mercredi 24 avril 2019

Théâtre Déjazet - Acte 1

Habillez-vous, nous allons au théâtre !


Au théâtre Déjazet, dont vous connaissez déjà l'entrée puisqu'elle a été l'objet de notre pénultième jeu.
Ce théâtre est - si l'on excepte la Comédie française - le plus vieux théâtre de Paris (1851) encore en activité.
Avant d'être un théâtre, ce lieu était un jeu de paume construit pour le comte d'Artois.
Des 52 théâtres (oui, oui, 52 !) existant le long du boulevard du crime, seul le Déjazet a survécu, car il se trouvait du bon côté du boulevard. Tous les immeubles du côté pair ont été démolis pour construire le boulevard du Temple et la place de la république (Grands travaux du 2° empire).


Impossible de parler du théâtre Déjazet sans parler de Jean Bouquin, créateur de mode et couturier des stars dans les années soixante et soixante-dix.
C'est lui en effet qui sauva du naufrage cet endroit alors qu'il devait se transformer en supermarché. C'est lui qui, sur sa cassette personnelle, rebâtit le théâtre en totalité (salle, scène, balcon, etc...).
Et, disons-le franchement, c'est lui qui est l'âme de ce théâtre aujourd'hui.


L'entrée sur le boulevard du Temple n'est pas spectaculaire: un long couloir toujours éclairé:



Nous arrivons dans la salle aux fauteuils rouges. La jauge est de 600 places.



Tous les stucs des balcons, les tentures, les peintures sont l'oeuvre et le choix de Jean Bouquin (enfin, pas lui tout seul mais il a choisi et payé de sa poche les artisans d'art). Ces travaux eurent lieu en 1976.
C'est Coluche qui fera la réouverture en 1977.


Ce théâtre figure en bonne place dans les dix plus beaux théâtres de Paris (à juste titre).
Si cette salle vous fait penser au film de Marcel Carné "Les enfants du paradis", c'est normal: certaines scènes ont été tournées ici.



Levons les yeux vers le plafond.
C'est toute l'histoire du théâtre qui nous est contée sur ces 120 mètres carrés, avec des personnages à la Daumier.





Au-dessus de l'avant-scène, nous est narré le déménagement du boulevard du crime, ce jour où les 51 théâtres expulsés quittèrent les lieux.




Il faut se perdre dans les détails, comme ce carton où l'on a écrit "trucs" !


Outre le lieu, la personne de Jean Bouquin vaut largement la visite car, en plus de l'histoire de son théâtre, il ne sera jamais avare en anecdotes ayant trait à sa vie de couturier... Et il n'a pas la langue dans sa poche. Autant vous dire que certaines actrices ont été habillées pour l'hiver... Quoi de plus normal pour un couturier !


à suivre...

41 boulevard du Temple, Parie III°.

3 commentaires:

Anne a dit…

J'entends les trois coups du brigadier. Merci

Unknown a dit…

Passionnant. J'attends la suite avec impatience. Merci et bonne journée.

JPD a dit…

Demain matin !