mercredi 26 avril 2023

lundi 24 avril 2023

Premier jeu de la vengeance de JPD !

 Voici un jeu niveau expert qui me vengera - je l'espère - de mes précédentes déconvenues !

Où cette photo a-t-elle été prise ?


Bonne chance à tous !

Oui, enfin, je dis bonne chance mais je n'en pense pas un mot...

 


Pierre Perret - Paris saccagé


Parce que j'en avais envie...



Quartier d'escalade

 Ce n'est pas notre première visite au 26 bis rue de Saint-Pétersbourg, c'est la troisième !

Première visite en août 2009, alors que j'allais faire enregistrer "Paris-Bise-Art" à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) dont c'était le siège. 

Deuxième visite en avril 2015, après le départ de l'INPI; l'ancien couvent est alors confié temporairement à l'association Aurore, proche de la mairie de Paris.


Pour voir nos deux précédentes visites: Clic !

Troisième visite enfin - effectuée par Marc S - après de longs et importants travaux qui ont toutefois préservé la façade et l'ex-chapelle.


Ils appellent ça Climbing district, sans doute parce qu'ils ne savent pas que nous disposons d'un certain nombre de mots en français, par exemple "quartier d'escalade"...


On entre de plain-pied dans l'ancienne chapelle: 



On peine à voir les grands volumes...






Non, vous ne rêvez pas, ce sont des livres !
Les rayonnages de l'abside ont été conservés, tant mieux.


Ces livres sont-ils lus ?





En plus de l'escalade, un "coffee shop" vous attend: on peut même y pratiquer le coworking...

Cette chapelle désacralisée depuis des lustres a semble-t-il trouvé une nouvelle destinée pour assurer son avenir, c'est toujours mieux qu'une destruction.

Un grand merci à Marc S et bravo pour ses talents de grimpeur !

26 bis rue de Saint-Pétersbourg, Paris VIII°. 


Circulation à Paris; choses vues.

 



Hôtel de Paris (2)


En septembre 2020, nous avions découvert un ancien grand hôtel - l'hôtel de Paris - et Marc S nous avait adressé le commentaire suivant:

La photo n°11 montre au fond un rideau. Derrière se trouve une fresque avec de belles colories rouges flamboyantes. Si une photo existe ?

Et bien, comme le disait Jean de La Fontaine, "patience et longueur de temps font plus que force ni que rage", car notre lectrice Virginie K. nous a envoyé ladite photo:


Un grand merci à Virginie !

8 boulevard de la Madeleine, Paris IX°.


jeudi 20 avril 2023

Premier jeu de l'après allocution présidentielle.

 Cette jolie photo a été prise par notre envoyé spécial Claude P, mais où l'a-t-il prise ?



Bonne chance à tous !


Je suis un poisson !

 


Non, rassurez-vous, je n'ai pas encore muté, mais j'ai voulu avec cette vidéo vous montrer l'espace "immersif" trouvé au troisième étage du magasin du Bon Marché; les enfants adorent...



Le pont désert...

 On me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du pont des arts, au temps pour moi !


D'après notre envoyé spécial Claude P, ces travaux sont motivés par l'arrivée prochaine du mois de mai, le mois des ponts... 


Il était temps, car cette pauvre passerelle tombait en morceaux...








Mais savez-vous que la passerelle que nous voyons aujourd'hui n'est qu'une copie ?

Allez voir sur cet article de Paris-Bise-Art pour tout savoir !



Et merci à Claude P pour ses photos !


lundi 17 avril 2023

Voyage immobile de la Lybie à Saint-Sulpice.

 Notre amie Fati nous emmène vers le soleil; suivons-la !

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Traverser la Méditerranée tout en restant à Paris c’est parfaitement envisageable.

Leptis Magna en Libye, l’antique cité carthaginoise passée sous domination romaine, fut construite par les Phéniciens. Mais elle fut sublimée par l’enfant du pays, Septime Sévère, l’empereur africain qui régna à Rome et mourut à York.

Malgré les méfaits du temps, les inévitables pillages et les récents événements, l’impressionnante cité, classée par l’Unesco en 1982, a encore fière allure. Elle est aujourd’hui farouchement surveillée par les communautés locales qui bataillent bénévolement pour que l’intégrité des lieux soit préservée. Dans un reportage j’ai entendu un jeune raconter qu’il a grandi juste à côté des ruines de cette ville qui fait donc partie de son univers quotidien et que de ce fait il s’est donné pour mission de faire obstacle à tout nouveau saccage.

Si vous voulez avoir un aperçu, un tout petit il faut le reconnaître, de ce qui fait le prestige de cette cité, il suffit de vous rendre à Saint-Sulpice, de directement vous diriger vers le fond de l’église là où se trouve la somptueuse chapelle de la Vierge où se côtoient les œuvres de nombreux artistes : Le Vau, François Lemoyne, Carle Van Loo, Pigalle... Vous y trouverez six colonnes encadrant une Vierge, œuvre de Jean-François Pigalle. Quatre d’entre elles proviennent de Leptis Magna, taillées sur l’ordre de l’empereur Septime Sévère par des artisans anonymes, les deux autres furent ajoutées lors du réaménagement de la chapelle justement pour accueillir la statue de Pigalle.

Malgré notre perplexité face à la légèreté de certains actes on sait que juger le passé avec nos convictions actuelles est bien évidemment toujours complexe.

Leptis Magna a commencé à être fouillée dès le XVIe siècle et son dépeçage dans la foulée. L’histoire du consul Claude Lemaire, nommé en 1688 à Tripoli, est connue des spécialistes qui l’ont retracée notamment à partir de sa correspondance, aujourd’hui conservée aux Archives Nationales. Certains de ses courriers montrent la fierté avec laquelle il a « tiré d’un seul temple plus de 200 colonnes ». Les historiens estiment qu’il aurait au total arraché près de 300 colonnes, mais toutes ne furent pas transportées au bord du rivage pour être embarquées de Lybie vers l’Europe. Et apparemment il n’a pu exporter toutes les colonnes sélectionnées, puisque certaines sont restées sur le rivage au moins jusqu’aux années 1960.

L’aventure de ce consul nous apprend comment, ébloui par la cité antique et par tout ce qu’elle offrait à son regard, il décida en parfaite bonne conscience de se servir. A l’époque Versailles était en chantier et il était prévu d’en faire la merveille que l’on admire aujourd’hui. Notre consul décide donc de choisir les colonnes qui lui plaisaient le plus afin de les envoyer en France. Toutefois, pour des raisons que seuls les rouages complexes de l’administration sont capables de générer, ces fûts envoyés spécifiquement pour embellir le château de Versailles vont se retrouver partout : Louvre, Rouen, Brest, certains acquis par des sculpteurs, le rebus perdu à jamais. Mais très peu à Versailles où, semble-t-il, ils furent juste utilisés sous forme de placage. Au début du XIXe siècle ce fut au tour de l’Angleterre d’en pourvoir le château de Windsor, puis d’autres pays... Ne me demandez pas l’emplacement exact de tout ce marbre, je ne saurai vous répondre.

En revanche l’histoire dit que 4 fûts extraits de la cité libyenne, nettoyés, polis, complétés de socles et chapiteaux, sont venus encadrer la Vierge de Pigalle vers 1780 et donner encore plus d’éclat à la chapelle axiale de l’église de Saint-Sulpice.




















Bravo pour ce reportage et merci Fati !



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