lundi 12 décembre 2016

Meudon Bellevue - Funiculaire

Nous avions évoqué précédemment la présence d'un funiculaire à Meudon; voyons ce qu'il était et ce qu'il est devenu.
Au XIX° siècle, le plateau de Bellevue était beaucoup moins peuplé qu'aujourd'hui. En matière de transports, la gare de Bellevue ouverte en 1840 suffisait à le desservir tandis que des bateaux desservaient le bas-Meudon depuis Paris.
L'ouverture de l'hôtel amena à Meudon une nouvelle et riche clientèle qui justifia quelques investissements: la Compagnie des chemins de fer de l'ouest décida d'ouvrir une nouvelle station "Bellevue-Funiculaire" en correspondance directe avec le tout nouveau funiculaire ainsi qu'avec le débarcadère des bateaux parisiens et du passeur de l'île Seguin. C'était l'intermodalité avant l'heure !

Revenons au point de départ de cette déambulation meudonnaise, la place Aristide Briand.
Nous y voyons une fontaine sans eau, ce qui est un comble car elle fut offerte aux habitants de Bellevue qui souffraient d'un manque d'eau potable par Paul Houette, homme d'affaire et conseiller municipal de Meudon.
Selon les cartes postales de l'époque, elle est baptisée "fontaine Houette" ou fontaine du faune cracheur.
C'est ce même Paul Houette, assisté de Gabriel Thomas, qui fit construire (en 1890) le funiculaire par l'ingénieur Guyenet.


On voit que cette fontaine a souffert de la guerre: la statue et la tête de faune en bronze furent fondus. Seule, une copie du médaillon a été replacée.


La voie, longue de 172 mètres, gravissait une dénivellation de 52 mètres.
Sur cette photo prise de l'île Seguin, on voit le débarcadère des bateaux parisiens et du bac, le funiculaire au milieu des arbres, et au sommet, le Pavillon Bellevue.



De la place Aristide Briand, on voit clairement à droite du Pavillon Bellevue, le toit pointu de la gare haute du funiculaire.


La gare haute était construite sur pilotis. Elle abritait la machinerie (Deux chaudières dont une de secours).



Une sorte d'estacade en bois amenait les voyageurs vers la terre ferme et surtout vers la terrasse de l'hôtel (à droite sur la photo).


Le début de la descente s'effectuait au milieu des arbres


Sur ces photos, on voit que l'île Seguin  était encore un lieu de promenade et de pêche.


A mi-parcours, les deux cabines se croisaient grâce à un évitement à aiguillages fixes.


Le funiculaire "survolait" les voies ferrées avant son terminus


Comme les cabines, les quais des stations étaient établis en escalier.



Grâce au trafic engendré par ce "pôle multimodal", une auberge - la taverne du funiculaire - vint s'implanter là où aujourd'hui il n'y a plus qu'un parking.
Le passage souterrain permettait d'accéder au quai du chemin de fer en direction de Paris-Saint-Lazare; il est comblé aujourd'hui.


Le débarcadère des bateaux parisiens face à l'île Seguin:



Que reste-t-il aujourd'hui de ce funiculaire ?
Ce sera l'objet du prochain chapitre !

à suivre...

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