jeudi 30 avril 2015

Métro : la rame historique vandalisée

En 1998, grâce aux efforts de Jack Lang, une rame de métro Sprague-Thomson est classée "Monument historique".
Rénovée à grands frais et mise aux normes de sécurité actuelles, cette rame de cinq voitures figurera dans de nombreux tournages de films et animera de multiples opérations spéciales comme les journées du patrimoine.



C'est dans ce train que les plus chanceux participèrent aux "Nuits en métro" jusqu'à leur arrêt définitif en 2007.
Vue de la rame A475 attendant ses voyageurs aux ateliers de la Villette lors d'une Nuit en métro :


Bien entendu, ce bijou exceptionnel devait bénéficier d'un emplacement hautement sécurisé sur le réseau afin d'échapper aux dégradations en tous genres.
Et bien voilà le résultat :


Ces photos prises le mois dernier nous montrent l'état actuel de la rame historique : tags et vitres gravées. Ceux qui l'ont connue au temps de sa splendeur enragent !


Je tiens à remercier chaleureusement le cadre RATP qui a pris ces photos et m'a autorisé à les publier. Il (elle) est comme moi, révolté(e) par tant d'impéritie.
Ne serait-il pas temps que la préservation du patrimoine du métropolitain passe dans d'autres mains que celles de la RATP qui, visiblement, a autre chose à faire ?

Madame Pellerin, saisissez-vous de ce dossier ouvert par votre prédécesseur Jack Lang, il le mérite ! 

mercredi 29 avril 2015

Le miel de La Tour d'Argent

Je vous emmène au restaurant !
A la Tour d'Argent s'il vous plaît !
Enfin... sur le toit de La Tour d'Argent pour être précis.


Nous connaissons tous ce petit restaurant bien agréable pour casser la croûte en admirant Notre-Dame... Mais regardez sur le toit :


Juste au-dessus de la salle-à-manger :


Le zoom nous confirme ce que j'avais cru apercevoir, il y a des ruches sur le toit !


Si vous allez sur le site du restaurant ( Clic ! ), vous verrez que ce miel est en vente à la boutique pour un prix défiant toute concurrence : 115,00 € le kilo !
Vous avez dit locavore ?
Bon appétit !


15 quai de la Tournelle, Paris V°.

mardi 28 avril 2015

Cadenas sur les ponts - Tout le monde s'en fout !

"Dans la foulée de son premier Conseil de Paris, la nouvelle maire de la capitale a adressé une feuille de route à ses adjoints. Parmi les mesures à prendre : décrocher les cadenas qui envahissent les ponts".
C'est ce qu'annonçait la presse il y a un an.
Nous ne pouvions qu'approuver cette décision.
Voyons ce qu'il en est aujourd'hui.

Nous commençons par le pont de l'archevêché : 


L'amélioration n'est pas flagrante...




Voyons maintenant le pont des arts :
Attention aux adolescentes syldaves qui, sous prétexte d'une fausse pétition, font les poches aux touristes.


Ici, l'amélioration est visible : on ne voit plus les cadenas !


D'aucuns diront que c'est du "street-art", pas moi !


Mais regardez comme la ville de Paris est coquine ! Ces élégantes plaques de contreplaqué ne remplacent pas les cadenas, elles les masquent... Voila une application inattendue du proverbe marin : "peinture sur merde égale propreté".


Les réverbères ont trouvé une nouvelle teinte...


... Et ils conservent leurs cadenas !


Nouveauté du printemps : la décoration de la pointe de l'île de la Cité autour de la statue équestre d'Henri IV :


On parlait de quoi déjà ? 
Ah oui ! Des engagements de Madame Hidalgo... il y a un an.
  


J'ai honte pour les étrangers qui visitent Paris.


lundi 27 avril 2015

Petites sœurs des pauvres - Rue de Picpus

Même les bonnes sœurs s'y mettent !
Au 71 rue de Picpus, les pelleteuses sont déjà à l'oeuvre...
C'est l'excellent blog Bel-air sud qui avait attiré mon attention ( Clic ! ) sur la destruction de cette maison affectée à l'hébergement des personnes âgées.
Je ne discuterai pas, bien sûr, la nécessité de moderniser ce type d'établissement, mais on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'une évolution plus respectueuse du site et de son architecture aurait été possible.

Image Wikimedia commons

Image Bel-air sud
 Sur cette vue prise de la fenêtre d'un lecteur du blog Bel-air sud, on voit le jardin de cet ancien couvent :

Image Bel-air sud
 Les photos suivantes ont été prises le premier avril dernier :




Et un espace vert de moins, un !


Sur cette capture d'écran, on voit les anciens bâtiments conventuels ainsi que la chapelle :

Capture d'écran Google maps
71 rue de Picpus, Paris XII°.

samedi 25 avril 2015

Les Catacombes. Histoire du Paris souterrain - Gilles Thomas

Publicité gratuite et éhontée !


Paris, 1782. Pour la première fois, un opuscule anonyme mis en vente dans les magasins de nouveautés stipule que l’on va créer à Paris des « Catacombes ». L’adoption de ce mot pour désigner les sous-sols de la capitale se révèle vite un choix d’une efficacité redoutable. C’est jouer de la confusion entre carrières souterraines et ossuaire, un objet de fascination pour le public, c’est aussi marquer fermement, par ce nom évoquant la mort, l’opposition entre cette ville sous la cité et la Ville-lumière.


Depuis, cette confusion a toujours été plus ou moins savamment entretenue, notamment dans la littérature, et c’est probablement la raison pour laquelle la fascination pour les catacombes est aujourd’hui plus vive que jamais.


Avec ses Promenades littéraires dans les catacombes, Gilles Thomas nous invite en fait à une double flânerie : une randonnée dans les galeries établies au niveau des anciennes carrières souterraines de la Ville de Paris, mais également une déambulation dans la littérature du XIXe siècle à nos jours. Au cours de cette traversée parisienne via cette « littérature du sous-sol », on va croiser entre autres, Balzac, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval, Victor Hugo, Emile Zola, George Sand, etc. Ce Paris souterrain a aussi fortement inspiré des écrivains de romans policiers comme Eugène Sue, Gaston Leroux, Pierre Souvestre et Marcel Allain (les coauteurs de Fantômas), mais aussi Georges Simenon (sous un pseudonyme), ou plus récemment les auteurs de thrillers que sont Maxime Chattam, Henri Loevenbruck, Franck Thilliez, ainsi que de très nombreux autres romanciers dont deux récemment récompensés par le prix du quai des Orfèvres. La littérature jeunesse n’est pas en reste non plus.



Au travers cette littérature d’une grande richesse dont la source n’est pas près de se tarir (plus de 250 romans français découverts sur le sujet écrits en exactement deux siècles – de 1815 à nos jours – plus une cinquantaine en langue anglaise), Gilles Thomas nous fait également découvrir le microcosme des « cataphiles », dont la sociologie est décryptée à la lecture d’environ 50 mémoires universitaires. Mais il nous présente aussi des personnages hauts en couleur comme Charles-Axel Guillaumot, l’homme qui a consacré sa vie à sauver Paris, Philibert Aspairt qui a disparu et est mort sous terre, ou encore le Commandant Jean-Claude Saratte, le premier « cataflic » de France. Il nous raconte enfin, avec force anecdotes et détails, l’histoire passionnante et méconnue de ces galeries qui serpentent sous nos pas.

Les Catacombes. Histoire du Paris souterrain
« Promenades littéraires dans les catacombes »
Gilles Thomas
(édition Le Passage / diffusion Le Seuil)

vendredi 24 avril 2015

Fontaine Trogneux

C'est le roi Louis XV qui chargea Jean Beausire de construire cinq fontaines pour alimenter en eau le faubourg Saint-Antoine alors en plein essor. Il n'en reste que deux aujourd'hui, dont cette fontaine Trogneux. Son nom viendrait d'un brasseur alors installé à proximité.



Installée à un coin de rues, en alignement des immeubles voisins, notre fontaine a encore fière allure : elle a été rénovée en 2008.


Phénomène de plus en plus rare à Paris : de l'eau coule !


La façade principale présente une ornementation marine



Un détail intéressant se trouve à  environ trois mètres du sol : les lettres C.V. gravées dans la pierre. Elles me rappellent furieusement les marques de bornage des anciens fiefs parisiens ( Clic ! ), mais je n'ai pas trouvé à quoi correspondaient celles-ci.
Je fais donc une fois de plus appel à votre sagacité ; rappelons que le lectorat de Paris-Bise-Art figure parmi les plus cultivés de la blogosphère ! 



Angle de la rue du faubourg Saint-Antoine et de la rue de Charonne, Paris XI°.

mercredi 22 avril 2015

Marius, le rémouleur en taxi

Rue Caulaincourt, une silhouette familière pour l'ex-londonien que je suis :




Un détail cependant me fait penser que ce black cab n'est pas tout à fait ordinaire...


Approchons-nous ; un bruit métallique provient de l'intérieur...


Laissez-moi vous présenter Marius le "rémouleur vintage" !



Plus d'info. sur son site : Clic !


Je ne peux pas terminer cet article sans avoir une pensée amicale pour le prédécesseur de Marius qui arpentait les rues au son de sa cloche. Nous l'avions vu en 2009 et 2011 : Clic 1 et Clic 2 .