Hors Paris
Nous continuons notre série "Les châteaux de l'été" consacrée cette année à Compiègne.
La première rencontre est l'escalier d'Apollon.
Ancien "Grand degré de la reine", il desservait l'appartement de Marie-Antoinette puis du Roi de Rome.
Achevé en 1784, l'escalier est construit selon les dessins de l'architecte Le Dreux de La Châtre, ancien collaborateur d'Ange-Jacques Gabriel.
La rampe en fer forgé posée en 1786 est l'oeuvre du serrurier compiégnois Raguet.
Sous le premier empire, l'installation d'un moulage de l'Apollon du Belvédère et d'un poêle au fond de la niche du palier a donné son nouveau nom à l'escalier.
Aujourd'hui l'escalier d'Apollon n'est pas utilisé dans le circuit de visite, il permet néanmoins d'avoir un joli point de vue sur la cour d'honneur.
Un couloir à bustes nous mène vers la salle des colonnes
La salle des colonnes mesure 53,60 sur 12 mètres.
Elle se nommait "Grand vestibule" sous Louis XVI.
Ses colonnes répondent à la colonnade fermant la cour d'honneur à laquelle elle fait face.
Une exposition temporaire d’œuvres de François Rouan anime par ses couleurs cette grande salle un peu vide.
T'as de beaux yeux, tu sais...
Au fond de la salle des colonnes, une porte est ouverte... Nous entrons dans la chapelle.
Un projet de grande chapelle à plan centré n'a jamais pu être réalisé eu égard à l'état des finances du royaume à la fin de l'ancien régime. On se contenta donc d'une petite chapelle provisoire aménagée derrière la salle des colonnes. Mais on sait qu'en France, le provisoire dure...
Le tapis en velours est présenté dans le cadre de l'exposition "D'un château à l'autre". Il est l'oeuvre de François Rouan et a été exécuté par la Manufacture de la Savonnerie.
Nous verrons la partie haute de la chapelle ultérieurement.
Au centre de la salle des colonnes s'ouvre l'escalier d'honneur.
Non mais regardez-moi ce travail !
Première surprise au pied de l'escalier, un ours brun de Sibérie naturalisé. Offert à l'impératrice Eugénie par le tsar Alexandre II lors de son voyage en France à l'occasion de l'Exposition universelle de 1867, cet ours aurait été tué par le tsar lui-même.
Il fera partie des "jouets" du prince impérial !
La magnifique rampe en fer forgé est, comme pour l'escalier d'Apollon, l'oeuvre du serrurier compiégnois Raguet.
Seconde surprise sur le palier intermédiaire, ce sarcophage en marbre rescapé des collection de Napoléon III qui affectionnait l'archéologie.
Au cas où vous l'auriez oublié, nous sommes dans un palais royal et impérial !
Vous ai-je dit que j'aimais les escaliers ?
à suivre...
2 commentaires:
Remarque importante pour écarter une confusion possible :
Magot est le concurrent local de Ragnet qui n'eut pas le marché. Magot tenait la rampe !
C'est comme ça ! Vérité historique, d'abord, et toute nue !
Désolé.
Otto.
Merci pour cette précision historique !
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