Lettre ouverte à Madame Hidalgo
Bientôt, Madame, ces semis seront recouverts de macadam,
Ces quelques arbres cèderont la place à du béton,
Cet ultime rêve de gosse - une cabane - ne sera plus qu'un souvenir,
ce ballon ne fera plus la joie des gamins,
Vos bétonneuses auront raison de cette verdure...
Regardez, Madame, ce petit garçon triste: il sait que vous allez détruire "son" bois.
Il était bien content pourtant, l'hôtel de ville, quand il confia à l'association "Bois Dormoy" le soin de nettoyer ce terrain vague sans impacter son budget... En même temps, détruire ce qu'a fait son prédécesseur, ça peut tenir lieu de politique !
Regardez, Madame, ces quelques photos; elles ont été prises hier au Bois Dormoy. Dans n'importe quel quartier, ce serait des œuvres d'art, ici ce ne sont que vétilles à effacer...
Vous parlez sans cesse de "vivre ensemble", mais ouvrez les yeux ! Il est ici le vivre ensemble !
Il n'a pas besoin d'Unibail et de vos bétonneurs pour exister !
Et c'est ce "vivre ensemble" que vous allez tuer.
Et c'est ce "vivre ensemble" que vous allez tuer.
Regardez cette petite vidéo enregistrée hier; je l'ai intitulée "Requiem pour le Bois Dormoy".
Ce n'est pas très gai ? Non, Madame, ce n'est pas très "festif" pour reprendre un vocable que vous affectionnez.
J'ai vu des gens pleurer, Madame Hidalgo.
Et un maire qui fait pleurer ses administrés, ce n'est pas très glorieux.
2 bis cité de la Chapelle, Paris XVIII°.
5 commentaires:
Nous sommes tous Orlando"
Un beau plaidoyer.
Malheureusement il n'y a pas pires sourds que celles et ceux qui ne veulent pas entendre, surtout quand il est question de gros sous.
En 1972 Jacques Dutronc le déplorait déjà...
Les grands esprits se rencontrent !
Regardez comment j'avais illustré mon article de 2014 : http://paris-bise-art.blogspot.fr/2014/11/le-bois-dormoy-va-mourir.html
La Belle au bois, dormant
Aimait le Dormoy Bois
Comme son Prince charmant
Béton, béton, ta Loi
Dans Paris qui étouffe
Ecraserait le Bois Dormoy ?
Au nom de quelle esbrouffe
N'irons-nous plus au bois ?
Otto.
Madame Hidalgo se gargarise avec ses "végétalisations" ridicules, mais s'apprête à mettre en branle ses bulldozers et ses bétonneuses pour raser cet espace urbain unique.
Il faut bien reconnaître que sous son règne, c'est surtout le béton qui pousse...
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