Danger
sur les jardins ouvriers (du
fort)
d’Ivry-sur-Seine…
Les
premiers jardins ouvriers français ont été créés à la fin du
XIXe
siècle par l’abbé
Lemire,
député maire d’Hazebrouck, en s’inspirant de ce qui existait
déjà dans d’autres pays européens. Son association, la Ligue
Française du Coin de Terre et du Foyer
fut créée en 1896 pour permettre à aux ouvriers, qui en étaient
dépourvu, de cultiver malgré tout un lopin de terre afin
d’améliorer leur ordinaire alimentaire. À Ivry-sur-Seine,
autour du fort, quelques centaines de parcelles sont ainsi louées
pour une somme modique, à autant de jardiniers amateurs qui
profitent ainsi d’un petit coin de campagne à deux pas de Paris,
et qui plus est quasiment au pied du métro… si ce n’est la côte
à gravir menant au fort. Ces jardins à la localisation particulière
sur l’instigation du pharmacien Gustave
Marque
et qui nous intéressent pour cette raison, furent inaugurés en 1909
par l’abbé Lemire lui-même. Tandis qu’en juillet 1913, le tout
nouveau président de la République Raymond Poincaré visita ces
lieux bucoliques.
Si nous
vous parlons de cet espace végétalisé par une population civile en
terrain militaire, c’est que celle-ci n’y est plus tolérée, ou
plus exactement autorisée, et qu’un danger bien plus grand semble
menacer
le site. En effet, le
ministère des Armées vient d’interdire l’accès au terrain que
les cultivateurs du dimanche (sans que ceci reflète un quelconque
sens péjoratif) refusent de quitter, pour ne pas laisser carte
blanche à l’ennemi. Il s’avère qu’en 2006 une fuite d’eau à
partir d’un tuyau a provoqué l’affouillement du sol, et là, oh
surprise, l’Inspection des carrières a révélé que le sol
pourrait être sous-miné par d’anciennes exploitation souterraines
de calcaire, ce qui eut pour conséquence le non renouvellement de
l’autorisation d’occupation temporaire… qui durait depuis cent
ans sans qu’il y ait eu le moindre accident. Une cartographie fut
alors effectuée, délimitant des zones rouges, qui ne concernent au
final qu’une poignée de jardins parmi les 250 potagers qui
occupent les douves et les glacis du fort. Pourtant c’est une
interdiction totale et ferme qui fut prise par l’autorité
militaire menaçant tout contrevenant d’un
an de prison et 15 000 € d’amende. Certains osent imaginer
que ces sept hectares de terrains vierges de toute construction à 3
km de paradis ne soient en fait sous l’œil de promoteurs
immobiliers pour lesquels combler les vides par du béton sous ces
terrains ne seraient qu’un maigre investissement par rapport aux
bénéfices qui s’en suivraient en cas de constructions de
logements ou de bureaux. L’armée souhaite en tout cas se
débarrasser de ce problème en revendant les terrains à la
municipalité d’Ivry-sur-Seine. À suivre…
Notons
qu’en 1992, Ségolène Royal, l’alors ministre de
l’Environnement, labellisa ce site qui avait été déclaré
l’année d’avant « Espace naturel sensible »
par le Conseil départemental du Val-de-Marne ; comme quoi
certains mots peuvent avoir un double sens !
Le site Internet de l’association
des jardins ouvriers d’Ivry :
http://www.jardins-ouvriers-ivry.com
qui a décidé de faire signer une pétition OUI aux jardins ouvriers
du fort / Non à tout projet immobilier :
https://www.unepetition.fr/oui-aux-jardins-d-ivry.
Si j'ai bien compris, le danger est lié aux fontis qui s'écroulent. SOS Gilles Thomas
RépondreSupprimerIl est au courant.
RépondreSupprimeroui biensure il m'en a ètait attribuè un en 2022 pas possibles de cultiver c'est une carrière de pierres avec un sol instable
Supprimerdans les fossès ce n'èst pas des jardins cultivables il m'en on attribuè un je n'ai rien pu cultiver de plus pas de soleil très humide instable au niveu du sol
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