Si vous vous promenez rue Saint-Denis le dimanche, vous verrez une grille fermée au numéro 226:
Alors, vous reviendrez le lendemain (si c'est un jour ouvrable) et vous trouverez la porte ouverte.
L'entrée a connu des jours meilleurs; on lit encore des publicités témoignant de ce qui fut l'activité principale du quartier, le textile.
Nous arrivons dans une première cour, insignifiante (même pas une pierre à bois):
Nous passons dans la deuxième cour, tout en longueur.
Et c'est au fond de cette cour que se cache un joyau, l'hôtel des dames de Saint-Chaumond.
Ce nom provient du marquis de Saint-Chaumond qui fit construire cet hôtel en 1635. Lorsque la congrégation des Filles de l'union chrétienne s'installa ici en 1685, il fut décidé d'ajouter à leur nom le nom de Saint-Chaumond. Le couvent fut fermé et vendu en 1790.
Cette vue aérienne vous expliquera l'implantation de notre hôtel.
La ligne bleue figure notre itinéraire de la rue Saint-Denis (à gauche) au boulevard de Sébastopol (à droite). L'hôtel de Saint-Chaumond (cercle rouge) est prisonnier des autres bâtiments; le percement du boulevard de Sébastopol (en 1854) lui a rasé les moustaches (et le jardin).
Il a beau avoir été surélevé, la façade sur cour a encore belle allure:
La grille se pousse du col depuis qu'elle a été repeinte en or...
Nous nous retournons sur le chemin parcouru avant de pénétrer dans l'hôtel.
L'intérieur est d'une banalité affligeante: un simple couloir traversant de part en part. Les sœurs en effet hébergeaient nombre de femmes seules et elles avaient supprimé les pièces de réception ainsi que le grand escalier afin de gagner de la place...
Et nous ressortons par la façade "sur jardin" qui présente un bel arrondi en partie centrale:
Une telle harmonie ne peut être que le fruit du travail d'un grand architecte, non ?
Vous avez raison, il s'agit de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, le petit-fils de Jules !
Miracle: les ferronneries ont été repeintes !
Si nous nous retournons, nous nous heurtons à l'immeuble de rapport qui fut construit lors des grands travaux du baron Haussmann à l'emplacement des jardins:
Compte tenu du vis-à-vis, on s'est senti obligé de faire un effort pour la façade sur cour !
L'immeuble débouche sur le boulevard de Sébastopol (porte ouverte aux jours et heures ouvrables).
Avez-vous déjà vu un numéro aussi mignon ?
Bon, mignon, d'accord, mais faux: nous sommes au 131 !
131 boulevard de Sébastopol et 226 rue Saint-Denis, Paris II°.
que ces putti sont jolis
RépondreSupprimerle grand barde adore placer ce mot qu'il a appris grâce à la consultation assidue du blog le plus cultivé du ouaib
Lorsque vous allez traîner rue Saint-Denis, rue Blondel ou rue Sainte-Apolline, je me demande si ce sont des putti que vous cherchez...
RépondreSupprimerJe dis ça je ne dis rien !
en parlant de Saint Denis vous auriez pu mettre un lien avec votre article du 16 août 2010 sur le square Suzanne Buisson
RépondreSupprimerfaut que je fasse tout dans ce blog pendant que le tenancier va à un arrosage dans le bois de Vincennes
Profitez en pour nous dire si par ces températures sibériennes il y a des nudistes encore en activité au bois de Vincennes
Le problème avec les nudistes par ce temps-la voyez-vous, c'est qu'ils sont vêtus comme vous et moi, ce qui fait que pour les reconnaître, je dois les déshabiller et que certains refusent sans raison apparente...
RépondreSupprimerPolissons !! La communauté des filles "Saint Chaumont"est une de la vingtaine de maisons de charité qui éduquaient les filles pauvres aux 17e et 18e siècles ( dont Sainte Agnés ) et leur éviter la "polissonnerie" :)
RépondreSupprimersi le jour de la saint Bienvenue
RépondreSupprimerdes nudistes tu vois le cul
reviens à la Toussaint
pour voir leurs seins
Le grand barde est désolé , mais avec le saint d'aujourd'hui et le 1er Novembre c'était trop d'actualité et tentant
Heureusement, nous ne sommes pas le 16 novembre !
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerIl y a quelques années, j'avais remarqué un écriteau sur le portail du 226 rue Saint Denis, qui m'avait intrigué . Vous le trouverez sur mon blog dont je me permets de vous adresser un lien.
http://laissederue-dominique-lallier.over-blog.com/article-la-memoire-des-murs-13-paris-2-123617675.html
Bien cordialement.
D. Lallier
Merci pour ce commentaire.
RépondreSupprimerJ'ai aperçu votre écriteau lorsque j'y suis passé, mais il était - hélas - beaucoup plus sale que sur votre photo et à peine lisible.
Le boulevard de Sébastopol a-t-il été renumeroté pour passer de 117 à 131 à cette adresse ?
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