Onzième chapitre de cette balade informelle dans un musée du Louvre rien que pour nous...
Pour nous situer, nous sommes dans l'aile Richelieu (celle qui longe la rue de Rivoli), et nous dominons la cour Marly.
C'est Napoléon III qui demanda à l'architecte Hector Lefuel d'aménager cet escalier destiné à desservir les appartements d'apparat du Ministre d'Etat. Ferronneries de Hurpin et Cousseau.
Je ne voudrais pas être désagréable, mais on ne verrait pas autant de poussière au musée de l'Ermitage... Il n'y a pas de plumeau au Louvre ?
Les "Petits appartements" étaient mis à la disposition du Ministre d'Etat pour son usage personnel. D'autres appartements plus luxueux servaient aux réceptions et autres grands dîners.
Après la chute du second empire, ces locaux ont été affectés au Ministère des finances.
Songeons que le Ministère des finances a utilisé ces bureaux de 1871 à 1989.
Les derniers ministres de la rue de Rivoli furent Pierre Bérégovoy, ministre de l'économie, des finances et du budget, Michel Charasse ministre du budget et Véronique Neiertz, secrétaire d'Etat à la consommation.
à suivre...
3 commentaires:
je crois me souvenir qu'Edouard Balladur avait tout fait pour repousser le déménagement à Bercy lorsqu'il était grand argentier...mais c'est peut être de la pure calomnie.
Je m'étonne de ne pas voir sur les photos d'escalier du reportage les oeuvres d'art modernes qui y sont....humour
Si,si, tu as raison! Le bon Edouard avait refusé de quitter Rivoli, ce qui ennuyait beaucoup le président Mimitte pour son projet de grand Louvre. Mais en 88, quand il regagna la majorité, il nomma Pierre Bérégovoy aux finances avec promesse de ne pas l"emm... et de quitter Rivoli sans faire d'histoires.
Et oui, cette triste histoire typique des petites 'guéguerres' de la première cohabitation. En janvier 1986, le déménagement du Ministère dans des locaux provisoires était prévu dans l'hôtel de Roquelaure. Dès son arrivée en mars 1986, Edouard Balladur refusa de s'y installer.
Le dilemme était bien compliqué pour son collègue Ministre de la Culture (François Léotard) et surtout pour son 'patron' Premier Ministre (Jacques Chirac) qui avaient tous deux signé un pacte de 'non-agression' avec le Président de la République (François Mitterrand) sur le sujet du Grand Louvre et de sa pyramide de verre.
Souvenons-nous, quelques mois plus tôt, en 1985, de l'installation inédite d'un modèle de la future pyramide, au moyen de câbles en téflon tendus par une grue, et de la visite du chantier par le Maire de Paris (Jacques Chirac) qui exprima un avis favorable au projet devant les caméras, au grand dam du Maire du 1er arrondissement (Michel Caldaguès), allié du Maire de Paris, mais farouche opposant du Grand Louvre, et qui avait même lancé une pétition et déclaré : « Je ne veux pas que le Louvre soit défiguré ».
Il faut aussi rappeler que l'élection de François Mitterrand en mai 1981 a été (en partie) favorisée par Jacques Chirac qui souhaitait empêcher la ré-élection du locataire de l'Elysée d'alors... et se souvenir des discours plus que courtois que s'échangeront à l'Hôtel de Ville le Maire de Paris et le nouveau Président de la République lors de la journée d'investiture de ce dernier le 21 mai 1981.
Vous suivez toujours ?
La fin de cette histoire très française arrivera bien en 1989, lorsque Pierre Bérégovoy et son Ministère s'installent à Bercy conformément au calendrier légèrement malmené par la majorité sortante.
C'est moche, la politique !
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