lundi 29 juin 2020

Les halles de Baltard en activité

Les halles centrales de Baltard, créées à partir de 1854 sur une décision de Napoléon III, apportèrent une amélioration énorme à l'approvisionnement des parisiens. 


Vivant la nuit, les halles présentaient au matin un visage fatigué: 


Cette photo date de 1865 (ce n'est pas moi qui l'ai prise !) et nous montre dans une jolie perspective la rue des prouvaires, l'entrée d'un pavillon des halles et l'église Saint-Eustache en arrière-plan:



On peut dire que pendant cinquante ans au moins, les halles ont fonctionné grâce aux chevaux principalement, ainsi que grâce au train de l'Arpajonnais.


En 1870, Charles Marville prenait cette photo de l'intérieur des halles. Le bas de la photo est flou car à l'époque, le temps de pose était long... 




Regardez bien le camion à droite, il appartient aux magasins F. Luce, sorte de Fauchon avant l'heure dont le magasin principal se trouvait place de Clichy (Clic !).


Les halles ont toujours généré un important volume de déchets que les services municipaux mettaient un point d'honneur à prendre en charge dès potron-minet !


Les ordures étaient disposées dans des petites remorques-tombereaux qui étaient collectées régulièrement.


Des petites remorques à la grosse benne...



Vous noterez qu'à une époque où l'on ne parlait pas d'écologie, les petits trains de bennes à ordures étaient tractées par des véhicules électriques...


Il est des enseignes qui ont survécu aux halles, comme "Le chien qui fume", "Le pied de cochon" ou "Le Louchebem".




Typiques des années soixante, ces chariots électriques où le conducteur se tenait debout !


Sur cette photo prise depuis la rue des prouvaires, on aperçoit la cheminée de la centrale électrique des halles.
Cette photo, prise de la porte de "Chez Denise - La tour de Montlhéry", nous montre à droite ce qui est aujourd'hui un restaurant où votre serviteur taquine volontiers l'onglet, la poire ou le merlan, j'ai nommé "Le Louchebem".
Publicité gratuite, mais si monsieur Etienne veut m'offrir l'apéro, je suis volontaire !



Ces curieux pavillons portent les numéros un et deux; c'est normal, ils ont été construits en dernier, dans les années trente. 



Leur courbure épouse la rue de Viarmes, autour de la Bourse de Commerce.



à suivre...

Dimanche matin au bord de l'eau...

Dimanche matin, notre envoyé spécial Claude P. voulait aller saluer madame le maire à l'hôtel de ville lorsque son regard fut attiré par la Seine...
Voyez 
(*)



Et oui, à l'instar de tout Paris, la Seine redevient sale !





(*) Nous pensons que JPD a voulu dire "voyez plutôt", mais nous n'en sommes pas sûrs.


samedi 27 juin 2020

Votons pour une maire qui n'a qu'une parole !

Mettez-vous en grand écran !


Dancing queen...

Mettez-vous en grand écran !


Votons pour une maire constante et opiniâtre...

Mettez-vous en grand écran !


Rodentia

Non, ce n'est pas un film d'horreur, c'est simplement l'état réel d'insalubrité dans lequel les parisiens et les touristes vivent...
Mettez-vous en grand écran et savourez !


Le cèdre du bilan...

Cette mini-vidéo, prise par un voisin de la friche Netter-Debergues dans le XII°, restera pour beaucoup l'image emblématique de cette mandature:
Mettez-vous en grand écran.


Paris végétalise jusque dans ses écoles !

Comme ici à l'ESCPI, dans le V° arrondissement:


On abat de grands arbres pour, sans doute, les remplacer par des pots en plastique...


10 Rue Vauquelin, Paris V°.

Pas pipi dans Paris

Parce qu'il est bon de savoir où passent nos impôts...

vendredi 26 juin 2020

Café, bar, restaurant - Rue d'Alésia - ParisXIV°

Notre lecteur Gilles G. est "un ancien amoureux de Paris exilé avec bonheur en Bretagne", comme je le comprends !
Il a eu la bonne idée de nous envoyer une photo d'excellente qualité représentant un café-restaurant qui aurait pu se situer n'importe où en France...
Observons: construction en bois de type cabane, porte de guingois, adossé à un talus herbeux... le seul élément "parisien" est le réverbère à droite de la photo; avec son numéro lumineux à mi-hauteur, nous sommes bien dans Paris intra muros.


Gilles G. nous dit que la photo a été prise en 1979 ou 1980 au coin de la rue d'Alésia et de la rue du Saint-Gothard, dans le XIV°.
Sur cette vue aérienne ancienne, nous reconnaissons la place Denfert-Rochereau en haut à gauche de laquelle la ligne de Sceaux part vers le sud en ondulant: 


En perdant de l'altitude, nous situons exactement notre café au bord de la rue d'Alésia, entre le pont de chemin de fer et l'avenue du parc Montsouris (aujourd'hui av. René Coty). 


Sur cet ancien plan, nous comprenons mieux l'isolement de notre café, car le faisceau des voies de garage de la ligne de Sceaux surplombait la rue d'Alésia de plusieurs mètres. Ne cherchez plus ces voies aujourd'hui, elles ont disparu au profit des installations de Massy-Palaiseau.


Cette ancienne carte postale nous montre la rue d'Alésia vue depuis l'avenue du parc Montsouris avec le pont ferroviaire à l'arrière-plan. Notre café se trouverait donc à gauche, derrière la charrette.


La même vue aujourd'hui:


Petit coup de zoom pour nous rapprocher du cliché initial:


Et voilà, nous sommes au même endroit quarante ans après.
Plus de talus herbeux, tout a été arasé pour construire des immeubles. 
Hier la cuisine était "traditionnelle française" et accompagnée de vin corse, aujourd'hui, on mange libanais.
Regardez tout de même à droite des deux dernières photos: le réverbère a certes perdu son numéro lumineux, mais il est toujours là !


Voilà, une simple photo nous a permis un petit voyage dans le temps.
Un grand merci à Gilles G. pour sa photo.
Faites comme lui, envoyez-nous vos trésors !

6 rue d'Alésia, Paris XIV°.

mercredi 24 juin 2020

Où sont les sphinges ?

♪♬♩ Où sont les sphinges ? ♫♭♪♫
Non, ce n'est pas Patrick Juvet qui a chanté ça, c'est notre lecteur Maxandre qui pose la question. Et il a raison !
Souvenez-vous: Paris-Bise-Art s'était déjà arrêté devant cette sphinge en 2012 (Clic !), mais nous n'avions pas eu l'idée de penser à sa jumelle dont nous ignorions l'existence...


Cette jolie sphinge se trouve à la lisière du jardin des Tuileries, au coin de l'avenue du général Lemonnier et du quai Aimé Césaire (anciennement quai des Tuileries).


Aujourd'hui, notre statue se dissimule pudiquement à nos regards sous un abri tôlé, car elle fait sa toilette !


Face à notre sphinge, se dresse le Pavillon de Flore, pointe avancée du Palais du Louvre côté Seine.


Mais il manque aujourd'hui la jumelle de notre sphinge qui a été déplacée lors des travaux de construction du Grand Louvre.


Les deux sphinges jumelles se faisaient face à l'entrée de l'avenue du général Lemonnier comme on le voit sur une photo du début du XX° siècle.



Sur ce document provenant des Archives nationales, on peut voir que "l'autre" sphinge a bien été prise en compte et déplacée pour permettre les travaux:


Ici, à l'angle du Pavillon de Flore, on voit la cicatrice de la rembarde de pierre qui soutenait notre sphinge:


Et soudain, grâce à Touiteur, la réponse de madame Emmanuelle Heran, conservatrice en charge des sculptures des jardins du Louvre, que je vous laisse lire:


Alors maintenant, les remerciements !
Merci à Maxandre qui a attiré notre attention sur ce sujet passionnant,
Et grand merci à madame la Conservatrice qui a pris la peine de nous répondre !

Avenue du général Lemonnier - quai Aimé Césaire, Paris I°.