mercredi 17 mars 2021

Rue de Charenton, une cour.

Dans cette partie de la rue de Charenton qui a conservé de l'ancien régime le tracé cadastral des vieilles parcelles agricoles, il n'est pas rare de rencontrer de longues et étroites propriétés.

C'est le cas de ce porche, aux numéros 223 - 225, qui ne paye pas de mine:

 



Mais une fois passé l'immeuble sur rue, nous nous trouvons dans une longue cour (100 mètres environ), entièrement ceinte de bâtiments.


Nul doute qu'il s'agisse d'un lotissement; un agriculteur a dû faire un sacré bénéfice en construisant cet ensemble.


Avant toute chose, se décrotter au décrottoir !



Il ne nous reste plus qu'à nous enfoncer dans ce havre de paix.



Au centre de la cour, la disposition des pavés semble indiquer la présence d'un ancien puits:



Bingo ! Une pierre à bois !


La présence de tous ces escaliers me fait penser que peut-être, lors de la construction, le sol était plus haut, et qu'on a ensuite abaissé son niveau pour être raccord avec la rue de Charenton nouvellement nivelée. 




Vous entendez les oiseaux ?



Joie, bonheur et chou farci ! une seconde pierre à bois !


C'était le petit coin vous croyez ?




Pourvu que cet ensemble ne soit jamais la proie des bétonneurs !


223/225 rue de Charenton, Paris XII°.


5 commentaires:

marc a dit…

Endroit très Paris disparu
Les habitants m'avaient dit qu'il s'agissait d'une ancienne caserne sous napoléon I.
Ils connaissent les pierres à bois (il y en a 3) mais pensaient d'après les infos des plus anciens résidents que ces pierres servaient à marquer l'emplacement du clairon.
Autre particularisme de ce site, les escaliers à double rampe sont semblables à ceux de la rue de Bagnolet en face de l'église de charonne (effectivement pour des raisons de dénivellation)

JPD a dit…

Les seuls militaires de la rue de Charenton étaient les Mousquetaires noirs, lorsque leur casernement se trouvait à l'emplacement des quinze-vingt.
http://paris-bise-art.blogspot.com/2017/12/hopital-des-quinze-vingts.html

marc a dit…

Certainement, mais j'aime bien ces traditions orales pas du tout étayées (comme celle là ou celle de mon logement d'étudiant 11 rue daval, la cour -sans intérêt- était pour les voisins l'ancienne écurie de marie antoinette, il est vrai que l'immeuble est louis 16, où encore les écuries de Dagobert vers la rue de tanger), d'autres sont plus ou moins étayées (le puits ayant fourni l'eau pour laver le tête de la Lamballe ou le repaire ce cartouche rue de charenton)....

Klaus Building a dit…

Magnifique, cette cour. Le genre d'endroit qu'on retrouve dans le superbe livre Paris Perdu. Dans le même coin, au 12 rue Dubrunfaut, il y a une très curieuse cour, qui m'a toujours intrigué. Très étroite, toute en longueur, légèrement surélevée par rapport au reste de la rue, composée de petites maisons. On y accède par une petite porte ouverte dans un vieux mur en meulière.

Catherine Plée a dit…

La jolie niche a été photographiée 18 passage de la main d'or, il représente un ébéniste au travail rappelant ce que fut ce quartier