jeudi 31 août 2017

Un matin à la Goutte d'or

Dans l'environnement immédiat d'un monument historique, ici l'église Saint-Bernard de la Chapelle, il faut parfois savoir décrypter le paysage... Faut-il encore râler contre la voiture ou plutôt pester contre ces gros machins laids qui prennent toute la place ?


Et puis à l'entour, une impression d'abandon, de négligence, de laisser-aller...



Plus de jardiniers, plus de cantonniers, plus personne. Qui s'occupe des pieds d'arbres ? Sont-ils tous à Paris-plage ?



Ce n'est pas encore Angkor-Vat mais ça vient !


C'est à ce genre de détails que l'on jauge l'attention et le travail des élus...


Rue Saint-Luc, Paris XVIII°.

mercredi 30 août 2017

Cristallerie Schweitzer

Une cristallerie en plein Paris ?
Ça n'existe plus !
Et bien détrompez-vous, en voici la preuve:

Dirigez-vous vers le quai de Jemmapes et arrêtez-vous devant cet immeuble:


Vous lisez comme moi ?


Il nous faut entrer dans cet immeuble (porche ouvert aux heures ouvrables).


C'est dans la petite cour, derrière un amoncellement de vélos, que vous trouverez la porte d'entrée:


Vous admirerez au passage une vieille fontaine qui a dû connaître des jours meilleurs, ainsi que cette curieuse petite tête de cheval... Pour attacher les rênes ?


Nous entrons dans l'atelier dont les baies vitrées donnent sur le canal


Ces poulies au plafond servent (oui, oui, au présent) à faire fonctionner les différentes machines à partir d'une source unique d'énergie: un moteur électrique âgé de quatre-vingts ans !


Les épaisses courroies de transmission en cuir sont montées sur des pignons de tailles différentes afin de pouvoir moduler la vitesse de rotation des machines, un peu à la manière d'un dérailleur de bicyclette.  



Ici l'on travaille le cristal, bien sûr, mais aussi le verre



Des clients prestigieux et des palaces confient leurs cristaux à la maison Schweitzer


Allez voir leur site: Clic !



Les pièces irréparables sont transformées en bijoux ! Création maison et certitude d'être original !


Regardez cette courte vidéo; vous y verrez les courroies en action !


Notez sur vos tablettes qu'un weekend "portes ouvertes" est organisé samedi 25 et dimanche 26 novembre 2017, de 14h à 17h. Pour cette occasion, des démonstrations seront organisées et toutes les machines fonctionneront.

Je tiens à remercier chaleureusement pour son accueil le personnel de la cristallerie.

84 quai de Jemmapes, Paris X°.

Viry-Chatillon (3) - Le nymphée

Hors Paris

Les nymphées ne courent pas les rues. Sur les cinq encore visibles en Île-de-France, Paris-Bise-Art en avait déjà visité trois, nous allons voir le quatrième.

Pour mémoire, nous nous étions arrêtés au château de Fontainebleau (Clic !):


Nous avions vu (de loin) le nymphée de Chatou (Clic !):


Enfin, nous avions pénétré dans le petit nymphée d'Issy-les-Moulineaux (Clic !):


Le nymphée du domaine de Piedefer, à Viry-Chatillon, est sans aucun doute le plus beau, le plus grand et celui qui nous est parvenu dans le meilleur état. Si j'osais, je dirais que nous allons pénétrer dans la chapelle sixtine des nymphées !

Suivez-moi. Nous montons l'escalier déjà vu jusqu'au premier étage (flèche rouge):


Je vous en prie, passez devant !




Vous avez le souffle coupé ? Je vous avais prévenu.


Perdez-vous dans les détails, mais sachez que ce nymphée est long de 12 mètres et large de 4,50 mètres.



Sur la partie droite, une niche avec deux cygnes d'où l'eau s'écoulait et retombait de vasque en vasque




Au temps où nous étions dans un établissement d'enseignement catholique, une chapelle était installée dans ce nymphée.





Cette couleur brun-rouge est du clinker, roche obtenue par la fusion du mélange argile-calcaire.





Les visites sont gratuites, mais rares !

En 2017, il ne reste que deux weekends:
Samedi  9 septembre de 14h30 à 17h30.
Samedi 23 septembre de 14h30 à 17h30.

De plus, pour les journées du patrimoine, des visites guidées seront organisées le samedi 16 septembre à 15h et 16h30. Pour ces visites, la réservation est obligatoire au 01 69 12 62 20.
Le dimanche 17 septembre, les visites seront libres, de 14h30 à 17h30.

L’exiguïté et la fragilité des lieux obligent à limiter le nombre de visiteurs à une quinzaine par visite. Il faut donc arriver en avance ou s'armer de patience !

Domaine de Piedefer, 21 rue Maurice Sabatier, Viry-Chatillon (Essonne).

mardi 29 août 2017

Viry-Chatillon (2) - Le domaine de Piedefer

En plein centre-ville, une grille laisse voir de beaux arbres près d'un d'un bâtiment ancien; c'est le domaine de Piedefer. Ce nom remonte au XVI° siècle, quand un certain Robert III Piédefer racheta des terres à Viry-sur-Orge.
Les actuelles constructions datent de la fin du XVI° ou du début du XVII° siècle.
Parmi les différents propriétaires, on note le maréchal Davout, prince d'Eckmühl.
En 1929, c'est un établissement d'enseignement catholique qui s'installe dans le domaine.
Depuis 1992, c'est la ville de Viry-Chatillon qui en est propriétaire.


Aujourd'hui, outre une annexe de la mairie, c'est l'espace culturel Condorcet qui anime cet ensemble très remanié.


Nous entrons dans le parc qui est ouvert au public


Devant nous, un long escalier où nous reviendrons...


Sur notre droite, un parterre "à la française" centré sur une pièce d'eau (où le jet d'eau fonctionne !)



Le fond du décor est une orangerie


Une bonne idée pour prévenir les bris de glace: pas de glace !


de sombres et mystérieuses galeries...


Nous montons au-dessus de l'orangerie


Changement de décor ! Plus de jardin à la française, mais un sous-bois touffu où un socle a perdu sa statue. Le pont japonais lui, est toujours en place



La promenade se poursuit le long d'une étonnante pièce d'eau tout en longueur qui fait penser à un canal




À l'extrémité de ce "canal", une cascade en rocaille dessinée dit-on, à l'imitation de la grotte de Massabielle...




Nous revenons sur nos pas en empruntant l'autre rive  





De retour au pied du manoir, nous nous tournons vers l'escalier déjà vu au pied duquel, dans une ancienne entrée, s'exposent de vieilles plaques (de cheminées ?).



Nous montons un étage pour découvrir ce que je vous ai promis: la surprise !


à suivre...