lundi 24 juillet 2017

Hôtel de Dreux-Brézé

L'hôtel de Dreux-Brézé fait partie d'une suite d'hôtels particuliers construits en 1737 par l'architecte Victor Dailly pour les Carmes qui en tiraient profit. Ces hôtels possédaient tous des jardins qui s'étendaient jusqu'à la rue d'Assas.
De la rue, nous sommes devant l'archétype de l'hôtel parisien classique "entre cour et jardin".


Les portes sont ouvertes; admirons ce magnifique heurtoir


Une plaque nous rappelle que le docteur Joseph Récamier (beau-frère de madame) vécut ici où il reçut bien du monde si j'en crois ce que dit Jacques Hillairet: Chateaubriand, Brillat-Savarin, Lacordaire, Ravignan ainsi que le père Dupanloup, cher au grand barde...


La cour, même engoncée dans les bâtiments voisins, a conservé sa belle allure


Dans le fronton, une statue de la vierge et trois dates funestes, comme un reproche: 1870, 1914 et 1939.


Les écuries abritent aujourd'hui des chevaux-vapeur


Les becs de gaz ont été électrifiés


Une paire de ce que je crois être des plaques de cheminées (fleudelysées) garnissent le fond de la cour


Rare: cette superbe mangeoire


Voyons à présent la façade sur jardin. Il nous faut ressortir et contourner la pâté de maison pour arriver boulevard Raspail.
An numéro 64, la voilà notre façade !


Et les jardins , me direz-vous ?
Et bien ils ont disparu lors du percement du boulevard Raspail, tout comme ceux des autres hôtels qui avaient été bâtis par les Carmes.


Un peu plus loin sur le même trottoir, un groupe d'hôtel épargné par les bulldozers. Vous comprenez maintenant pourquoi ces beaux hôtels classiques sont si imparfaitement alignés par rapport aux autres façades; ils étaient là avant !


Pour une meilleure compréhension, voici deux cartes à peu près à la même échelle.
En haut le plan de Turgot (1739) où l'on voit notre hôtel (cerclé de rouge) et le tracé du futur boulevard Raspail en vert, situation que nous retrouvons sur la capture d'écran contemporaine.


Avec le concours de Claude P.

1 rue du regard et 64 boulevard Raspail, Paris VI°.

3 commentaires:

le grand barde a dit…

Le grand barde ne voyant pas du tout à quoi vous faites allusion au sujet de Dupanloup a été lire l'article de fin octobre 2015
Figurez vous que le grand barde n'y a inséré aucun commentaire et donc est accusé à tort
Par mesure de rétorsion je boycotte votre énigme bien que j'en ai comme d'habitude la solution

JPD a dit…

Taratata ! Certes vous ne commentâtes point cet articulet, mais reconnaissez que vous la chantâtes (au moins au service militaire !).

Le grand barde de PBA a dit…

Pas plus pendant mes deux années passées à l'école militaire d'Aix en Provence que durant mon service militaire je n'ai entonné cette chanson ridicule ,
l'artilleur de Metz , ok , mais Dupanloup jamais