Le faubourg Saint-Antoine fut, pendant des lustres, le cœur de la fabrication du meuble. Ses cours et ses passages regorgeaient d'ateliers de menuisiers, d'ébénistes, de bronziers, de doreurs, de marqueteurs, le tout dans un remue-ménage sympathique et bruyant et surtout des odeurs aujourd'hui oubliées.
Evidemment, à l'époque des étagères démontables, des clic-clac et des portants, le faubourg a perdu 80 % de ses artisans, mais si l'on cherche bien au fond des passages, on trouve encore de vrais gens qui font un vrai travail... Suivons Claude P.
Sinon, chez Hiquéha, vous avez la planche en aggloméré et les deux tréteaux...
Vous ne préférez pas un clic-clac ?
Reconnaissez que ce sont de vrais artistes !
Passage de la bonne graine, Paris XII°.
Êtes vous certain qu'à l'époque ancienne que vous paraissez déplorer d'être disparue, tant de gens que cela pouvaient s'offrir les exemplaires d'ébénistes que vous utilisez en illustration ?
RépondreSupprimerSans même parler des surfaces d'habitation nécessaires pour loger le bureau régence Louis xv, par exemple.
Cela dit, il y a encore un bronzier, passage de la main d'or... pour les restaurations/remise en état...
RépondreSupprimerJPD auriez-vous lu "Les Dames du Faubourg" ?...
RépondreSupprimerCette trilogie de Jean Diwo est consacrée à une famille d'ébénistes du Faubourg Saint-Antoine. J'ai ses trois volumes (format poche) dans ma bibliothèque, depuis plus d'une décennie. Mais j'avoue ne pas les avoir encore lu !
Vos articles et photos me donnent envie d'enfin y aller mettre mon nez :-)
Toujours à propos des "Dames du Faubourg" je viens de lire les commentaires sur le site de Babelio.
RépondreSupprimerPassionnant !
Celui de "Yanoune" surtout, en date du 20 mars 2020 (effet confinement ?) c'est très développé et éclairant.
Un collègue m'avait prêté le premier tome des dames du faubourg, pour moi c'était passionnant. Les ébénistes dépendaient de l'abbaye de st Antoine, une abbaye de dames, donc étaient "en dehors des murs" (de Paris) et étaient indépendants des corporations qui étaient très rigides. Notamment elles interdisaient d'utiliser certains bois comme les bois fruitiers. Pourquoi, mystère. La créativité était possible "en dehors des murs".
RépondreSupprimerAyant longtemps travaillé à l'hôpital c'était mon quartier et j'ai vu disparaître petit à petit ces activités séculaires. De plus j'avais un vieux grand grand oncle ébéniste qui y avait travaillé et appris dans le cadre d'un tour de France.
Je me souviens avoir guidé une stagiaire indienne qui était venue au laboratoire, en lui montrant une cour et je lui ai expliqué l'histoire du quartier.
Je n'ai pas lu Les dames du faubourg mais je prends bonne note de ce "conseil de lecture", merci.
RépondreSupprimerJ'ai connu les derniers Beaux Jours du Faubourg.
RépondreSupprimerOui, la disparition en 30 ans de cet artisanat est tragique, mais aussi inévitable.
On constate une désaffection totale du meuble ancien, d'époque ou de style.
Exactement comme une mode passe....On retrouve ces meubles de style à des prix très bas, bradés ! dans le commerce de liquidation "bas de gamme".
Aujourd'hui, un meuble de style ne vaut plus un clou.
Les jeunes générations sont motivées par le dépouillement et la simplicité qu'encourage, évidemment, une architecture de plus en plus simplifiée et surtout de volumes d'habitat de plus en plus restreints, mais toujours à des prix d'achat inaccessibles pour beaucoup de citoyens.
Ainsi vont les choses.....dans notre République d'inégalités.
Otto.