Encore une trouvaille de Fati ! Et comme toujours, les explications qui vont avec. C'est simple, je lui laisse la parole:
Une bien curieuse maison d'un niveau ou deux, un peu désuète, qui, sauf quelques interventions par-ci par-là, n'a pas dû changer depuis son édification. J'ai lu quelque part qu'elle avait en revanche changé de destination, de lieu d'habitation elle est passée à bureau pour revenir à sa destination initiale. Mais je ne sais trop quand cela s'est fait.
Elle est signée et datée sur la façade : "R. Faucou Architecte 1909". Ce mystérieux architecte prénommé Robert (et non Richard), a construit une maison à Cayeux-sur-Mer et au moins 3 autres bâtiments entre 14e et 15e arrondissements. L'un d'entre eux (6, rue du Moulin Vert) porte d'ailleurs sa signature et la date de 1913. Il avait son cabinet au 82, rue Bonaparte. Tout cela pour dire qu'il ne s'agit pas d'un fantôme.
Sur Agorha, la base de données de l'Institut National d'Histoire de l'Art (qui transforme son nom en Faucon [sic]) on apprend qu'il est né en 1880 et qu'il est passé par l'école de Beaux-Arts.
Voilà c'est à peu près tout ce que j'ai pu trouver sur lui. Aucun des ouvrages consacrés à l'architecture parisienne que j'ai pu consulter ne signale cette maison, ni son maître d'œuvre. Mais bien sûr elle apparaît de temps à autre sur la toile.
Des curiosités, elle en possède un certain nombre, notamment un buste masculin très réaliste ornant une clé surdimensionnée par rapport aux claveaux encadrant la porte d'entrée. Il me semble, mais je peux me tromper, que ce relief n'est pas d'origine.
A-t-il remplacé une autre clé ? Si tel est le cas, à quel moment cette modification a-t-elle eu lieu et pour quelle raison ? Et que représente cet homme ? Ou qui ?
Quoique d'une symétrie parfaite, la façade principale alternant brique, pierre et plâtre, est soignée et évoque l'Art Nouveau. La porte d'entrée reprend d'ailleurs la formule que Guimard a mis en place pour l'entrée du Castel Béranger, soit deux ouvertures latérales encadrant un espace central.
Les deux colonnettes séparant deux fenêtres de part et d'autre de l'entrée sont pourvues chacune d'une céramique bleue en forme d'œil, portant l'inscription en arabe des premiers mots d'une Sourate (Sourat "An-nas") dont le but est de conjurer mauvais sort et jalousie.
A quel moment ces deux talismans sont-ils arrivés là ? Je ne pense pas qu'ils soient contemporains de la construction.
Alors, et vous, en savez-vous plus sur cette mystérieuse maison ? Faites-nous part de vos découvertes !
Et un grand merci à Fati pour cette trouvaille originale.
4 rue Asseline, Paris XIV°.
2 commentaires:
J'ai les mêmes volets. Cela vous va ??
Style 'Egypte'. Alexandre le Grand ??
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