Édifiée entre 1894 et 1912 par l'architecte Prosper Bobin, cette église s'est d'abord appelée Sainte-Anne de la maison blanche. Ce n'est qu'en 2001 qu'elle prendra son nom actuel, Sainte-Anne de la butte aux Cailles.
Mais savez-vous d'où vient ce nom ?
En 1543, un certain Pierre Cailles achète des terrains agricoles sur une colline dominant la vallée de la Bièvre. Il y travaille le sol avec toute sa famille, les Cailles. C'est de ce patronyme - Cailles - que vient le nom de cette butte; rien à voir avec l'oiseau migrateur homonyme !
Et c'est pourquoi il convient de mettre une majuscule à "Cailles".
De style romano-byzantin, cette église a encore fière allure:
L'intérieur est assez sombre; j'ai dû éclaircir les photos pour les rendre lisibles
Une belle série de vitraux des ateliers Mauméjean, très colorée mais qui n'aide pas a avoir de la clarté !
Les mosaïques sont également des frères Mauméjean
L'orgue de tribune est dû au facteur Abbey (1927)
A la croisée du transept, un dôme éclaire le chœur. On a dû recourir à un échafaudage pour soutenir la voûte
Hélas, cette cloison coupant l'église en deux signifie qu'ici encore, le patrimoine parisien tombe en quenouille.
Et c'est bien dommage car c'est au centre de cette zone interdite que se trouve ce qui fait l'originalité de cette église: un ciborium de fort belle facture, sorte de baldaquin de pierre abritant l'autel.
Gageons qu'un jour, Paris aura à sa tête des édiles plus soucieux du patrimoine que ceux qui sont en poste aujourd'hui !
188 rue de Tolbiac, Paris XIII°.
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