vendredi 4 août 2017

Château de Vaux-le-Vicomte (3)

Hors Paris

Suite de notre visite

Dans les grands châteaux, on s'extasie à juste titre sur les grandes pièces, surtout si comme à Vaux, elles sont magnifiquement meublées, mais ce que je trouve aussi passionnant ce sont les corridors, les passages et autres escaliers dérobés.
Regardez ce passage qui nous mène vers la galerie Sommier:


Une discrète fenêtre nous autorise une vue plongeante sur l'impressionnant grand salon:



Ici à droite, une porte grise nous entraîne vers... un hôpital !


Un hôpital à Vaux-le-Vicomte ?
En 1914, le Service de santé, conscient que les établissements de l'Assistance publique seront insuffisants en cas de prolongation des combats, appelle à la création d'hôpitaux privés.
Madame Sommier, dont le mari est mobilisé, se considère elle aussi mobilisée et décide de créer à Vaux un hôpital auxiliaire remarquablement équipé. C'est elle aussi qui constitue l'équipe soignante.
Les premiers blessés seront admis le 7 octobre 1914.
Au total, 1123 blessés seront soignés dans ce qui était l'hôpital auxiliaire n°23. 




Revenons vers la galerie Sommier


Vous ai-je dit que j'aimais les escaliers ?


On va plutôt prendre celui-ci: 


Entrons dans la grande chambre carrée.
Les deux tables ovales en marbre et bois sculpté n'ont jamais quitté le château; elles sont les seuls vestiges de l'ameublement de Nicolas Fouquet.
Au-dessus de la cheminée, un portrait de Nicolas Fouquet attribué à Le Brun.



Détail du plafond:


Aux murs, les cinq tapisseries nous racontent "l'histoire de Diane", d'après des cartons de Toussaint Dubreuil.


Dans cette galerie dite "de l'architecture", des illustrations... d'architecture !


Nous passons à présent dans la chambre des muses.



Les plafonds sont de Charles Le Brun et représentent les muses




À côté de la chambre des muses, une petite pièce plus intime: le cabinet des jeux.
Créé par Charles Le Brun et restauré en 2015 par l'atelier d'Ariel Bertrand, le décor est d'une élégance rare.


On se perdra dans les grotesques, les amours et les bouquets; d'aucuns y verront même des symboles...


Au plafond, "le sommeil", de Charles Le Brun.


à suivre...

Château de Vaux-le-Vicomte, Maincy (Seine et Marne)

3 commentaires:

marc a dit…

superbe
L'aménagement de l'infirmerie est-il récent?

JPD a dit…

J'aurais tendance à dire oui, car je n'ai pas le souvenir de l'avoir vue lors de ma dernière visite. Mais je peux me tromper, ma dernière visite remontant à plusieurs années !

La_Quaresma a dit…

Magnifique endroit et un article très bien structuré.
Ton blog est très intéressant, c'est du bon travail, félicitation :)