Hors Paris
Suite de notre série "Les châteaux de l'été" consacrée cette année à Compiègne.
La galerie Natoire est la seule partie du château construite sous le second empire. C'est l'architecte Ancelet qui s'en chargera, utilisant l'emplacement initialement prévu par Jacques-Ange Gabriel pour la chapelle.
Je l'ai indiquée par une étoile rouge sur ce plan:
Si le théâtre impérial avait été achevé avant la fin de son règne, c'est par cette galerie que Napoléon III et sa cour auraient accédé au pont reliant le château au théâtre.
La galerie sera utilisée comme salle de concert pendant les "séries", voire de salle à manger lorsque les invités ne sont pas trop nombreux.
Le décor est constitué de neuf toiles de Charles-Joseph Natoire sur le thème de Don Quichotte.
Cet écriteau nous indique que nous entamons maintenant la visite du musée du Second empire
Il a fière allure, non ?
Le musée du Second empire occupe l'aile nord de la cour d'honneur. Ces pièces étaient occupées par les invités des fameuses "Séries" de Napoléon III.
On associe volontiers Compiègne au Second empire et à Napoléon III. Mais rappelons-nous que ce palais fut bâti par Louis XV, modifié et aménagé par Louis XVI, réaménagé par Napoléon I°, que Louis XVIII y séjourna pour préparer son entrée à Paris, que Louis-Philippe y séjourna à de multiples reprises (et fit aménager le petit théâtre), et que même sous la République, le tsar Nicolas II y séjourna lors de sa visite officielle en 1901.
Les derniers chefs d'états à être venus à Compiègne sont, en 2006, madame Merkel, MM. Poutine et Chirac qui y tinrent sommet.
Mais bien sûr, c'est sous le règne de Napoléon III et de son épouse Eugénie que le palais connut ses plus belles heures. Les souverains en effet y organisèrent chaque année de 1856 à 1869 les fameuses "Séries" (on disait aussi "les Compiègne). Durant trois à six semaines, la cour venait s'installer à Compiègne. Les invités étaient conviés par "séries", chaque série durait une semaine et comportait une centaine d'invités, tous logés au château.
Les invités ? Des architectes (Lefuel, Garnier, Hittorf), des sculpteurs (Carpeaux, Bartholdi), des peintres (Winterhalter, Delacroix, Cabanel, Vernet), des musiciens (Meyerbeer, Verdi, Auber), des écrivains (Sainte-Beuve, Dumas fils, Flaubert, Vigny), des savants (Pasteur, Cuvier, Claude Bernard), etc, etc...
À cette liste non exhaustive, il faut ajouter bien sûr les princes, ambassadeurs, ministres et autres maréchaux, ça fait du monde.
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La salle Italie:
Le nom de cette salle vient de l'imposante sculpture en marbre blanc du sculpteur italien Vincenzo Vila. Elle représente l'Italie, encore presque nue, remerciant la France de son intervention en mai-juin 1859. Cette victoire contre l'occupant autrichien sera considérée comme la première étape vers l'unité italienne.
Non, ce ne sont pas une énième copie des portraits des souverains peints par Winterhalter mais deux tapisseries des Gobelins reprenant les célèbres toiles.
Et ça, ce n'est pas de l'Ikea !
La salle Castiglione:
Cette salle porte le nom de la Mata-Hari de Piémont-Sardaigne envoyée par Cavour comme ambassadrice de charme auprès de Napoléon III et qui très vite deviendra sa maîtresse.
L'un des grands chantiers du règne de Napoléon III fut la transformation de Paris en une capitale moderne et de bon goût.
Le grand tableau de Navlet en montre l'un des principaux aspects: l'agrandissement du Louvre.
Dans la petite vitrine basse à droite, encore un témoignage de la modernité du second empire: un surtout de table fabriqué par Christofle et offert à Napoléon III en 1858. Quoi de moderne, direz-vous ? Et bien ceci est une des toutes premières pièces fabriquées dans un métal récemment découvert: l'aluminium !
Cette salle porte le nom de la Mata-Hari de Piémont-Sardaigne envoyée par Cavour comme ambassadrice de charme auprès de Napoléon III et qui très vite deviendra sa maîtresse.
L'un des grands chantiers du règne de Napoléon III fut la transformation de Paris en une capitale moderne et de bon goût.
Le grand tableau de Navlet en montre l'un des principaux aspects: l'agrandissement du Louvre.
Dans la petite vitrine basse à droite, encore un témoignage de la modernité du second empire: un surtout de table fabriqué par Christofle et offert à Napoléon III en 1858. Quoi de moderne, direz-vous ? Et bien ceci est une des toutes premières pièces fabriquées dans un métal récemment découvert: l'aluminium !
à suivre...
1 commentaire:
Il est dommage que les salles Coypel soient souvent fermées car la comparaison avec Natoire est passionnante, les deux ayant peint Don Quichotte.
Pour info, le musée de l'impératrice est fermé pour travaux depuis 2016
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