Eiffel à la Goutte d'or !
Il vous faudra d'abord déjouer les pièges machiavéliques d'un plan de circulation aussi kafkaïen qu'incompréhensible pour arriver à trouver ce lieu magique...
Ancienne fabrique de boutons, ancien fournisseur d'accessoires pour vélocipèdes, devenu site de "coworking", ce lieu vient de subir une grande toilette pour devenir un "living lab pour indépendants".
Derrière ces vocables barbares, il y a un réel concept global qui sert aux néo-indépendants (en français startuppers) à se sentir moins seuls et à bénéficier d'un ensemble de services.
Premier constat: on a pris soin de refaire la façade sans la dénaturer, bravo !
Nous sommes accueillis par un canapé Chesterfield et par un vélo Talbot accroché au mur, vestige du passé de ces lieux.
Mais déjà nous apercevons l'immense atrium où des gens travaillent; on voit aussi un piano et une guitare !
Les nouveaux dirigeants ont conservé pieusement les documents qui attestent du passé:
On trouve même un plan vélocipédique (sic) datant des premières années du XX° siècle !
Ces jolis boutons ont été fabriqués ici !
Et voici l'équipe dirigeante:
Dans les papiers, ce croquis de façade...
La voilà ! Elle est masquée par l'immeuble sur rue.
et moi, je me trouve en-dessous !
En parlant d'en-dessous, qu'aperçois-je au sol ?
Comme une transparence !
Vite descendus, nous découvrons un espace où se tiennent des réunions,
mais aussi des instruments de torture comme un vélo (encore un) d'appartement qui n'avance pas...
Ne vous laissez pas enfermer dans les vestiaires !
Il y a aussi de joli couloirs qui desservent des bureaux plus conventionnels, tout de même plus commodes pour parler de ses comptes en Suisse !
Cet espace m'enthousiasmait jusqu'au moment ou j'appris que tout était factice; c'est l'atelier cuisine et bar !
Sachant que la chaleur monte, cherchez les frileux !
Avouez que c'est tout de même un bel espace !
Au rez-de-chaussée et communiquant avec l'accueil, vous trouverez un restaurant d'inspiration africaine (il disent "afro-descendants"); cuisine plutôt créative et fort civilisée.
Le restaurant s'appelle le Mama Kossa, hommage indiscutable à un grand monsieur de la musique (et de la nuit parisienne...).
Vous ne trouvez pas que ça a un petit air new-yorkais ?
J'allais oublier le salon de coiffure !
Vous avez compris que j'avais été séduit par ce lieu pluriel dirigé par une équipe dynamique, mais je n'oublie pas le cadre qui à lui seul mérite la visite.
Vous regarderez avec intérêt le site de la Manufacture.
8 Rue Myrha, Paris XVIII°.
Je suppose que JPD a étudié longuement le plan vélocipédique afin de préparer ses sorties cyclistes printanières ? ;-)
RépondreSupprimerOui, je l'ai étudié longuement, ce qui m'a permis de constater que ni Roissy, ni Orly ni Le Bourget n'existaient. Mais comment faisaient-ils pour s'envoler ?
RépondreSupprimerOn me fait savoir qu'un mouton, un canard et un coq se sont envolés depuis l'avant-cour du château de Versailles. C'était le 19 septembre 1783 !
RépondreSupprimerLes animaux, qui ont survécu à l'expérience, ont été accueillis par le roi Louis XVI à la Ménagerie de Versailles. Mais il n'y figurait donc pas de grenouille...
Oui, alors ces temps-ci, les balades en ballon, j'évite !
RépondreSupprimerArriver à pied par la Chine est un peu long, ça va plus vite en ballon !
RépondreSupprimerIl évite car il descendait dans son ballon
RépondreSupprimerj'ai honte , mais j'ai honte
sinon c'était bien pourri autrefois la Rue Myrha , ça s'est donc amélioré ???
RépondreSupprimerJe vous confirme que je suis bien dans mon salon !
RépondreSupprimerLa Goutte d'or est un quartier en pleine évolution; ce n'est pas encore Le Vésinet, mais on y trouve des coins sympa.
Si le quartier évolue positivement, c'est donc tout l'inverse de la débandade !
RépondreSupprimerbelle trouvaille
RépondreSupprimerJE SUIS RAVIE PAR CE REPORTAGE , MERCI BEAUCOUP POUR LES PHOTOS ET LES COMMENTAIRES IRRESISTIBLES!
RépondreSupprimerC'EST REJOUISSANT DE CONSTATER QUE TOUT LE MONDE N'EST PAS ATTEINT DE" TABLERASITE" . UN BEL ENDROIT;
Je trouve quand même que l'auteur en rajoute un peu avec "les pièges machiavéliques d'un plan de circulation aussi kafkaïen qu'incompréhensible".
RépondreSupprimerPar sa politique écologique volontariste, la mairie de Paris assure au contraire une totale liberté de circuler, dans un Paris plus pacifié et inclusif.
Dans quelle ville du monde peut-on rouler à la vitesse de son choix, en grillant les feux et priorités, à contresens, sur les trottoirs, tout en terrorisant et insultant les piétons gênants, mêmes âgés ou handicapés ?
A Paris, c'est possible ! Il n'y a qu'une seule condition : se déplacer à vélo !
L'ancienne manufacture de boutons aurait pu être celle à laquelle "la môme" se fournissait...
RépondreSupprimerÀ moins que cette fabrique n'ait fait qu'inspirer à Pierre Louki les paroles, un peu fofolles, de sa chanson :
C'était tout près du Pont des Arts
Qu'elle exploitait son p'tit négoce
On la voyait la pauvre gosse
Tôt le matin et tard le soir
Avec un sourire très doux
Elle tendait dans sa p'tite menotte
De jolis boutons de culotte
Qu'elle vendait pour quelques sous
C'est la môme aux boutons, ton
Aux boutons de culotte
Pauvre môme pâlotte
Qui vendait sans façon
Qui vendait du bouton, ton
Pour sauver, quelle apôtre !
Toutes les culottes des autres
Et gagner son croûton
Elle en avait d'toutes les couleurs
De toutes les tailles de toutes les formes
Elle en avait des noirs énormes
Et des p'tits blancs avec des fleurs
Elle en avait de transparents
Avec des reflets idylliques
Elle en avait de métalliques
Qui se défaisaient rapidement...
C'est la môme aux boutons, ton
Aux boutons de culotte
Pauvre môme pâlotte
Qui vendait sans façon
Qui vendait du bouton, ton
Pour la soie des coquettes
Ou le drap des braguettes
Boutontaine et tonton
Mais hélas le sort du bouton
Est semblable à celui des roses
Pauvres fleurs qui à peine écloses
Sont taquinées par le bourdon
Elle donna son cœur et sa chair
À un gars pourtant sympathique
Mais qui un jour avoua, cynique
" J'suis dans la fermeture éclair ! "
Et la môme aux boutons, ton
Aux boutons de culotte
Pauvre môme pâlotte
Qui vendait sans façon
Perdit toute raison, zon
Devant l'affreux dilemme
Quitter celui qu'elle aime
Ou trahir ses boutons...
Sa vie devint un drame
Alors les cauchemars hantaient sa cervelle
Elle en eut une varicelle
Et des boutons partout le corps
Mais lui sans pitié continuait
Dedans sa fermeture, et Claire
(Ainsi s'appelait notre ouvrière...)
Claire donc sentait qu'elle craquait...
Et la môme aux boutons, ton
Aux boutons de culotte
Par une nuit pâlotte
S'éteignit sans façon...
Alors le gars crut bon, bon,
Lui l'homme sans tendresse
À la quête de la messe
D'balancer un ...
D'balancer un billet d'cent francs !
Pour bien fêter cette aventure
Balancer un billet d'cent francs
C'est le curé qui fut content !
En évoquant la Goutte d'or, je propose de partager un p'tit ballon de blanc ! (le rouge, on va éviter en ce moment)
RépondreSupprimerTiens, je propose une petite lecture caustique sur la ville "écolo" du quart-d'heure... en liberté surveillée.
RépondreSupprimerhttps://h16free.com/2023/02/08/73445-des-radars-comme-sil-en-pleuvait-le-noeud-se-resserre-sur-le-cou-de-lautomobiliste
Je viens de visiter ce lieu magique que je ne connaissais pas (il est caché en effet par un immeuble). L'accueil est des plus sympathiques, le restaurant excellent, les activités ou les prestations proposées sont très intéressantes.Y organiser des évènements pour un prix correct est vivement conseillé. Il y a tout: sport, barbier, atelier cuisine possible...Les co workers rencontrés sont souriants et détendus. On y pénètre par plusieurs portes dont celle du barbier.
RépondreSupprimerCe lieu est à connaître et à diffuser largement dans la presse ou d'autres ouvrages sur un Paris insolite.
Il est en attente d'être mis sur la liste des réalisations des ateliers Eiffel
JPD y vient en voisin, c'est une référence pour la petite équipe dirigeante
Hum, ils semblent tout de même avoir de drôles de références ! ;-)
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