J'ai eu cette année deux coups de cœur, le Domaine de Villarceaux et le château de Groussay.
Ces deux domaines, en dépit de l'intérêt qu'ils présentent, sont hélas peu ou mal connus des amoureux du beau. Tentons aujourd'hui de réparer cette injustice en visitant d'abord ce jardin extraordinaire.
Le domaine de Groussay fut d'abord un morceau de l'immense forêt giboyeuse de Rambouillet attribuée à la fille de la gouvernante des enfants de France, la duchesse de Charost. Celle-ci y fit construire une grosse maison qui existe encore aujourd'hui: c'est le corps central du château.
Le extensions que nous verrons ultérieurement datent du XX° siècle.
La grille est fermée, mais le petit guichet à gauche nous attend, suivez-moi !
Le parc de trente hectares a été complètement métamorphosé par Charles de Beisteguy après qu'il eut racheté le domaine en 1939. Chaque butte, chaque vallon, chaque ruisseau ont été voulus par cet esthète, assisté de Emilio Terry et Alexandre Serebriakoff .
Le premier bâtiment que nous rencontrons est l'orangerie datant des débuts du domaine.
Un petit coup d’œil sur le château; à tout à l'heure !
Ce portail en maçonnerie nous signale l'entrée des jardins "à la française".
Le jardin n'est pas aussi flamboyant que Vaux-le-Vicomte ou Champs-sur-Marne, mais pour un domaine qui était tombé en déshérence depuis plusieurs années, ce n'est pas si mal.
Le bassin aux nénuphars est un peu sec...
Chut ! Je crois qu'il y a quelqu'un...
Encore quelques pas et nous découvrons la tente tartare, toute de tôle vêtue à l'extérieur et intégralement recouverte de carreaux de faïence de Delft à l'intérieur.
Un peu plus loin encore, une autre fabrique: c'est le temple du labyrinthe, situé au centre d'un... labyrinthe !
Nous nous enfonçons toujours dans le parc (31 hectares) et passons sous un tunnel de verdure
Nous somme devant le théâtre de verdure, entouré de cinq personnages. Vous noterez que, comme dans un "vrai" théâtre, la scène est inclinée de quelques degrés.
Nous quittons à présent la partie "à la française" du parc et passons à la partie "à l'anglaise".
Même si le terrain a été retravaillé au XX° siècle, on retrouve par endroits la forêt brute, comme cet arbre abattu qui est resté enraciné et qui vit toujours.
Nous sommes en vue du pont Palladien, construit en 1960.
Ce lac est artificiel !
Au loin, la pyramide:
Bah ça, c'est une colonne !
Il est beau le pont Palladien, non ?
Il n'y avait pas que des pavés en 1968, il y avait des briques rouges avec lesquelles on a construit cette pyramide inspirée de celle de Caïus Sextius, à Rome.
Le temple d'Adam n'est momentanément pas accessible au public:
Le temple d'amour qui fut la première fabrique de Groussay, fut aussi la première à être restaurée par Jean-Louis Romilleux, propriétaire du domaine de 1999 à 2010.
Je suis nul en mycologie mais avouez que c'est tentant:
Ah bah oui, trente hectares, ça fait des kilomètres !
La grande prairie
La pagode chinoise, conçue par l'architecte-décorateur Emilio Terry, a nécessité la création d'un second lac, d'une île et d'un pont.
Des subtilités qui nous échappent se cachent dans cette pagode. La structure chinoise est surmontée d'un toit tibétain...
La colonne-observatoire est inspirée de la colonne Vendôme. Hélas interdite au public, elle permet d'avoir une vue sur la campagne de l’Île de France.
Tiens, un château !
Et ça, ce sont les écuries qui datent des débuts du domaine.
Bon, je n'ai plus de jambes, il est temps de rejoindre le château; je vous promets que vous n'êtes pas au bout de vos surprises !
à suivre...
3 commentaires:
Champignon à gauche : Lépiote Elevé ou Coulemelle. Merci pour cette belle promenade.
loupé
pour une fois que le grand Barde voulait étaler sa science devant le tenancier de ce blog , c'est loupé
la coulemelle champignon succulent mais pour le grand barde rient ne vaut l'oronge des Césars
1- pas de jardins à la française mais des jardins plutôt « moderne » avec des folies et des bosquets. Rien à voir. 2- les folies sont des années 50 et 60 mais tout était terminé avant 68, le propriétaire étant mort en 69 où 70. Par ailleurs les communs sont certes anciens mais entièrement relookes vers 1940.
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