Retour au lycée Jacques Decour, autrefois collège Rollin, que nous avions visité en juin 2016 (Clic !).
Pourquoi ce retour ?
Parce que nous avons la chance de pouvoir accéder aux sous-sols du lycée, grâce à Marc S. qui a organisé ce rendez-vous. Nous serons accompagnés par Gilles Thomas, le meilleur connaisseur des sous-sols parisiens.
Nous nous engageons donc dans cet immense dédale:
Ici subsistent d'anciens isolateurs en porcelaine et des drôles de tuyaux
Cette inscription nous indique la direction d'un abri de défense passive
Ici, un panneau "moteur". Nous poussons la porte pour découvrir ce moteur qui pouvait faire fonctionner les systèmes de ventilation en cas d'attaque aux gaz.
Dans cette pièce, nous trouvons deux "vélos-ventilateurs". Contrairement à une idée reçue, leur rôle n'était pas de générer de l'électricité, mais d'assurer la continuité du filtrage de l'air et de la ventilation en cas d'arrêt du moteur.
Rien n'échappe à Gilles Thomas !
Une ancienne issue aujourd'hui condamnée:
Certaines sections de couloirs avaient été renforcées par des étais métalliques destinés à sécuriser les sous-sols en cas d'effondrement des bâtiments en surface.
En levant la tête, on voit les rondins de bois destinés à "amortir" les chutes éventuelles de maçonneries, comme dans les galeries de mines.
Au détour d'un couloir, cette croix de Lorraine qui a peut-être été dessinée par un élève pendant une alerte
Nous aurions pu passer devant sans voir ces écrits insignifiants... Heureusement, Gilles Thomas à qui rien n'échappe a reconnu dans ces gribouillis les dates et heures de plusieurs alertes de mars à juin 1944.
Je tiens à remercier Marc S. qui nous a permis de bénéficier de ces photos exclusives.
La présence de Gilles Thomas nous a fait voir des détails qui, sans lui, nous auraient probablement échappé; merci à lui.
Si le sujet des abris de défense passive vous intéresse, ne ratez pas son livre "Les abris souterrains de Paris".
12 avenue Trudaine, Paris IX°.
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