De Dreyfus à Pernod... à Montreuil.

 Les pérégrinations du Grand Barde.

"Mes pérégrinations dans le bas Montreuil à la recherche d'oranges amères afin de confectionner du vin d'orange m"ont conduit rue de la Révolution, devant cette pelle historique qui n'est sûrement pas de Starck car notre maire, soucieux des deniers publics, n'a pas les moyens de payer les services de ce créateur..."

La distillerie au début du XX° siècle:

"En la lisant, je comprends mieux pourquoi je suis venu vivre dans cette ville il y a 34 ans: j'aime les apéritifs anisés !

À la lecture de la dernière phrase, je tourne la tête, comme tout lecteur du blog le plus intellectuel du web l'aurait fait, et j'entrevois un bout de cette tour."

"Mais en digne disciple du tenancier de ce blog, je ne puis me satisfaire de cette photo gâchée par les échafaudages, je me pointe donc devant le 87 rue de Paris; un locataire en sort, un sourire et me voici à l'intérieur. En fait, tout le monde peut entrer sans problème par là ou de l'autre côté du pâté de maison, rue Douy Delcupe."

"Et me voilà donc devant le dernier vestige de l'usine Hémard qui deviendra Hémard-Pernod, son château d'eau.

Imaginez les effluves anisés à cet endroit fin XIX°, début XX°..."

"Ariste Hémard fut député, conseiller général et maire de Montreuil.

Une rue du centre ville porte son nom, qui abrite au numéro six le centre de distribution postale de Montreuil, Bagnolet, Vincennes et Saint-Mandé."

Notre liquoriste survit aujourd'hui dans le cœur des turfistes: allez voir le Prix Ariste Hémard en décembre à Vincennes !

Ce que ne nous dit pas le Grand Barde, c'est que ce monsieur était certes un entrepreneur à succès, mais aussi un fieffé salaud, antidreyfusard revendiqué et antisémite notoire... Il est d'ailleurs surprenant qu'en ces temps où l'on est si prompt à déboulonner les statues, la ville de Montreuil ait conservé ce nom dans sa toponymie.

Un grand merci au Grand Barde qui nous a permis de découvrir un lieu rempli d'histoire et de senteurs anisées !