lundi 26 mars 2018

De l'Auberge de l'aigle d'or au Café de la gare


Si je vous dis Patrick Dewaere, Henri Guibet, Miou-miou, Coluche, Romain Bouteille, etc, vous pensez immédiatement au Café de la gare bien sûr.
Ecoutez Patrick Dewaere en parler:


Mais cet endroit a une histoire qui commence au XVII° siècle quand Nicolas Faure, chevalier, seigneur de Berlize, conseiller du roi, se fait construire rue du Temple un hôtel particulier et un immeuble de rapport.
Au XIX° siècle, notre hôtel devient un terminus pour les diligences sous l'enseigne de "l'Auberge de l'aigle d'or". On construit des écuries dans les caves et on couvre la cour par une structure en bois. Les gravures suivantes en attestent, qui nous montrent les remises à voitures:



S'ensuit une période de déshérence pendant laquelle l'hôtel servira d'annexe des halles, d'entrepôt et d'atelier, le tout sans souci de l'esthétique... Il est bien loin l'hôtel de Berlize !


L'hôtel est vendu pendant les années trente à des propriétaires qui mourront en déportation. Ce sont leurs filles qui depuis, restaurent petit à petit ces bâtiments.

  
S'ensuivra dans les années soixante-dix la période du Café de la gare encore dans toutes les mémoires. Ce nom subsiste encore et a remplacé ceux de Berlize ou de l'Aigle d'or.

Entrons dans le passage toujours ouvert:


Sur la droite, un vieil escalier qui a encore belle allure:


La magnifique cour où un restaurant est désormais installé:


Cet escalier serait celui par lequel les chevaux descendaient aux écuries du sous-sol:


Le principal corps de bâtiment de l'hôtel est aujourd'hui occupé par le "Centre de danse du Marais" dont la réputation a passé nos frontières. Les différentes salles portent chacune le nom d'un grand musicien. 
Et pour aller danser, il faut monter l'escalier ! (vous ai-je dit que j'aimais les escaliers ?). 


Avouez qu'il est beau




Par bonheur, d'anciennes inscriptions ont été préservées:



Pour monter au deuxième étage, ce tout petit escalier !


Hélas n'ayant pas mon tutu, je n'ai pas pu me glisser dans les salles de répétitions; on me dit qu'un plafond superbe est à voir...


Oubliées les diligences, oublié le seigneur de Berlize, mais reconnaissons que cet hôtel a recouvré toute son élégance et qu'il mérite notre visite.



41 rue du Temple, Paris IV°.


4 commentaires:

le grand barde a dit…

en fait dans cet endroit comme à l'opéra comme dans tout Paris il y a des petits rats
Merci de nous avoir fait voir une autre facette de l'endroit

Alf a dit…

Bonjour, je suis passé la il y a quelques mois en soirée, j y ai fait 2 ou 3 photos sympathiques. Le soir, avec les lumières, l ambiance est très agréable....

Nina a dit…

Vous a-t-on mis à l'amende pour oublier votre tutu ??

JPD a dit…

@ Nina: Non mais de toutes façons, je ne le mets plus car il me boudine !