Cette photo ne vous rappelle rien ? Regardez : Clic !
Si nous y revenons aujourd'hui, c'est pour visiter les sous-sols où viennent de s'installer Les caves du Louvre.
Nous sommes devant l'hôtel occupé jadis par la maison Trudon (1643), maître cirier, qui fournira la cour de France et survivra à la Révolution. Vous pouvez encore admirer ses créations dans sa boutique de la rue de Seine ( Clic ! ).
L'entrée se situe à gauche du porche.
Le concept des Caves du Louvre n'est pas celui d'un caviste ordinaire. Nous sommes ici dans un "atelier de winemaking", "une expérience autour du vin", ou comme le clame leur site, une "french wine experience". La visite est conçue autour d'une tablette qui vous permettra de visiter en "réalité augmentée" ; on vous proposera une application pour votre smartphone...
Le fort sympathique guide vous expliquera que Claude Trudon était certes cirier mais qu'il était aussi sommelier du roi. La vérité est qu'il avait acheté une épicerie où il vendait ses créations.
On vous dira également que les caves auraient été reliées au Louvre par un mystérieux souterrain... Or, quand Claude Trudon s'installe en 1643, le Louvre inconfortable est abandonné par Anne d'Autriche et son fils (Louis XIV) pour s'installer au Palais Cardinal qui deviendra le Palais Royal. De plus, à cinq ans, je doute que Louis XIV ait bu beaucoup...
Bon, vous avez compris que nous sommes plus dans un conte que dans l'histoire. Tout ceci est conçu pour éblouir des groupes de touristes venant de loin... Le lectorat le plus cultivé du net ne va pas aimer, d'autant que la visite coûte 11 €.
Il n'en reste pas moins qu'une visite de ces caves est plaisante, tout est impeccable et aseptisé, ni bruit ni odeur... on se croirait chez un wine-maker californien !
La salle des arômes, décorée de ceps de vignes
La salle des tests œnologiques :
C'est joli, non ?
La salle de dégustation :
Un vrai puits, visible sur deux niveaux
Les différents types de vignes sont ici présentés comme des bijoux
Un vrai-faux chai :
Ces salles sont privatisables
Bon, vous avez compris que je ne suis pas client de la "french wine experience" ; je préfère les chais imprégnées de l'odeur du vin... mais je reconnais que cette approche un peu "Disneyland" du vin peut plaire à une certaine clientèle plus habituée aux luxueux shopping-mails d'Abu-Dhabi ou de Shanghai qu'à nos viticulteurs ou nos cavistes.
J'ajoute que le travail des décorateur est bluffant : certains murs sont faux et il est difficile de les distinguer des vrais !
Merci à Marc S. qui m'a signalé l'ouverture de ce lieu.
Pris d'entrée : 11 €
52 rue de l'arbre sec, Paris I°.
7 commentaires:
Quel article , et surtout de très belles photos , c'est abracadrabantesquepoustouflant
dites nous ce puits est il répertorié parmi les 368 ( sauf erreur) recencés ?
Merci !
Je vois que vous suivez l'actualité du petit patrimoine. Figurez-vous que je viens de recevoir un e-mail du C.F.P.P.H.R. estampillant ce puits numéro 369 !
je viens d'aller sur le site de Mr Cahuzac et effectivement il est recensé
Vous en aviez trouvé un récemment si je ne m'abuse
Affirmatif : http://paris-bise-art.blogspot.fr/2015/09/le-368e-puits-parisien.html
Alors ? Rien à cirer ?.............
Otto.
Non, j'étais de mèche !
Normal, avec les futailles !
Otto.
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