En juin dernier, une grande dame nous quittait (Clic !).
Tous les amoureux de Paris s'interrogeaient sur le devenir des collections accumulées tout au long d'une vie... Qu'allait-il advenir de ces pièces irremplaçables que des étudiants et des chercheurs venaient admirer dans le grand appartement du boulevard Henri IV ?
N'était-il pas raisonnable de penser qu'une ville comme Paris pouvait, par l'un de ses bras armés, sauver et préserver ce legs unique ?
N'eut-il pas été formidable d'ouvrir au sein du Musée Carnavalet une "salle Roxane Debuisson" regroupant l'ensemble de ces témoignages ?
N'eut-il pas été raisonnable que l'on confiât à la Bibliothèque historique de la ville de Paris l'ensemble des "vieux papiers" (cartes, courriers, factures, etc...) témoignant de l'activité des parisiens ?
Pour ce qui est de la collection des "vieux papiers", comme aucune bibliothèque, aucune université française et encore moins la mairie de Paris n'ont manifesté le moindre intérêt pour ces richesses, c'est à une université américaine que le trésor va échoir.
De son vivant déjà, Roxane m'avait confié qu'elle était en pourparler avec des universitaires américains; à l'époque, c'est l'UCLA (University of California, Los Angeles) qui tenait la corde.
Quant au reste, c'est-à-dire tout ce qui garnissait les pièces de son appartement à quoi il convient d'ajouter les réserves, une vente va être organisée et cette collection unique sera dispersée sous le marteau d'un commissaire-priseur.
Je peux témoigner que Roxane aurait préféré donner sa collection si elle avait été certaine que celle-ci ne serait pas dispersée...
Le musée Carnavalet (appartenant à la ville de Paris), contacté depuis longtemps, s'était dit "pas intéressé"...
Le musée Carnavalet (appartenant à la ville de Paris), contacté depuis longtemps, s'était dit "pas intéressé"...
Encore une fois, une opportunité d'enrichir à bon compte les collections patrimoniales de la ville de Paris a été perdue, les parisiens de cœur ne verront jamais ces pièces uniques, et tout ça dans le silence assourdissant d'une mairie de Paris qui se fout du patrimoine comme de sa première chaussette !
Il faut prévenir Stéphane Bern!
RépondreSupprimerAu stade où nous en sommes, il ne pourrait rien faire (droit sur les successions).
RépondreSupprimerIl vaudrait mieux trouver un ou deux milliardaires pour tout rafler lors de la vente !
Il ne nous reste que nos yeux pour pleurer... sur l'impéritie des responsables culturels français, à Paris en particulier :-(
RépondreSupprimerPrécision de la part des enfants de Roxane Debuisson: Aucune discussion formelle avec le Musée Carnavalet n'a jamais été engagée en vue d'une donation, qui n'a donc pu être refusée. Notre mère a exprimé clairement dans son testament sa volonté, qui sera respectée, que soit organisée une grande vente aux enchères.
RépondreSupprimerJ'ai eu la joie de travailler chez Roxane durant de longues années et en effet il est dommage que sa collection de papiers, très bien classés, n'aient pas rejoints sa chère bibliothèque historique de la ville de Paris qu'elle aimait et a beaucoup connue il y a très longtemps. Très proche de ces recherches parisiennes pour le compte des musées parisiens, je crois que c'est en effet une constante( très ancienne, même au XIXe siècle)de l'attitude des institutions françaises. On se dit alors qu'il y a heureusement de merveilleuses bibliothèques américaines mais c'est assez dommage, et j'avoue être très triste de cette fin car les collectionneurs sont ceux qui aiment vraiment le patrimoine.Encore merci Roxane pour tout ce que vous nous avez apporté.
RépondreSupprimerMacha FTV
Bonjour. J'ai compté que la vente a fait 260.000 € (sans les frais). Une misère. A peine le prix d'un studio à Paris. C'était à la portée de beaucoup. Mais si un acheteur unique avait tout raflé, ou si un Musée avait tout préempté, c'était l'émeute.
RépondreSupprimerje pense que le but de l'opération était que chaque amoureux puisse garder un souvenir. Ce qui explique les prix bien au dessus des estimations. Quand on aime, on ne compte pas.
à la limite, se faire piquer un truc par Carnavalet à dû être pour les passionnés un déchirement. J'ai failli subir ce sort