vendredi 29 septembre 2017

Voitures de police

C'est à l'occasion des journées du patrimoine que la Préfecture de Police avait sorti des réserves quelques voitures ayant marqué son histoire.

Tout d'abord la Citroën Traction 11 CV, voiture emblématique des policiers comme des voyous. Le modèle présenté possède une calandre spécifique dite "tonneline". Celle-ci ménageait l'espace pour une génératrice entraînée par le ventilateur, qui alimentait des batteries et une radio placées dans le coffre.  



Une 4 CV Renault de 1955 appelée "voiture pie", sobriquet rappelant par analogie le noir et blanc de la robe des chevaux pie. Allez voir son histoire sur ce site: Clic !



C'est à partir de 1974 que la Police utilisera des Renault 5 pie.
D'autres versions plus puissantes (R5 turbo) étaient réservées aux interventions routières.


Place Louis Lépine, Paris IV°.

jeudi 28 septembre 2017

Rue (ou impasse) des trois visages

C'est lors de ma visite de la collection Debuisson que j'avais remarqué cette vieille plaque de rue:


La "rue des trois Uisages", ainsi qu'il est écrit, a disparu de nos GPS, mais si l'on cherche un peu, on la retrouve sur ce plan de Guillaume de l'Isle (1675 - 1726). On dit que cette rue existait depuis 1245.


Transférons ce plan à l'époque actuelle; il nous faut aller rue des Bourdonnais pour avoir une chance de retrouver notre rue.


Cette ancienne voie serpente derrière ce qui fut le magasin de la Belle Jardinière:



Notre seul indice est cette gravure datée de 1899:


Bingo ! Nous y voici ! 
Aux numéros 20-22 rue de Bourdonnais, une haute grille ferme aujourd'hui ce qui fut jadis la rue puis l'impasse des trois visages.



La rue a été déclassifiée; c'est désormais une voie privée, mais on y retrouve la trace du passé.


20 - 22 rue des Bourdonnais, Paris I°.

mercredi 27 septembre 2017

Polymnie dans le Marais

Quand notre lectrice Fati nous envoie des images inédites et qu'en plus, son texte est parfait, que voulez-vous que je fasse ?
Je me tais et laisse parler Fati !

***

Au 32 rue des Francs-Bourgeois, juste à côté de la librairie du centre culturel suisse, une jolie courette derrière une porte habituellement fermée attire mon regard.

capture d'écran Google maps




Je me faufile, prend quelques clichés à droite, à gauche, en hauteur. Scrute le sol, pas de pierre à bois !


 ... mais à travers une porte vitrée quelqu'un semble m'observer, je m'approche et tombe nez-à-nez avec... une statue.



Ouf ! personne pour me dévisager avec méfiance. Cette fois-ci ce n'est plus Vénus mais Polymnie (ou Polhymnie) qui m'accueille aux pieds d'un escalier en parfait état, comme le reste de la cour.



La statue  par contre a perdu sa main gauche. Dommage! Je prends encore quelques clichés sans oser m'aventurer plus haut, même si j'en avais envie.

Polymnie, qui a quitté le Louvre pour venir ici accueillir les visiteurs et veiller sur les poussettes et les patinettes, a l'air bien esseulée...



Un grand merci à Fati pour ce reportage !

32 rue des francs-bourgeois, Paris III°.

L'église de Lesches - La chapelle sixtine de Seine et Marne

Les journées du patrimoine sont quelquefois l'occasion de découvrir des lieux inconnus. Mais quand ces journées nous permettent de trouver une chapelle sixtine en pleine Seine et Marne, on touche au sublime.
C'est ce que nous fait vivre Marc S. qui nous envoie ces photos.

capture d'écran Google maps
 Le village de Lesches n'a que 700 âmes (les leschois) mais ce qu'il a à offrir est étonnant.
Cette petite église s'appelle Notre Dame de l'Assomption. Jusqu'en 1983, elle n'abritait qu'un maître-autel et un retable en bois peint ainsi qu'une vierge à l'enfant du XIV° siècle.


Mais cette année-la, Nicole Michigan entreprend de décorer l'intérieur de l'église.



Elle représentera dans des scènes bibliques plus de mille personnages dont les visages seront empruntés aux habitants du village.








Les portes de l'église sont fermées en temps normal. Il faut s'adresser à la mairie si l'on veut visiter.


Un grand merci à Marc S. pour cette belle découverte !

Eglise Notre-Dame de l'assomption, rue François de la Chapelle, Lesches (Seine et Marne).

lundi 25 septembre 2017

Ambassade du Mexique

En 1926, peu après la fin de la révolution mexicaine, le gouvernement du Mexique achète l'hôtel de la duchesse de Luynes, au 20 avenue du président Wilson pour y installer la résidence de son ambassadeur.


En même temps, l'ambassade fait construire sur les anciens jardins un bâtiment donnant rue de Longchamp pour abriter les services consulaires. C'est ce bâtiment qui nous ouvre ses portes à l'occasion des journées du patrimoine.


Un salut au drapeau mexicain:


Fait unique dans le monde des ambassades à l'époque, nous sommes dans le premier bâtiment qui ait été dessiné et construit pour abriter une ambassade.
L'accueil se fait dans un atrium circulaire typiquement Art déco:


Dans la galerie du premier étage, deux tableaux de Luis X. Peña. Ces toiles furent peintes pour décorer le pavillon du Mexique à l'Exposition internationale de 1937.



L’ascenseur accuse son âge, mais il fonctionne !


Luminaires, mosaïques ou balustrades, nous sommes bien dans l'art déco




Pénétrons maintenant dans l'hémérothèque, ce qui - j'en suis sûr - nous permettra de faire la connaissance d'un nouveau mot ! 





Je ne résiste pas au plaisir d'ajouter à cet article cette petite vidéo de l'INA montrant le général de Gaulle à Mexico en 1964. Mais si, souvenez-vous, "la mano en la mano..." !



Je ne vous cacherai pas que cette courte visite a frustré plus d'un visiteur. La gentillesse et l'amabilité du personnel d'ambassade ne sont pas en cause, bien au contraire : Mais il eut été bien agréable de pouvoir également visiter la résidence mitoyenne qui, dit-on, a conservé du temps de sa splendeur bien des attraits... Gageons que l'an prochain, ce sera corrigé !


Et un salut amical à Marc S. rencontré fortuitement en terre mexicaine !

9 rue de Longchamp, Paris XVI°.