lundi 12 octobre 2020

Les Lilas - Fort de Romainville

 Pourquoi le fort de Romainville se trouve-t-il aux Lilas alors qu'il n'y a pas de fort des Lilas à Romainville ?

Simplement parce qu'à l'époque de sa construction (1844), le fort se trouvait sur le territoire de la commune de Romainville; la commune des Lilas ne s'en est détachée qu'en 1867.

Pour s'y rendre, rien de plus facile: il suffit de viser la tour TDF de 141 mètres, bâtie en 1984 par l'architecte Claude Vasconi. 


Le fort est de type Vauban. Il faisait partie de la deuxième enceinte de Thiers, ceinture de forts établis autour de Paris pour en assurer la défense.


Dès l'entrée, des plaques nous le rappellent: ce fort servit de camp d'internement aux nazis pendant la deuxième guerre mondiale.



Une fois à l'intérieur de l'enceinte du fort, on découvre un surprenant bâtiment orange ultra-moderne; il s'agit du "campus" de TdF qui occupe une partie des terrains proches de la tour. Nous ne visiterons pas.


Un coup d'oeil au bâtiment de la direction:


Et nous nous enfonçons dans une partie boisée du fort invisible de l'extérieur:


Cette impression d'espace donne une idée de la surface occupée par le fort initialement: 20 hectares.




Des bâtiments inoccupés


Des alignements de casemates:


Certaines de ces casemates sont dotées de la climatisation... Ne rêvons pas, ce n'était pas pour le confort des soldats !
Ces climatiseurs ont été installés en 2000 lorsque les réserves du Musée de la Marine ont été installées là.


Mais si aujourd'hui, ces climatiseurs fonctionnent toujours, c'est pour protéger un autre trésor: les graffitis de la guerre. 


En effet, le fort de Romainville fut utilisé par les occupants comme camp d'internement d'octobre 1940 au mois d'août 1944.


Il faut déchiffrer ces écrits parfois touchants, parfois héroïques, mais toujours précieux.



Ici, le témoignage d'un prisonnier - sans doute un professeur d'allemand - qui enseignait la langue de Goethe à ses camarades de captivité.




Ce grand espace fut la place d'arme du fort. On voit au sol l'emplacement carré du mat des couleurs.


C'est curieux comme on se sent observé !


Qui se souvient du capitaine Reddig ?


Presque cachées dans l'herbe, ces trois plaques commémoratives  tentent de résister...



Ici, nous dit-on, se trouvait la buanderie...


Approchons-nous...


Encore une plaque, la plus terrible peut-être...


Voilà, fin de la visite. Merci à notre guide passionnant. Vous avez compris qu'un tel endroit n'est pas accessible au public.
 Si vous ne voulez pas attendre les prochaines journées européennes du patrimoine (septembre), guettez sur le site d'ExplroreParis une possible visite programmée.


Notre guide ne l'avait pas vu ! À moitié cachée, une poulie nous indique qu'il y eut jadis un pont-levis !


10 Avenue du Président Robert Schuman, Les Lilas (Seine Saint-Denis).

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