Il y a trois ans, une "vieille enseigne" avait attiré mon attention dans la très touristique rue Xavier Privas : Clic !
Je n'avais à l'époque rien trouvé sur la provenance de ce bas-relief en bois ; le coq m'avait fait penser à une ancienne rôtisserie...
Et bien figurez-vous que j'ai eu la bonne surprise de recevoir hier un message de la fille des anciens propriétaires. Je cite :
"L'histoire du coq au dessus de la porte ... Mon père a tout simplement rebouché le trou au dessus de la porte avec la porte d'une vieille commode ou armoire ou il y avait ce coq... Un jour il s'est aperçu qu'il y avait des groupes qui s'arrêtaient devant la façade, il a demandé des explications à la guide et c'est comme ça qu'on a appris que le coq avait été classé. Vous imaginez bien la pub pour le restaurant. :-)
Le restaurant s'appelait " le couscous kabyle " mes parents on vendu vers 1989 il me semble. Ils y étaient depuis les années 50."
La réalité est donc bien prosaïque ! Heureusement, je n'avais pas à l'époque souscrit aux hypothèses fantaisistes que certains guides s'obstinent encore à colporter !
En regardant un buffet Henri II, évidemment, ça saute aux yeux :
Un grand merci à Sabrina A. et rendons hommage à ses parents qui ont su créer un "objet-mystère" qui nous a tenu en haleine pendant trois ans.
5 rue Xavier Privas, Paris V°.
9 commentaires:
Très amusant, comme quoi quelques-unes des énigmes auxquelles on est affronté ne sont guère trouvables et bien amusantes lorsqu’elles sont résolues !
Bravo pour la solution !
J'avais la photo de ce coq depuis un certain temps quand vous l'avez montré sur ce blog... Et je m'interrogeais sur son authenticité.
J'avais aussi pensé à une porte de meuble placée là à une date indéterminée, comme une des hypothèses possibles. Une autre étant que c'était peut-être une vraie enseigne, mais achetée à un brocanteur, donc pouvant même venir de province. Et c'est pourquoi je ne l'ai pas intégrée dans notre billet sur les enseignes sculptées, tant que rien de sur n'était établi sur son identité.
Merci donc d'avoir fait la lumière sur ce volatile, et d'avoir confirmé la validité de nos doutes.
avec un peu de chance on pourrait retrouver l'arrière petit fils du peintre Steinlein ( mal orthographié) qui résoudrait l'énigme du pavillon de bavière
bonjour
En parlant d'enseignes : au coin de la rue Marcadett et de celles des POissonniers il y avait cette enseigne (lien d'une carte postale colorisee et inversée) Je l'avais photographiee toujours vaillante il a quelques années (je vous donnerai volontiers ma photo a la volée) et en musardant sur Street View recemment j'ai vu qu'elle avait sauté sans doute pas pour tout le monde ....
http://www.cparama.com/forum/cartes2012c/1330720871-1329329215-EV2-Paris-Rue-des-Poissonniers.jpg
Cette histoire de porte de commode est totalement fausse !
Pouvez-vous développer ?
Autre habitante de la rue Xavier Privas et du numéro 5 de la rue, justement.
L'enseigne du coq existait déjà au XVIIIe siècle d'après ce qu'en dit Des Essarts dans ses rapports de police, à l'époque où la rue se nommait encore rue Zacharie. Il est donc impossible qu'il s'agisse d'une porte de commode, d'autant que le support ne me semble pas du tout en bois.
Dans "Causes célèbres et intéressantes, avec les jugements qui les ont décidées" de Francois Gayot de Pitaval, on peut lire ceci : " Lorsque le fiacre s'arrête rue Zacharie, à la porte de la nommée le Coq, à l'enseigne de la galère"
Voici le lien :
https://books.google.fr/books?id=lSxWOXKnyUAC&pg=PA17&dq=fran%C3%A7ois+gayot+de+pitaval+coq+rue+zacharie+enseigne+gal%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjY6o36o8XUAhUJD8AKHaNaBqgQ6AEIIjAA#v=onepage&q=fran%C3%A7ois%20gayot%20de%20pitaval%20coq%20rue%20zacharie%20enseigne%20gal%C3%A8re&f=false
Cela n'invalide pas nécessairement l'histoire de la porte de la commode, mais cela pose question tout de même. Je n'irais pas jusqu'à dire comme ma voisine que cette histoire est totalement fausse, mais je me pose des questions.
Cette enseigne va-t-elle disparaître? En 2019 cet immeuble sera réhabilité en 4 studios et un commerce avec licence IV.
Sam
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