C'est un endroit à l'envers, typiquement atypique, une taverne d'Ali Baba pour bobo éco-responsable, un joyeux capharnaüm anti-dépressif...
On y trouve des africains friqués, des cultivateurs cultivés, des banlieusards urbains, des noirs défoncés, des blancs pas très clairs, et beaucoup d'écolo-4x4.
Le dimanche, vous irez manger un brunch qui vous décevra. Le vendredi ou le samedi soir après 20 heures, vous ferez deux heures de queue sur le trottoir...
Moi qui n'entre dans aucune des catégories énumérées ci-dessus, je préfère y aller en fin d'après-midi, avant la foule, de façon à pouvoir admirer le décor fou.
Il vous faudra d'abord vous enfoncer dans un petit passage:
Une fois la porte franchie, un long couloir rouge vous accueille, avec son "Musée de la Françafrique":
Pièce maîtresse du lieu, ce Cabinet de curiosité comme au XVII° siècle:
Un petit jardin-fumoir:
Les salons, au mobilier choisi...
Le bar où les cocktails vous feront voir la vie en rose...
Un bric-à-brac de bric et de broc:
On y vend même des légumes (bio bien sûr) certains jours !
Mais savez-vous qu'avant d'être le lieu emblématique de la boboïtude, ce lieu a vu passer d'autres bestioles ?
C'est en effet dans ces murs qu'au XIX° siècle, dormaient les chevaux qui halaient les chalands sur le canal Saint-Martin.
Plus d'info ---> Clic !
80 quai de Jemmapes, Paris X°.
6 commentaires:
Vous voulez dire qu'il s'agit de chevaux de retour ?
Attention ! ça va ruer ! ça va hennir !
Otto
Tu ne parais pas très enthousiaste, mais, personnellement cela me parait plus sympa qu'Ikéa comme but de balade dominicale.
Il me semble que la mode actuelle est à la récup’ de ce qu’ont jeté les « travailleurs » des années 50/60/70 – l’ère formica - ces derniers souhaitant s’équiper plus confortablement et plus personnellement ensuite.
De même qu’à la récup’ de locaux en principe impropres à l’habitation, sauf couteuses transformations ou améliorations.
Le misérabilisme est à la mode ! A quel prix ?
Otto.
L'Ikea d'aujourd'hui n'est-il pas le formica d'hier ?
Vous verrez que dans trente ans, ces horreurs seront "culte" !
Sans aucun doute !...mais je ne verrai pas.
Il me semble que le "progrès" accroit et sanctifie toutes les nostalgies.
Otto
Le CG s'est refait une beauté dernièrement, les deux immenses salles ont perdu leur bric à bric pour gagner en espace. Fini le cabinet de curiosité et le salon de coiffure. Le musée de la Françafrique du couloir d'entrée a aussi disparu pour laisser place à des tableaux africains. Nouveauté de la grande salle: une immense proue de galion type celui de pirate des caraîbes à disneyland qui sert de bar. Le jardin est toujours là ainsi que la brocante bo bo à l'étage. Je ne suis pas certain qu'un nouveau reportage s'impose
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