lundi 10 janvier 2022

Le menhir de l'abbaye - Saint-Maur-des-fossés

 Peu connue, l'abbaye de Saint-Maur est une des plus anciennes fondations monastiques de la région parisienne (IX° siècle). Ayant échappé aux lotisseurs, ses vestiges ornent aujourd'hui un jardin public, le square de l'abbaye.




Et c'est au fond du jardin que Marc S a découvert ce menhir en bien mauvais état.


D'une hauteur de 2,30 mètres et pesant environ 7 tonnes, ce menhir a été découvert en 1876. Il témoignerait d'un culte au dieu Bélénos dieu celtique du soleil



Ah, un dernier témoignage peut-être...


Un grand merci à Marc, notre découvreur de menhirs !

4 rue de l'abbaye, Saint-Maur-des-Fossés (Val de Marne). 


10 commentaires:

claudine a dit…

👍

Yann a dit…

Bonjour.

Je m'étonne que ce menhir repose sur un socle maçonné : a priori, un menhir est toujours un monolithe fiché en terre avec à peu près autant de sa masse enfouie que de masse émergente.

Bien à vous ...

JPD a dit…

Vous avez raison, mais lorsque ce menhir a été découvert, il reposait sous des couches de terre et ce sont ses découvreurs qui l'ont posé ainsi.

Dominique Lacan a dit…

Ce menhir faisait peut-être partie d'un ensemble d'alignements qui longeait une voie préhistorique menant de Saint Denis à Saint Maur au moyen-age en évitant les marais. Sur la partie parisienne, on a retrouvé des indices + anciens dont des ossements et une mâchoire de mammouth et surtout un autre menhir, qui d'ailleurs a disparu, mais a donné dans le XIe arrondissement la rue de la pierre levée (XIXe siècle). Ce chemin mystérieux, connu pour son usage médiéval, mériterait d'être étudié sur l'époque préhistorique.
cdt, D.L

Yann a dit…

Merci pour vos réponses, JPD et Dominique Lacan, que j'entends. Mais mon entendement reste troublé. D'une part parce que les menhirs n'ont, à ma connaissance, pas vocation à ponctuer un cheminement : pour ce que j'en connais (surtout en Bretagne), ils sont plutôt liés à des lieux à forte charge symbolique (des sources) ou astrologiques (alignements hélio-orientés). En fait, on en sait très peu sur leur fonction réelle. En outre, les menhirs, comme tous les mégalithes, sont des monuments du néolithiques, c'est-à-dire d'une période où le commerce n'était pas développé au point de nécessiter des routes entre des villages qui étaient eux-mêmes peu développés. Quelques échanges de matériaux très précieux (ambre, fer, ?) , mais guère plus. D'ailleurs, le chemin St Denis-St Maur n'a de sens au plus tôt qu'après les premiers temps du christianisme en Gaule franque, donc bien après qu'ils furent érigés. Mais éviter la zone marécageuse est effectivement une bonne hypothèse si des échanges devaient passer du sud-est au nord-ouest, bref, en longeant le fleuve qui, effectivement, suivait à époque les grands boulevards. Et puis Bélénos est un culte "celto-gaulois" bien postérieur aux croyances néolithiques. Les Celto-gaulois ont certes aussi dressé des "pierres levées", mais d'un tout autre aspect (plus petites, cannelées et coniques le plus souvent). Bref, je chipote, je suis très peu connaisseur, et je ne veux pas vous embêter, mais cela ne laisse pas de me poser des questions.

Dominique Lacan a dit…

La voie préhistorique passant par le col de la chapelle,la rue de saint Maur et la rue de picpus en direction de saint Maur est très ancienne et probablement utilisée à l'époque celte par ceux qui sont inhumés dans la nécropole de saint Maur des fossés. Maintenant, les mégalithes trouvés à Paris ne sont pas sur cette voie en dehors de la pierre levée (pet au diable à l’hôtel de ville, pierre au lard à st Merry, pierre au lay au châtelet, gros caillou rue st Dominique) donc je notais simplement que la présence de ce mégalithe à st Maur pouvait rompre avec la distribution aléatoire des pierres similaires connues jusqu'ici et qu'on ne peut pas dater.

Yann a dit…

Vous allez me trouver pénible j'en suis désolé d'avance et n'hésitez pas à briser là si vous le souhaitez, mais j'espère n'être, au pire, que tatillon, au mieux rigoureux : selon Hillairet, la rue Pierre au lard est une déformation du nom d'un propriétaire : Pierre Aulard (orthographe incertaine). Quant au Gros caillou, ce ne serait, toujours selon Hillairet, que l'appellation d'un gros monticule un peu étonnant sur ces berges pourtant si plates de la Seine, en raison d'un "durillon géologique" (comme les monceaux St Gervais ou St Germains l'Auxerrois). Je ne connais pas le pet au diable (sauf par l'anecdote qui le lie, je crois, à la farce de François Fillon et de sa bande de voyous-escholiers) ni la pierre au lay (encore qu'il me semble me souvenir une rue Pierre Aulay effacée par la rue de Rivoli). Enfin, les mégalithes du genre de celui que l'on voit à St Maur ne sont, pour ce que j'en connais, pas d'époque celtique mais néolithique, soit quelque 5000 ans avant environ Vercingétorix. En fait de peuplement celto-gaulois "parisien", depuis la révolution nanterrienne, on ne suppute à ma connaissance que la présence très hypothétique d'un possible lieu de culte en lieu et place de Notre Dame. Quant aux peuplements néolithiques, je n'ai connaissance que du village fluvial de Bercy et ses pirogues (mais pas que). Par contre, du coup, j'apprend l'existence de cette nécropole à St Maur. Du coup, je vais aller me renseigner.

Yann a dit…

Non, vraiment, en fait de menhir, le seul que je connaisse à Paris est celui-ci, dressé dans les années 80 par une tribu celte armoricaine. ;-) https://www.google.com/maps/place/Menhir/@48.8336343,2.3122868,3a,75y,90t/data=!3m8!1e2!3m6!1sAF1QipMJxbaP6cxP_1XBALH1cFsK_pcyvEH9xrTDPz4Q!2e10!3e12!6shttps:%2F%2Flh5.googleusercontent.com%2Fp%2FAF1QipMJxbaP6cxP_1XBALH1cFsK_pcyvEH9xrTDPz4Q%3Dw86-h114-k-no!7i3024!8i4032!4m13!1m7!3m6!1s0x47e6704968090d0b:0x6e3980fc861e33d1!2sRue+Vercingétorix,+75014+Paris!3b1!8m2!3d48.8329007!4d2.3117501!3m4!1s0x47e67049053aaa49:0xd7e3278c51f21cb6!8m2!3d48.8336343!4d2.3122868

JPD a dit…

Il vous en manque un !!! héhé !
Si vous aviez recherché "menhir" dans le nuage de libellés (ou tapé "menhir" dans la boîte de recherche de Paris-Bise-Art), vous auriez trouvé !
https://paris-bise-art.blogspot.com/search/label/Menhir

Yann a dit…

Celui d'Asnières est un beau spécimen ! Et comme je chipote, s'il s'agit bien d'une dalle recouvrant un site funéraire du néolithique, alors ce n'est pas un menhir ("pierre levée" en breton) mais un dolmen ("table de pierre", em brezhoneg yez). Merci d'avoir attiré mon attention sur lui.