Lorsqu'en 1572, Catherine de Médicis abandonne les Tuileries, elle s'installe dans l'hôtel d'Albret, sorte de demeure faite d'un assemblage hétéroclite de plusieurs maisons.
La reine-mère se trouvant un peu à l'étroit, fit déplacer un couvent, fermer une rue et décida de faire construire un vrai palais par l'architecte Jean Bullant. Ce sera l'hôtel de Soissons.
Amusant à savoir: le terrain étant régulièrement victime des crues de la Seine, il fut décidé d'exhausser le sol de près de cinq mètres pour mettre le palais à l'abri.
Si vous regardez bien cet extrait du plan de Turgot (1758), vous verrez la colonne de Médicis dépasser du toit à la verticale du premier S de Soissons:
La façade sur jardin de l'hôtel de Soissons:
Après la mort de Catherine de Médicis (1589), l'hôtel passa de main en main jusqu'à son rachat et sa destruction par la prévôté de Paris.
À noter: la colonne de Médicis ne fut pas vendue avec l'hôtel. Elle en est aujourd'hui le seul vestige.
La halle aux blés était un grand bâtiment circulaire composé de deux anneaux encerclant une cour centrale. D'abord laissée à l'air libre, celle-ci fut couverte par une charpente en bois avec des vitres en 1782.
Après un incendie en 1802, on reconstruisit la coupole en fonte.
Nouvel incendie en 1854 qui conduit à la fermeture définitive de la halle aux blés en 1873. Le bâtiment est alors cédé à la Chambre de Commerce qui décide de le transformer en Bourse de Commerce.
Les travaux donnèrent lieu à plusieurs photographies et même une peinture !
La structure circulaire du bâtiment fut conservée; la verrière remplacée.
L'activité boursière se développa avec les marchés à terme sur de nombreux produits (soja, colza, sucre, cacao, etc...) et perdura jusqu'en 1998. Elle est depuis lors assurée sous forme informatique par
Euronext.
Depuis 2016 et un accord entre la mairie de Paris et l'homme d'affaires François Pinault, de vastes travaux ont été entrepris pour transformer la Bourse de commerce en lieu d'exposition de la "
Collection Pinault", mais ceci est une autre histoire...
Rue de Viarmes, Paris I°.
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