Dix ans !
Cela faisait dix ans qu'à chacun de mes passages rue des Pyrénées, je faisais le détour par la rue Stendhal en espérant voir s'ouvrir la porte mystérieuse...
Car au pied d'un immeuble plutôt passe-partout, une plaque m’intriguait: Villa Hardy, voie privée...
Oh, j'avais bien tenté de jeter un oeil par-dessus la grille (pas facile)... On n'apercevait qu'une sorte de couloir tout en longueur...
On observera au passage que la façade a vu disparaître une boutique selon la méthode du "pas vu pas pris"... mais une constante tellement parisienne: la poubelle !
Et puis un beau jour (ou était-ce une nuit...), alors que je n'espérais plus rien de la vie... Oui, enfin j'avais choppé la crève, c'était la semaine dernière, je passais dans mon ancien quartier encore une fois, LA rencontre, un sourire, quelques mots et j'avais la permission d'entrer ! Mille mercis à mon bienfaiteur.
Nous entrons dans un corridor indépendant de l'immeuble qui, après être passé sous deux bâtiments, débouche sur la campagne !
La partie droite n'est qu'un long mur:
Difficile, à moins d'utiliser Faux-taux-choppe, d'oublier les monstruosités bétonneuses qui nous encerclent...
Imaginez la même photo prise en été, quand les glycines pendouillent et que la vigne vierge glandouille (désolé, pas d'autre mot sous la main).
Hélas, c'est déjà le bout du chemin...
Attention, le danger nous guette !
Nous revenons sur nos pas; la grande ville est tout là-bas...
Le nom de cette villa, si l'on en croit le site de la ville de Paris, aurait été choisi en 1930 par les habitants-riverains du passage.
Certains sites affirment que c'était pour honorer un poète et auteur dramatique français, Alexandre Hardy (1570-1632)... Moi je veux bien...
Mais connaissant la sociologie de ces passages au début du XX° siècle, je vois mal les habitants choisir un dramaturge du XVII° siècle ! Honnêtement, vous le connaissiez, vous, cet Alexandre Hardy ? Moi pas en tous cas.
Non, je pense, n'en déplaise à mes confrères, que dans ce cas comme dans de nombreux autres, on a choisi le nom d'un propriétaire, et pis c'est tout !
Elle va me manquer cette porte, pendant les dix ans qui viennent !
Villa Hardy, 44 rue Stendhal, Paris XX°.
4 commentaires:
D'après les archives de Gout-Gueule, la boutique (de quoi, au fait ?) a disparu entre 2008 et 2012. La mention Voie Privée, portée en lettres capitales sur l'ancienne plaque, semble s'est évaporée avec le temps. En y regardant de plus près, la nouvelle plaque la mentionne en majuscules vraiment minuscules !
Et vivent les oxymores !
le grand barde a quitté la Villa Stendhal en 1988 et depuis le quartier n'est plus le même
dites vous allez nous faire un article sur la Villa Stendhal ? me trompje , me gourje ?
et enfin le retour du Grand Barde, j'étais inquiet et pensais qu'il n'avait plus la pêche (de Montreuil). Grande joie. Il faut donc un article sur la ville Stendhal
Enregistrer un commentaire