
https://cinemasperdus.blogspot.com/2019/11/paris-le-scarlet.html
Vers 1885, ce local 34 Boulevard Clichy accueillait le CAFE-BRASSERIE REICHSHOFEN dont le directeur et propriétaire était un certain RENAULT
J'emménage la semaine prochaine avec ma compagne au 34 boulevard de Clichy, et je découvre au hasard d'une recherche Google vos photos, l'historique du lieu avant le Moon City, incroyable Paris d'autrefois. Ces vieilles photos du Cabaret du Néant sont fascinantes et poétiques. Merci pour l'instant d'évasion.
Enregistrer un commentaire