Nous étions restés à l'extérieur du château de Longchamp, devant des ruches, et personne n'avait relevé mon erreur: les guêpes ne faisant pas de miel, on ne les voit pas dans des ruches; il fallait donc lire: "suivons les abeilles" !
Alors d'abord, où sommes-nous ?
Sur cette capture d'écran Google earth, vous reconnaissez le château (étoile rouge).
Les trois cercles indiquent les trois tours.
En jaune, la première tour non crénelée (
Clic !).
En bleu, le moulin à vent de l'hippodrome (
Clic !).
En orange enfin, près du château, la tour crénelée dont nous nous approchons.
Regardez, on la voit !
Nous nous approchons sur la pointe des pieds
Ah bah oui, c'est du costaud !
Nous entrons dans la tour parfaitement cylindrique; un escalier de pierre monte en colimaçon. On se croirait dans un phare.
Au centre de la tour, une curieuse structure de section carrée recouverte de plaques de plexiglas alvéolé imitant la structure des nids d'abeilles.
C'est d'ailleurs la thématique de cette "attraction" baptisée "La ruche". L'éclairage de la structure verticale varie sur le rythme d'une musique et de bourdonnements d'abeilles...
Cet escalier...
Cet escalier défendu par une frêle barrière...
Cette barrière dont le loquet est resté ouvert, m'autorisant à grimper !
Dans la lumière changeante alternant avec la pénombre, je monte prudemment vers les cimes !
Nous arrivons à la plate-forme sommitale:
Et là, plus de plexiglas marron, plus d'abeilles.
Nous sommes devant une structure métallique rivetée, dans l'esprit des constructions d'Eiffel à la même époque.
Ce que nous avons sous les yeux est un ascenseur électrique, c'est même probablement le premier ascenseur privé de France !
C'est Alfred Chauchard, le créateur des Grands magasins du Louvre et occupant du château au tournant du siècle, qui fera installer cet ascenseur électrique en 1899.
On imagine les invités se pressant sur la terrasse pour observer les courses de chevaux sur l'hippodrome de Longchamp voisin.
Vous comprenez que la structure en plexiglas que nous avons vue a été fixée sur la structure de l'ascenseur. Et la cabine en bois est toujours là, elle se cache sous le décor des abeilles !
Je ne vous raconterai pas ma descente, ce fut épique !
J'emprunte au site
Derelicta ces photographies de la cabine de l'ascenseur:
Alors, cette tour, qu'était-ce ?
Et bien, là encore, c'est dans l'ouvrage de Gabrielle Joudiou "Isabelle de France et l'abbaye de Longchamp" (éditions franciscaines) que je scanne cette image représentant l'abbaye au temps de sa splendeur; on y voit à gauche de la chapelle notre tour surmontée alors par un toit pointu (cercle rouge). Il s'agissait du pigeonnier de l'abbaye.
1 carrefour de Longchamp, Paris XVI°.